Les récents investissements commerciaux pour combler l'écart de productivité au Canada risquent d'être bloqués
MONTRÉAL, le 26 mai 2025 /CNW/ - Répondant à l'appel à relever les défis de productivité, les trois quarts des chefs d'entreprise canadiens affirment que leurs entreprises investissent maintenant autant, voire plus, que leurs concurrents américains et mondiaux dans la technologie, la machinerie, l'équipement et la propriété intellectuelle, mais que les tarifs douaniers américains ont étranglé les revenus et réduisent les fonds réservés à l'investissement continu.
Dans un nouveau sondage mené par KPMG au Canada, la plupart des dirigeants (92 %) ont également reconnu qu'ils doivent être plus audacieux et accroître leurs investissements dans la technologie et l'innovation pour bâtir une économie plus résiliente et prospère. Cependant, six répondants sur dix (59 %) affirment que l'environnement économique actuel les empêche d'investir dans le « genre de technologies » qui amélioreraient la productivité de leur entreprise.
« Ces résultats reflètent un état d'esprit plus ambitieux au sein des entreprises canadiennes, mais ils soulignent bien également les difficultés auxquelles notre économie est confrontée en ce moment, a déclaré Benjie Thomas, chef de la direction et associé principal de KPMG au Canada. L'investissement technologique exige des résultats financiers solides, et neuf chefs d'entreprise sur dix affirment qu'il est essentiel que les gouvernements « agissent de toute urgence » et ne cèdent à la complaisance dans la mise en œuvre de la réforme fiscale, l'élimination des obstacles au commerce interprovincial, l'amélioration de l'accès aux capitaux et la création d'infrastructures qui nous unissent et ouvrent de nouveaux marchés. »
Un sondage de KPMG International mené en 2024 auprès d'entreprises mondiales a révélé que les grandes entreprises canadiennes dépensent également plus que la concurrence mondiale, mais, comme l'indique le nouveau sondage canadien, bon nombre de ces investissements en sont encore aux premières étapes et n'ont pas encore permis de compenser la période prolongée pendant laquelle les entreprises canadiennes ont été sous-capitalisées sur la technologie.
« Les entreprises canadiennes sont à un stade critique dans leurs efforts de modernisation et de stimulation de la productivité, a ajouté M. Thomas. Les investissements qu'elles ont faits au cours des dernières années font une différence, 75 % d'entre elles affirmant que leurs efforts de numérisation ont généré les rendements et les avantages prévus. Trois quarts supplémentaires ont constaté que leurs investissements dans l'intelligence artificielle ont augmenté leur productivité de 10 % ou plus, plus du tiers d'entre elles affirmant que ces investissements l'ont améliorée de plus de 20 %.
« Il y a un grand risque que ces investissements soient bloqués si les entreprises n'ont pas le capital nécessaire pour continuer à investir. »
Principales conclusions du sondage :
- 75 % des 250 chefs d'entreprise canadiens affirment que leur entreprise investit autant, voire plus, que ses concurrents américains et mondiaux.
- 92 % conviennent que les entreprises canadiennes doivent accroître leurs investissements dans les technologies, sinon elles risquent de prendre encore plus de retard par rapport aux États-Unis.
- 88 % affirment que les entreprises canadiennes doivent être plus audacieuses et ne pas attendre que tout le monde adopte une certaine technologie.
- 59 % affirment ne pas avoir les moyens d'investir dans le type de technologies qui amélioreraient leur productivité dans le contexte économique actuel.
- 90 % affirment que les gouvernements « doivent agir de toute urgence pour veiller à ce que le Canada demeure concurrentiel et prospère », ajoutant qu'« il est essentiel que nos gouvernements ne cèdent pas à la complaisance ».
- 75 % affirment que leurs efforts de numérisation ont généré les rendements et les avantages prévus.
- 75 % affirment que leurs investissements dans l'IA ont augmenté leur productivité de 10 % ou plus, et 37 % affirment que ces investissements l'ont améliorée de plus de 20 %.
Ce que le secteur privé souhaite obtenir
Compte tenu de l'incertitude commerciale persistante, les trois quarts (76 %) des répondants se préparent au pire et prennent des mesures pour faire face à une récession au Canada, selon le sondage.
Pour atténuer les effets d'un ralentissement potentiel, les chefs d'entreprise ont établi leurs priorités pour le gouvernement canadien :
- Éliminer les obstacles au commerce interprovincial et harmoniser la réglementation et les titres de compétences (64 %).
- Entreprendre un examen fiscal complet pour améliorer la compétitivité (58 %).
- Simplifier les processus et accélérer les projets de ressources et d'infrastructures majeures (56 %).
En effet, plus de huit chefs d'entreprise sur dix (82 %) croient que l'élimination des barrières commerciales interprovinciales améliorera l'efficacité et la productivité de leur entreprise.
Près de huit répondants sur dix (77 %) affirment que le mouvement « Achetons canadien » a contribué à accroître leurs ventes, et près de neuf répondants sur dix (87 %) affirment que cela a incité leur entreprise à considérer le Canada comme un marché en croissance. Quatre-vingt-quatre pour cent « espèrent que le mouvement Achetons canadien ne s'effondrera pas » parce qu'ils « en ont besoin pour compenser l'incertitude commerciale persistante avec les États-Unis ».
Jusqu'à 75 % des chefs d'entreprise ne considèrent plus les États-Unis comme un marché fiable et près de huit chefs d'entreprise sur dix (79 %) diversifient leurs marchés d'exportation pour réduire leur dépendance au marché américain. Plus des deux tiers (68 %) investissent dans le marketing et établissent des relations dans de nouveaux marchés. L'étude révèle que, même si l'incertitude commerciale avec les États-Unis était résolue, 90 % des répondants « continueront de diversifier leurs activités vers d'autres marchés ».
« Il faudra du temps pour adapter leurs stratégies de vente, et les deux tiers d'entre eux ont déjà de la difficulté à établir des plans à long terme compte tenu de l'incertitude économique persistante, a déclaré Monika Manza, associée directrice canadienne, Services-conseils, KPMG au Canada. Les entreprises ont besoin de certitude. Elles comptent sur le gouvernement pour prendre des mesures immédiates et décisives qui leur permettront non seulement de traverser la transition, mais aussi de prendre des décisions d'investissement pour stimuler la croissance.
« Elles veulent tirer parti du nouveau nationalisme et accroître leur part de marché partout au Canada. Mais cela exige la volonté et le leadership des gouvernements de tout le pays pour éliminer les barrières artificielles au commerce intérieur. Les chefs d'entreprise veulent que les gouvernements rétablissent la compétitivité fiscale du Canada, en faisant du pays un endroit attrayant pour investir et en leur donnant un meilleur accès aux capitaux afin de prendre de l'expansion et continuer de financer des investissements technologiques. Et ils veulent que des mesures rapides soient prises pour que le pays réalise de grands projets qui tireront parti de l'abondance des précieuses ressources naturelles du Canada. »
L'incertitude commerciale freine les investissements
Plus de la moitié (54 %) affirment avoir « déjà réduit » leurs investissements, leurs dépenses en recherche et développement ou leurs dépenses en immobilisations pour les 12 prochains mois en raison de la guerre commerciale mondiale engagée par les États-Unis. Cinquante-sept pour cent des répondants affirment qu'ils « réduiront » leurs investissements, leurs dépenses en recherche et développement ou leurs dépenses en immobilisations.
« Il faudra du temps aux gouvernements pour s'attaquer aux priorités les plus importantes du milieu des affaires, mais de nombreuses entreprises n'ont pas le luxe d'attendre et font déjà face à une pénurie de revenus, a déclaré Mme Manza. Déjà, plus de la moitié ont réduit leurs perspectives de profit et de vente, ce qui rendra encore plus difficile le réinvestissement dans leurs entreprises à un moment où nous avons besoin que chaque entreprise fonctionne à plein régime et maximise sa productivité. »
Autres points saillants du sondage :
Les résultats du sondage révèlent les répercussions de l'incertitude commerciale et économique persistante sur les décisions d'affaires :
- 66 % des répondants affirment qu'il est de plus en plus difficile de planifier des investissements à plus long terme.
- 54 % ont « déjà réduit » leurs investissements, leurs dépenses en recherche et développement ou leurs dépenses en immobilisations pour les 12 prochains mois.
- 57 % « réduiront » leurs investissements, leurs dépenses en recherche et développement ou leurs dépenses en immobilisations.
- 54 % ont réduit leurs perspectives ou leurs prévisions de bénéfices sur 12 mois.
- 58 % ont réduit leurs perspectives de ventes pour les 12 prochains mois.
- 52 % ont augmenté leurs prix.
- 63 % « augmenteront » leurs prix.
- 38 % affirment avoir déjà mis à pied des employés en raison de l'incertitude commerciale et des tarifs douaniers.
- 49 % ont imposé un gel de l'embauche.
- 46 % envisagent de mettre à pied des employés ou de mettre en œuvre un gel de l'embauche.
Ce sondage, le troisième en cinq mois de KPMG, s'appuie sur les opinions de 250 chefs d'entreprise qui dirigent principalement de moyennes et grandes entreprises dans le cadre de leurs efforts visant à améliorer la productivité de leur organisation et à éliminer les obstacles auxquels ils font face dans un contexte d'incertitude économique et d'alliances commerciales changeantes.
À propos du sondage sur la productivité de KPMG au Canada
KPMG au Canada a sondé 250 chefs d'entreprise de tous les secteurs partout au Canada entre le 9 et le 20 mai 2025 dans le cadre du principal panel d'entreprises de Sago, en utilisant la plateforme de recherche en ligne de Methodify. Trente-et-un pour cent des répondants dirigent des entreprises dont les revenus annuels bruts se situent entre 500 millions de dollars et un milliard de dollars, 25 %, entre 100 millions de dollars et 300 millions de dollars, 22 %, entre 300 millions de dollars et 500 millions de dollars, 12 %, entre 10 millions de dollars et 100 millions de dollars, et 10 %, à plus d'un milliard de dollars. Aucun répondant d'entreprise déclarant des revenus annuels de moins de 10 millions $ n'a été interrogé. Plus de la moitié (52 %) des entreprises sont privées, 28 % sont des sociétés de capital-investissement, 18 % sont cotées en bourse et ont leur siège social au Canada, et 2 % sont des filiales étrangères.
Un mot sur KPMG au Canada
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SOURCE KPMG LLP

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