L'UQAM et le CALACS Trêve pour Elles s'unissent pour offrir des services exclusifs à la communauté uqamienne et aux victimes de violences à caractère sexuel
MONTRÉAL, le 30 oct. 2017 /CNW Telbec/ - Grâce à une entente exclusive entre l'UQAM et le Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) Trêve pour Elles, l'Université se dotera d'une intervenante externe, rattachée au CALACS, dont le mandat sera de répondre aux besoins des victimes de violences à caractère sexuel membres de la communauté uqamienne. Bénéficiant de l'appui financier du ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur, l'ampleur du partenariat entre l'UQAM et le CALACS représente une première pour le milieu universitaire québécois.
« Lors des journées de réflexion pour prévenir et contrer les violences à caractère sexuel sur les campus universitaires et collégiaux du Québec, des voix se sont élevées pour faire front commun. Une stratégie d'intervention a été élaborée par la suite, dont le succès reposera sur l'engagement de tous les membres des communautés collégiales et universitaires et de tous leurs partenaires. Avec des initiatives comme la campagne Sans oui, c'est non! à laquelle participe l'UQAM, et maintenant ce projet pilote mis en œuvre avec le Centre d'aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel Trêve pour Elles, l'Université démontre sa volonté à tout mettre en œuvre pour contrer ce type d'agression sur son campus », souligne Hélène David, ministre de l'Enseignement supérieur et ministre de la Condition féminine.
Pour le recteur de l'UQAM, Robert Proulx, « La démarche de notre université fait écho à la Stratégie d'intervention pour prévenir et contrer les violences à caractère sexuel en enseignement supérieur. Notre entente avec Trêve pour Elles s'inspire des meilleures pratiques en matière de sensibilisation, de soutien et de formation. Grâce à cette alliance novatrice, l'UQAM bonifie les actions qu'elle a déjà mises en place, comme la campagne "Sans oui, c'est non!" », ajoute le recteur Proulx.
L'approche de l'UQAM prend aussi appui sur les recommandations du rapport de l'« Enquête Sexualité, sécurité et interactions en milieu universitaire » (ESSIMU), réalisée sur six campus universitaires sous la direction de la chercheure Manon Bergeron, professeure au Département de sexologie de l'UQAM. « Le rapport de l'ESSIMU insiste sur l'importance pour les universités de se doter d'une ressource indépendante, spécialisée en matière de violences sexuelles et accessible à l'ensemble de la communauté universitaire. Cette intervenante, elle est désormais disponible pour l'UQAM, et ses membres peuvent y faire appel en toute confidentialité », se réjouit Maude Rousseau, directrice du Bureau d'intervention et de prévention en matière de harcèlement (BIPH) de l'UQAM.
La passerelle de services qui découle de l'entente UQAM - CALACS Trêve pour Elles se décline en plusieurs volets, dont le soutien-conseil aux victimes, aux personnes témoins et aux tiers aidants de victimes. L'entente prévoit aussi l'accompagnement des personnes qui souhaitent déposer une plainte, une démarche jugée complexe et qui nécessite l'éclairage et l'appui avisés que peut fournir l'intervenante spécialisée. Le CALACS Trêve pour Elles offrira également des activités de sensibilisation et de formation à l'intention de la communauté de l'UQAM. D'ailleurs, celles-ci ont déjà été entamées à la rentrée universitaire alors que les étudiantes et étudiants ont pu prendre part à des ateliers, six au total, visant à déceler et à désamorcer les situations de violences sexuelles.
Pour Annie Girard, intervenante sociale du CALACS Trêve pour Elles, cette entente avec l'UQAM démontre la reconnaissance de l'expertise des CALACS qui œuvrent depuis plus de 35 ans à soutenir les femmes victimes et à lutter contre les agressions à caractère sexuel. « L'entente prend en considération les besoins criants des victimes qui se butent à des organismes ayant des ressources financières et humaines insuffisantes pour les demandes grandissantes en agression à caractère sexuel. Notre partenariat avec l'UQAM favorisera l'accès aux services pour l'ensemble de la communauté universitaire, mais permettra également de s'unir pour contrer les violences à caractère sexuel par la sensibilisation », affirme Mme Girard.
L'UQAM est soucieuse de favoriser les comportements respectueux et de prévenir la violence sexuelle. Grâce à cette nouvelle entente avec le CALACS Trêve pour Elles, l'UQAM réitère sa volonté de permettre à sa communauté d'apprendre et de travailler dans un environnement exempt de harcèlement et de violence sexuelle.
L'entente en bref
Sensibilisation et formation
Le CALACS développera des ateliers de sensibilisation et de la formation sur mesure à l'intention de la communauté de l'UQAM. Il participera de plus aux campagnes de sensibilisation mises en place à l'Université relativement aux violences sexuelles.
Soutien
Le CALACS offrira des services de soutien (écoute téléphonique, rencontre individuelle, groupe de soutien) aux survivantes, aux victimes d'actes de violence sexuelle, aux personnes témoins ou tiers aidants de victimes de violences sexuelles.
Accompagnement pour dépôt de plainte
Le CALACS soutiendra et accompagnera les victimes dans le cadre des différentes étapes de la démarche de plainte.
L'intervenante spécialisée sera disponible à la fois sur le campus de l'UQAM et au CALACS Trêve pour Elles.
Information et renseignements : https://harcelement.uqam.ca/
SOURCE Université du Québec à Montréal
Jenny Desrochers, directrice, Division des relations avec la presse et événements spéciaux, Service des communications, Tél. : 514 987-3000, poste 7730, [email protected], twitter.com/JennyDesrochers
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