Nouvelle offensive de Québec solidaire et des citoyens pour la qualité de l'air
QUÉBEC, le 19 déc. 2025 /CNW/ - Le porte-parole de Québec solidaire, Sol Zanetti, demande au ministre de l'Environnement de mettre sur pied un comité d'experts indépendants chargé de revoir l'Indice de la qualité de l'air (IQA), afin d'en faire un outil collectif plus précis, plus transparent et mieux arrimé aux connaissances scientifiques actuelles en la matière.
Mis en place pour informer et protéger la population, l'IQA doit être un repère fiable. Or, plusieurs groupes citoyens de Limoilou impliqués dans le dossier s'inquiètent des limites de l'outil utilisé présentement, notamment une échelle limitée à trois paliers, des appellations qui minimisent les risques, l'absence de certains contaminants mesurés ailleurs et un décalage avec les lignes directrices de l'Organisation mondiale de la Santé.
« Pour un enjeu aussi fondamental que l'air que nous respirons, il est essentiel de sortir de la partisanerie et de s'appuyer sur une expertise indépendante et rigoureuse. Le gouvernement ne peut pas être à la fois juge et partie sur quelque chose d'aussi important que la santé des gens. Le gouvernement a déjà reconnu la pertinence de cette approche, notamment avec le Groupe de travail sur les contaminants atmosphériques », souligne Sol Zanetti.
Le député propose que ce comité rassemble des experts connaissant les réalités de différentes régions du Québec et que son mandat inclut une étape de consultation des groupes locaux, afin de refléter autant les enjeux des grandes villes que ceux des régions.
« L'outil actuel n'a pas été révisé depuis plus de 20 ans. Il est plus que temps que les citoyens aient l'heure juste pour protéger leur santé et ça doit se faire par un comité d'experts indépendants se basant sur les connaissances les plus récentes » affirme Jean-Yves Desgagnés, du Mouvement pour une ville zéro déchet.
Dans certains cas, l'IQA peut même afficher une qualité de l'air « bonne » alors que des seuils recommandés par l'OMS sont dépassés pour certains polluants.
« Nous devons améliorer significativement la qualité de l'air de Limoilou et l'information diffusée au public. Puis-je jogger ou marcher dans mon quartier considérant mon asthme ? Et sincèrement, qu'est-ce qui a été fait ces dernières années pour améliorer la qualité de l'air dans Limoilou? », s'est interrogé Daniel Guay, porte-parole de la Table citoyenne Littoral Est.
Au-delà de la révision de l'IQA, Québec solidaire insiste sur la nécessité pour le Québec de se doter d'une vision cohérente en matière de qualité de l'air, en phase avec les avancées scientifiques sur le sujet.
« Avoir une meilleure connaissance de ce qu'on respire, c'est donner aux citoyennes et citoyens les moyens de comprendre, de faire des choix éclairés pour leur santé et d'agir collectivement, comme on l'a vu à Rouyn-Noranda et à Limoilou. C'est également indispensable pour guider les actions futures du gouvernement » ajoute Etienne Grandmont, responsable solidaire en matière d'Environnement.
Guillaume Simard, du projet Limoil'Air, est du même avis. « En matière de santé publique, je considère qu'un langage clair et direct est nécessaire pour s'assurer que le public comprend pleinement les risques associés à la pollution atmosphérique », affirme-t-il.
Rappelons que les trois quarts des Québécoises et Québécois se disent préoccupés par la qualité de l'air et qu'une majorité estime que le gouvernement n'en fait pas assez.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire

Renseignements : Victor Wong Seen-Bage, Attaché de presse des porte-parole, Aile parlementaire de Québec solidaire, (581) 991-3465 ou [email protected]
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