Mesures concernant les travailleurs étrangers temporaires - Des entreprises de Québec et de Chaudière-Appalaches demandent des ajustements urgents pour éviter des pertes économiques majeures
LÉVIS, QC, le 21 mai 2025 /CNW/ - Des entreprises de Québec et de Chaudière-Appalaches unissent leur voix et demandent aux gouvernements du Québec et du Canada de s'entendre d'ici le début de l'été afin d'assouplir des mesures récemment annoncées pour limiter le nombre de travailleurs étrangers temporaires. De nouvelles données obtenues auprès d'une vingtaine d'entreprises sondées dans la région mettent en lumière que les mesures annoncées compromettent sérieusement leur capacité à honorer leurs commandes et à préserver leurs parts de marché en Amérique du Nord. Cette situation difficile s'ajoute à l'imprévisibilité découlant de la crise tarifaire présentement en cours.
Les échos du terrain révèlent notamment que :
- Environ 50 à 100 postes seront à combler au cours des trois à cinq prochaines années pour chaque entreprise.
- Les nouvelles mesures viendront cependant éliminer en moyenne 10 travailleurs étrangers par entreprise.
- Cette réduction pourrait entraîner des pertes de chiffre d'affaires de 10 à 30 % pour les entreprises sondées.
- Dans certains cas, cela pourrait même mener au transfert d'activités vers les États-Unis ou à l'arrêt complet de leurs opérations.
Une action rapide et concertée des gouvernements nécessaire
Le premier ministre du Québec, François Legault, a récemment ouvert publiquement la porte à corriger la situation pour le secteur manufacturier. Maintenant que le nouveau conseil des ministres du Canada a été formé, le réseau d'entreprises somme les deux paliers de gouvernement à s'entendre rapidement.
Les entreprises demandent concrètement quatre ajustements :
- L'instauration d'une clause de droits acquis pour les travailleurs étrangers temporaires déjà présents au Québec (TET).
- L'adaptation du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) aux réalités régionales, en autorisant jusqu'à 20 % de TET dans les régions à faible taux de chômage.
- L'exclusion des permis simplifiés du calcul du pourcentage maximal de TET.
- La mise en place d'un processus accéléré pour les entreprises pouvant démontrer le succès de leurs expériences antérieures en matière de recrutement et d'intégration de TET.
Des employés essentiels pour assurer la pérennité de nos entreprises
La pénurie de main-d'œuvre dans Québec et Chaudière-Appalaches impacte de nombreuses entreprises et les empêche de saisir de nouvelles opportunités d'affaires. L'ajout de ces mesures constitue un nouveau frein à leur compétitivité et leur productivité, alors qu'elles contribuent pourtant à stimuler de manière importante l'économie de la région.
Après avoir investi massivement pour augmenter la productivité de leurs installations, de nombreuses entreprises ont dû se tourner vers les TET. Elles ont su tirer leur épingle du jeu dans le contexte économique difficile, mais ces mesures gouvernementales qui les privent d'une précieuse main-d'œuvre viennent mettre en péril leur capacité à maintenir leurs activités. Plusieurs d'entre elles craignent la suite si aucun ajustement n'est apporté rapidement.
Citations
« En plus de l'incertitude économique actuelle, les entreprises manufacturières vivent des contrecoups de la pénurie de main-d'œuvre partout au Québec. Les gouvernements doivent les aider à trouver des solutions plutôt que de leur mettre des bâtons dans les roues. Malheureusement, les mesures actuelles encadrant les TET freinent les activités des manufacturiers et leur développement. Il faut trouver une solution d'ici l'été sans quoi tout notre tissu manufacturier sera fragilisé. »
-- Julie White, présidente-directrice générale, Manufacturiers et Exportateurs du Québec
« Nous tenons à garder les travailleurs étrangers temporaires déjà bien intégrés à nos équipes, car ils sont essentiels à maintenir notre promesse de service. Il est impératif que les règles d'immigration soient adaptées aux réalités régionales, surtout pour les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches, où la population est vieillissante et le taux de chômage demeure bas et stable. Sans eux, nous mettons à risque des projets d'investissements et notre croissance. »
-- Frédéric Marier, président-directeur général, Teknion - Roy & Breton Inc.
SOURCE Manufacturiers et Exportateurs du Québec

Pour tout renseignement : Béatrice Vincent | [email protected] | 581 246-2147
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