OTTAWA, ON, le 11 sept. 2025 /CNW/ - Un nouveau rapport de la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) analysant l'environnement fiscal des 10 provinces canadiennes et de 20 États américains révèle que les microentreprises canadiennes (4 employés) paient en moyenne 20 % plus d'impôts que celles des États-Unis. Les petites entreprises canadiennes (25 employés) paient 23 % plus d'impôts que celles des États-Unis.
« Les tarifs américains ne sont pas le seul enjeu de compétitivité des petites entreprises canadiennes. Les chiffres démontrent clairement qu'elles sont déjà lourdement désavantagées sur le plan fiscal et le resteront avec l'entrée en vigueur du One Big Beautiful Bill aux États-Unis. Si nous voulons devenir concurrentiels et rehausser notre niveau de vie, il faut réduire nos taxes et impôts. Les taxes sur la masse salariale sont lourdes des deux côtés de la frontière, mais le véritable écart provient de l'impôt des sociétés et des impôts fonciers. Au Canada, cet écart signifie moins d'argent investi dans les salaires, les opérations et la croissance des entreprises », souligne Juliette Nicolaÿ, Analyste des politiques à la FCEI et coauteure du rapport.
Sur une base provinciale, le Québec et les provinces de l'Atlantique ont affiché de piètres résultats, tandis que les provinces de l'Ouest canadien ont fait un peu mieux, mais demeurent nettement en dessous de la moyenne des États américains analysés. Même les provinces les plus concurrentielles (Colombie-Britannique pour les microentreprises; Saskatchewan pour les petites entreprises) ont un fardeau fiscal moyen plus élevé que la majorité des États américains.
Les 5 meilleurs (1-5) et les 5 pires (26-30) États/provinces pour les microentreprises sont les suivants :
1. Dakota du Sud (É.-U.) |
26. Terre-Neuve-et-Labrador (Can.) |
2. Dakota du Nord (É.-U.) |
27. Île-du-Prince-Édouard (Can.) |
3. Wyoming (É.-U.) |
28. Nouvelle-Écosse (Can.) |
4. Floride (É.-U.) |
29. Nouveau-Brunswick (Can.) |
5. Texas (É.-U.) |
30. Québec (Can.) |
Les 5 meilleurs (1-5) et les 5 pires (26-30) États/provinces pour les petites entreprises sont les suivants :
1. Dakota du Sud (É.-U.) |
26. Nouvelle-Écosse (Can.) |
2. Wyoming (É.-U.) |
27. Île-du-Prince-Édouard (Can.) |
3. Dakota du Nord (É.-U.) |
28. Terre-Neuve-et-Labrador (Can.) |
4. Floride (É.-U.) |
29. Nouveau-Brunswick (Can.) |
5. Texas (É.-U.) |
30. Québec (Can.) |
« Le Québec ne pourrait pas faire pire : la province est en dernière position de toutes les juridictions étudiées. De plus, c'est la seule qui pénalise ses plus petites entreprises des secteurs des services et de la construction, en leur bloquant l'accès au taux d'impôt réduit. Ce n'est pas en privilégiant les grandes entreprises à coups de subventions que le gouvernement du Québec va stimuler l'économie des régions, hausser les salaires et augmenter la productivité. C'est par un environnement fiscal plus juste et compétitif pour les petites entreprises », commente François Vincent, vice-président pour le Québec à la FCEI.
Afin d'améliorer la compétitivité fiscale et de stimuler la productivité économique du Canada, la FCEI demande aux gouvernements fédéral et provinciaux de réduire les taux d'imposition des petites entreprises, mais également d'augmenter le seuil de la déduction accordée aux petites entreprises et de l'indexer sur l'inflation par la suite. De plus, les municipalités et les provinces devraient réduire les impôts fonciers et combler l'écart entre les impôts fonciers des immeubles commerciaux et ceux des immeubles résidentiels.
« Les perturbations commerciales mettent notamment en évidence les enjeux auxquels fait face le Canada pour être concurrentiel vis-à-vis des États-Unis. Nous ne pouvons pas contrôler ce que font les autres pays, mais l'écart dans la fiscalité entre les PME du Canada et celles des États-Unis ne peut être ignoré davantage. Il est temps que les gouvernements adoptent des politiques qui réduisent des coûts d'exploitation au Canada », affirme Jasmin Guénette, Vice-président des Affaires nationales à la FCEI.
Lisez notre rapport.
À propos de la FCEI
La FCEI (Fédération canadienne de l'entreprise indépendante) est le plus grand regroupement de PME au pays, comptant 100 000 membres dans tous les secteurs d'activité et toutes les régions. Elle vise à augmenter les chances de succès des PME en défendant leurs intérêts auprès des gouvernements, en leur fournissant des ressources personnalisées et en leur offrant des économies exclusives. Visitez fcei.ca pour en savoir plus.
Méthodologie
Cette analyse présente les données dans la devise locale de chaque pays. Les variables sont fondées sur des montants que nous avons jugés raisonnables, compte tenu de la taille et du type d'entreprise. Pour les microentreprises, nous avons supposé un revenu net avant impôts de 150 000 $, 4 employés et une évaluation foncière de 450 000 $; pour les petites entreprises, un revenu net avant impôts de 1 M$, 25 employés et une évaluation foncière de 3 M$. Les impôts qui sont considérés comme des dépenses d'entreprise, tels que les taxes sur la masse salariale et les impôts fonciers, réduisent le revenu imposable avant que le reste ne soit assujetti à l'impôt sur le revenu. Pour tenir compte de l'incidence des taxes locales (p. ex., taxes municipales), nous avons sélectionné la plus grande municipalité de chaque province et de chaque État. Aux fins de comparaisons, 5 des États américains les plus peuplés ont été choisis, et les 15 autres ont été choisis en fonction de leur exposition au commerce et de leur proximité géographique avec le Canada.
SOURCE Fédération canadienne de l'entreprise indépendante

Renseignements : Maud Larivière, conseillère principale aux relations publiques, FCEI, Tél. : 514 861-3234 (poste 1808) | Cell. : 514 817-0228, [email protected]
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