QUÉBEC , le 7 oct. 2025 /CNW/ - Les grandes centrales syndicales (CSD, CSN, CSQ et FTQ) ainsi que le Réseau d'aide aux travailleuses et travailleurs migrants agricoles du Québec (RATTMAQ) demandent au gouvernement de dépolitiser la gestion de l'immigration.
« La planification pluriannuelle de l'immigration est un exercice trop important pour être entaché des débats politiques qui sont souvent inutilement partisans. On doit offrir aux personnes immigrantes toutes les chances de contribuer pleinement à la société québécoise et traiter véritablement avec humanité. Ce que l'on souhaite de tous nos vœux, c'est que le gouvernement fasse la démonstration que les dés ne sont pas pipés », ont affirmé d'une seule voix Luc Vachon, président de la CSD, Katia Lelièvre, vice-présidente de la CSN, Pascal Côté, troisième vice-président de la CSQ, Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ et Mélanie Gauvin, porte-parole du RATTMAQ.
« Bien que nous participions aux consultations, nous demeurons dubitatifs quant à la volonté réelle du gouvernement d'écouter et d'ajuster sa politique. De nombreux acteurs, issus d'horizons variés, recommandent d'offrir des réelles voies d'accès à la résidence permanente pour les personnes à statut temporaire qui sont actuellement au Québec, notamment afin de répondre à des besoins de main-d'œuvre qui sont à la base permanents. Or, le plan actuel s'oriente clairement à l'inverse et ne répond pas adéquatement aux défis d'immigration, de francisation et d'inclusion au Québec », a ajouté Luc Vachon, président de la CSD.
Miser sur la résidence permanente
Depuis de nombreuses années, les centrales syndicales préconisent la résidence permanente plutôt que la précarité associée à la résidence temporaire. À long terme, croient-elles, seule l'immigration permanente motive l'apprentissage du français et peut soutenir la démographie, le marché du travail et la prestation de services.
« Le Québec a des besoins démographiques, de main-d'œuvre et de services qui sont permanents. Nous devons combler ces besoins en offrant des statuts permanents aux immigrantes et immigrants qui sont ici présentement. Il faut être responsables dans notre façon d'accueillir ces gens. Pour ce faire, nous devons hausser les seuils de la résidence permanente par l'admission de résidents temporaires déjà chez nous, ce qui aura pour effet de réduire leur nombre sur le territoire », affirme la vice-présidente de la CSN, Katia Lelièvre.
Le piège des permis de travail fermés
Afin de mettre fin aux pratiques abusives dont souffrent les travailleurs étrangers temporaires, les centrales syndicales et le RATTMAQ exigent du gouvernement qu'il mette fin au permis de travail lié à un seul employeur dans tous les programmes temporaires et qu'il procède à une réforme en profondeur du Programme des travailleurs étrangers temporaires. Mélanie Gauvin, porte-parole du RATTMAQ explique que : « Pour les travailleuses et travailleurs migrants temporaires, la seule véritable capacité d'accueil du Québec doit passer par l'abolition des permis de travail fermés et par un accès égal et inclusif à la résidence permanente. Nous souhaitons que le Québec agisse dans le respect des droits humains. »
Denis Bolduc, secrétaire général de la FTQ poursuit : « Québec doit arrêter de tourner en rond dans le dossier des travailleuses et travailleurs migrants. Il doit, de façon urgente, régulariser la situation de ces milliers de travailleuses et travailleurs en leur accordant le statut permanent et en mettant fin aux permis de travail fermés » déclare Denis Bolduc secrétaire général de la FTQ.
Soutenir la francisation et reconnaître l'apport des étudiantes et étudiants étrangers
Les leaders syndicaux appellent le gouvernement à reconnaître pleinement la contribution des étudiantes et des étudiants internationaux et à réinvestir massivement en francisation, à tous les niveaux, dans les centres de services scolaires, en entreprise et celle offerte par les groupes communautaires.
« L'apprentissage du français est un formidable passe-partout pour l'intégration des personnes immigrantes au Québec! Le gouvernement devrait éviter de jouer au yo-yo avec le financement comme il l'a fait l'automne dernier. Ce sont des parcours de vie dont il est question, pas de simples chiffriers Excel. En matière d'intégration, on ne peut pas non plus faire abstraction des étudiantes et étudiants internationaux. Ils sont déjà bien intégrés à leurs communautés et contribuent à la vitalité économique, sociale et culturelle de celles-ci », a conclu Pascal Côté, troisième vice-président de la CSQ.
Lien vers les mémoires : CSD, CSN, CSQ et FTQ
SOURCE Centrale des Syndicats du Québec (CSQ)
Renseignements : Simon Lajoie, CSD, 514 662-5495; Julie Lampron-Lemire, CSN, 514 966-0710; Étienne Richer, CSQ, 581 983-6130; Jean Laverdière, FTQ, 514 893-7809; Mélanie Gauvin, RATTMAQ, 514 795-0929
Autres communiqués de la compagnie
Partager cet article