Négociations dans le secteur public - Les membres du SPGQ entérinent les
ententes de principe
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)22 oct, 2010, 13:30 ET
QUÉBEC, le 22 oct. /CNW Telbec/ - Les membres du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) ont entériné les ententes de principe sur les matières sectorielles et intersectorielles, conclues en mai et juin derniers, en vue de la signature de nouvelles conventions collectives. La tournée de vote s'est déroulée du 28 septembre au 21 octobre 2010. Rappelons que les matières intersectorielles (salaires, régime de retraite et droits parentaux) ont été négociées par le Front commun formé par le Secrétariat intersyndical des services publics (SISP, dont fait partie le SPGQ), la CSN et la FTQ.
Dans la fonction publique, les ententes sur les matières sectorielles et les matières intersectorielles ont été appuyées à 81,3 % dans le premier cas et à 71,8 % dans le second. Le taux de participation a été de 39 %. Dans les seize collèges où le SPGQ est implanté, les ententes sectorielle et intersectorielle ont été appuyées respectivement à 98,1 % et 97,8 %. Dans les quatre commissions scolaires de l'Outaouais, les ententes sectorielle et intersectorielle ont été appuyées à 88,5 % dans les deux cas.
C'est la troisième fois que le SPGQ négocie en temps de crise. En 1983, les lois spéciales du gouvernement Lévesque avaient comprimé les salaires de 19,87 % pendant trois mois, avaient éliminé les échelons salariaux supérieurs et l'avancement d'échelon pour l'année 1983, avaient gelé les salaires des échelons supérieurs pour cinq ans et avaient désindexé les prestations de retraite. En 1993, le gouvernement Bourassa avait gelé les salaires pendant deux ans et imposé une compression annuelle de traitement équivalant à 2,6 jours. Cette fois-ci, alors qu'elle a été conduite pendant ou peu après une crise économique dont l'ampleur rappelait celle de 1929, la négociation se conclut sans gel salarial, sans recul et sans loi spéciale.
Un tel résultat est largement imputable à la mobilisation des membres et aux alliances du SPGQ. Dans les collèges et les commissions scolaires de l'Outaouais, la négociation sectorielle a été conduite en association harmonieuse et articulée avec les fédérations correspondantes de la CSQ. Dans la fonction publique, la jonction des forces du SPGQ et du Syndicat de la fonction publique du Québec a été déterminante, notamment pour faire échec aux reculs majeurs que le gouvernement proposait d'apporter au régime d'assurance traitement et au programme de préretraite. Enfin, le Front commun a été un atout majeur pour le SPGQ et pour toutes les organisations qui l'ont constitué. Pour la première fois depuis longtemps, les principales organisations syndicales des secteurs public et parapublic ont mis de côté leurs différences ou leurs rivalités et ont investi dans l'unité.
Dans la fonction publique, certains problèmes aigus demeurent non résolus. Le programme d'attrition se poursuit. Le fait de ne pas remplacer une personne retraitée sur deux fait obstacle à la livraison de services professionnels de qualité à la population. La réduction des effectifs professionnels ne génère aucune économie, puisque pour pallier les carences grandissantes, le gouvernement Charest gaspille l'argent des contribuables en ayant recours à une sous-traitance ruineuse et trop souvent incompétente. Pendant la négociation, le gouvernement a refusé une proposition syndicale voulant que, après évaluation conjointe des travaux à effectuer, l'expertise interne soit utilisée en priorité dans les cas où elle s'avérerait moins coûteuse que l'expertise externe.
Toujours dans la fonction publique, le gouvernement a refusé de corriger le classement injuste attribué au personnel embauché depuis dix ans, alors que, par exemple, des personnes détentrices d'une maîtrise ou d'un doctorat ont été classées au premier échelon salarial de leur classe d'emplois. L'incurie gouvernementale chassera de la fonction publique des personnes qui sont arrivées à maturité professionnelle, et elle agira comme un repoussoir pour la relève. Le SPGQ continuera de revendiquer des solutions à ces problèmes; il en va de l'intérêt des services publics tout comme de celui des membres.
Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et de professionnels du Québec. Il représente quelque 21 600 cotisantes et cotisants, dont environ 18 600 dans la fonction publique et presque 3 000 en santé, en éducation et dans les sociétés d'État
Renseignements:
Patrick Albert, 418-570-5817
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