MTQ : le courage politique d'aller jusqu'au bout
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)12 nov, 2013, 14:48 ET
QUÉBEC, le 12 nov. 2013 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) reçoit positivement le plan du ministre des Transports du Québec (MTQ), M. Sylvain Gaudreault, visant à diminuer le coût des investissements publics dans nos infrastructures routières. « Pour nous, le fait que le MTQ entend s'appuyer sur son principal atout, son personnel, et persistera à s'engager dans le renforcement de son expertise est une bonne nouvelle », précise le président du SPGQ, M. Perron, en ajoutant que la volonté du ministre risque fort de frapper le mur du marché du travail.
Le SPGQ prend bonne note du fait que le Ministère affectera « près de 360 nouvelles ressources en lien avec la protection de l'intégrité des contrats publics », plus particulièrement dans les domaines de la gestion du risque, de l'analyse et de l'estimation des coûts, et de la surveillance des travaux.
Des écarts de salaires trop importants
Le SPGQ a participé en toute bonne foi à un comité de concertation patronale-syndicale relatif à la sous-traitance mis sur pied en mars 2011. Ce comité avait pour mandat de discuter de la sous-traitance, de l'utilisation et du développement des ressources internes, de la gestion des effectifs, et de l'attraction et de la rétention du personnel en ressources informationnelles (Centre des services partagés du Québec) et en génie (ministère des Transports du Québec).
Un des constats du comité est le fait que les écarts salariaux sont trop importants entre les secteurs public et privé. Il existe également des écarts substantiels entre les différentes administrations publiques (fédérale, provinciale, municipale et des sociétés d'État). « C'est excellent d'annoncer l'intention d'embaucher de nouvelles ressources. Encore faut-il être concurrentiel pour les attirer et les garder à son emploi », insiste M. Perron.
La concurrence sur le marché du travail est féroce. Les écarts de rémunération, la rareté de la main-d'œuvre, l'attraction et la rétention du personnel ont compliqué les efforts du gouvernement jusqu'à maintenant. Au 31 août 2013, on dénombrait 321 nouveaux employés spécialisés après 17 mois de recrutement, ce qui représente à peine 33 % de l'objectif global.
« Le gouvernement dispose de ressources financières substantielles lorsqu'il s'agit de donner des contrats à l'externe, mais n'a pas d'argent lorsqu'il s'agit de discuter de rémunération de ses employés, du développement des ressources internes, et de l'attraction et de la rétention du personnel », s'insurge M. Perron. Pourtant, les travaux des comités sur la sous-traitance et de l'Unité anti-collusion ont conclu que la reconstitution d'une expertise interne est essentielle pour que le contribuable en ait pour son argent.
Le président du SPGQ réitère que la création d'une Agence des transports hors fonction publique est une fausse solution à un vrai problème : la capacité du gouvernement à attirer et retenir les meilleures ressources professionnelles dans l'intérêt du contribuable. Cela peut très bien se faire dans le cadre de la Loi sur la fonction publique, justement mise en place pour mettre un rempart entre les intérêts politiques et ceux de la population. Il suffit d'en avoir le courage politique.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et de professionnels du Québec. Il représente au total 25 000 spécialistes, dont environ 18 000 dans la fonction publique, 4 000 à l'Agence du revenu du Québec et 3 000 en santé, en éducation et dans les sociétés d'État.
SOURCE : Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)

Source :
Sylvie Marier
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