Philippe Couillard rate l'occasion de corriger le tir
QUÉBEC, le 27 févr. 2015 /CNW Telbec/ - Le député de Chicoutimi et chef de l'opposition officielle, Stéphane Bédard, déplore que le premier ministre n'ait pas profité du départ d'Yves Bolduc pour corriger le tir et offrir un gouvernement à l'écoute de la population québécoise, au lieu d'avoir des ministres qui s'enferment en caucus pour attendre les lignes de presse qu'il leur dicte.
« Quand on utilise les mêmes ingrédients, on arrive à la même recette. En remplaçant Yves Bolduc par François Blais, et en s'empêchant de remanier en profondeur son gouvernement, le premier ministre rate une occasion de changer de cap, lui qui s'est engagé dans la mauvaise direction depuis son élection. Le problème fondamental du gouvernement, ce n'est pas les individus qui le composent, mais bien les façons de faire des ministres : ils ne sont pas à l'écoute de la population. L'austérité libéralo-caquiste attaque les familles, le développement des régions, les plus démunis. Le gouvernement n'écoute pas, il est loin de la population. Des ministres sont absents pour leurs partenaires respectifs. Philippe Couillard aurait dû profiter de ce remaniement pour modifier ces façons de faire et changer l'attitude d'arrogance et de mépris qui caractérise son gouvernement », a déclaré Stéphane Bédard.
Un gouvernement de « flip-flops »
Selon le chef de l'opposition officielle, Yves Bolduc n'est pas l'arbre qui cache la forêt. De nombreux ministres ont commis des bourdes et ont dû reculer. Récemment, la ministre Kathleen Weil a fait une volte-face au sujet de l'intégrisme. Le ministre Pierre Moreau a menacé les villes de Longueuil et de Laval, avant de reculer et d'assumer son pacte fiscal et les hausses de taxes qu'il a refilées aux municipalités. Le ministre Jean D'Amour s'est complètement isolé des acteurs des régions du Bas‑Saint-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine; une municipalité a même demandé son départ. Le ministre David Heurtel ne défend pas les intérêts de la population ni la compétence du Québec en matière d'environnement. Sans oublier le ministre des Transports, qui s'est fait rabrouer par son premier ministre et qui a dû faire marche arrière sur la taxe Poëti. Ajoutons la promesse du ministre des Finances de créer 250 000 emplois, que Carlos Leitão a ramenée au rang de cible. Enfin, mentionnons la bourde de la ministre Christine St-Pierre, qui a erré en parlant des déplacements du député de Rosemont, Jean-François Lisée; elle a même dû lui faire des excuses.
Le gouvernement met fin à 50 ans de concertation régionale
« La vision du gouvernement pour les régions, elle est simple : c'est de mettre fin à 50 ans d'efforts de concertation et de développement dans un projet de loi fourre-tout, le projet de loi 28. Les régions et la communauté universitaire se mobilisent pour dire au gouvernement qu'il s'apprête à commettre des erreurs irréparables qui nuiront au développement régional. Le gouvernement a aboli les CRÉ, charcuté les CLD, coupé 80 millions dans l'aide aux régions, allant même jusqu'à sabrer l'aide aux territoires dévitalisés. Tout cela parce que Philippe Couillard est convaincu d'avoir raison », a ajouté Stéphane Bédard.
Une ministre de la Famille coupée de son réseau
Le chef de l'opposition officielle souligne également que d'autres ministres auraient pu laisser leur place, alors qu'il y a de multiples problèmes dans plusieurs secteurs.
« Par exemple, dans une initiative jamais vue, l'AQCPE et l'AGPQ ont demandé, cette semaine, le départ de la ministre de la Famille, Francine Charbonneau, qui est complètement coupée du réseau des services de garde. Le gouvernement est en train de démolir la politique familiale. Ce matin, un signal clair aurait pu être envoyé par le premier ministre à celles et à ceux qui offrent à nos tout-petits un environnement d'apprentissage accessible et de qualité. Malheureusement, il a raté cette occasion », a ajouté Stéphane Bédard.
Est-ce que François Blais s'engage à ne pas couper davantage dans les écoles du Québec?
Par ailleurs, le Parti Québécois demande au nouveau ministre de l'Éducation, François Blais, de s'engager à ce qu'il n'y ait pas d'autres coupes dans le réseau scolaire ni en enseignement supérieur. Il lui demande aussi d'être transparent dans les changements à venir au sein des commissions scolaires.
« Qu'est-ce que le nouveau ministre de l'Éducation pense des coupes directes dans les services aux élèves téléguidées par son prédécesseur? Par exemple, est-ce qu'il est en faveur des compressions dans l'aide aux devoirs et l'achat de livres? Va-t-il faire marche arrière? Est-ce qu'il croit qu'on doit hausser le ratio enseignant-élèves dans les classes au primaire et au secondaire? Bien des questions que nous poserons au ministre François Blais, pour favoriser la réussite éducative de tous », a conclu le chef de l'opposition officielle.
SOURCE Cabinet du chef de l'opposition officielle
Antonine Yaccarini, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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