Une étude conjointe de KPMG International et de l'Université de Melbourne classe le Canada au 3e avant-dernier rang parmi 47 pays évalués en matière de formation en IA
TORONTO, le 23 juin 2025 /CNW/ - Selon une nouvelle étude de KPMG International et de l'Université de Melbourne, le Canada figure parmi les pays qui possèdent les plus bas niveaux de formation en IA et de confiance en celle-ci.
« Utilisation de l'intelligence artificielle, confiance et point de vue : une étude de 2025 à l'échelle mondiale » constitue l'analyse internationale la plus complète sur la confiance dans l'intelligence artificielle (IA), son utilisation et les attitudes envers celle-ci. Dans le cadre de cette étude, plus de 48 000 personnes issues de 30 économies avancées (dont 1 025 répondants canadiens) et de 17 administrations émergentes ont été sondées.
L'étude classe le Canada au 3e avant-dernier rang parmi les 47 pays évalués en matière de formation en IA, et en 2e avant-dernière position parmi les 30 économies avancées, telles que définies par le Fonds monétaire international (FMI). En ce qui concerne la confiance dans les systèmes d'IA, le Canada occupe les 42e et 25e rangs, respectivement.
Selon Benjie Thomas, chef de la direction et associé principal chez KPMG au Canada, les résultats de l'étude soulignent la nécessité d'investir davantage dans la formation et la réglementation afin de renforcer la confiance des Canadiens dans l'IA, et d'utiliser stratégiquement cet outil pour aider à résoudre la crise de productivité du pays.
« L'économie canadienne subit de multiples pressions : les droits de douane américains bouleversent le système commercial mondial, les changements géopolitiques augmentent les risques opérationnels et la technologie progresse à la vitesse de l'éclair. Le moment est venu pour nos organisations, nos institutions et nos gouvernements de saisir l'occasion unique que nous offre l'IA d'agir avec audace pour stimuler la prospérité et faire progresser notre position concurrentielle », déclare M. Thomas.
« Le faible degré de formation en IA des Canadiens les empêche de faire confiance à la technologie, et cela représente un obstacle majeur à son adoption. Plus ils en sauront sur l'IA, plus ils seront susceptibles d'y faire confiance et de l'utiliser. Nous devons susciter l'enthousiasme des Canadiens et des organisations du pays à l'égard de l'utilisation de l'IA, car cette technologie peut nous aider à accroître notre productivité et à créer une économie plus compétitive et plus dynamique », ajoute-t-il.
Faible degré d'instruction en matière d'IA
Le sondage portait sur trois domaines clés : la formation, les connaissances et l'efficacité en matière d'IA. Moins du quart (24 %) des répondants canadiens ont déclaré avoir reçu une formation sur l'IA, comparativement à 39 % à l'échelle mondiale.
« La capacité d'utiliser l'IA de manière efficace et éclairée devient une compétence essentielle dans l'économie d'aujourd'hui. L'IA refaçonnera l'avenir de presque toutes les organisations. Il est donc impératif que les institutions canadiennes accordent la priorité à la formation en IA à tous les niveaux, tant dans les écoles qu'au travail », affirme M. Thomas.
Moins de 4 Canadiens sur 10 (38 %) ont dit posséder une connaissance modérée ou élevée de l'IA, comparativement à 52 % à l'échelle mondiale. Savoir quand et comment utiliser l'IA ainsi qu'estimer disposer des compétences nécessaires pour bien en tirer parti constituaient les critères relatifs à cette question du sondage.
Lorsqu'on a demandé aux répondants de déclarer eux-mêmes leur niveau d'efficacité de l'IA - c'est-à-dire leur capacité d'utiliser, de communiquer ou d'évaluer des réponses générées par cette technologie - seulement 47 % des Canadiens ont affirmé pouvoir utiliser l'IA efficacement, comparativement à 60 % à l'échelle mondiale.
« La formation en IA est nécessaire pour tous les Canadiens. Avec une meilleure formation, nous serons tous en mesure d'utiliser l'IA avec plus de confiance et en toute sécurité, ce qui contribuera à l'adoption accrue de cette technologie. Cela entraînera ensuite une augmentation de l'innovation et de la productivité », déclare Stephanie Terrill, associée directrice canadienne, Transformation numérique, KPMG au Canada.
Manque de confiance du public envers l'IA
Un faible degré de formation en IA mine la confiance dans les systèmes fondés sur cette technologie. Selon le sondage, seulement 34 % des répondants du Canada sont disposés à faire confiance à l'information provenant de l'IA, comparativement à 46 % à l'échelle mondiale, et seulement la moitié des Canadiens approuvent ou acceptent l'utilisation de l'IA (72 % dans le monde).
Près de la moitié (46 %) des Canadiens croient que les risques liés à l'IA l'emportent sur les avantages (32 % à l'échelle mondiale), même si moins d'entre eux (39 %) ont connu ou observé des résultats négatifs liés à l'utilisation de cette technologie que leurs pairs à l'international (43 %).
Parmi les résultats négatifs qui inquiètent le plus les Canadiens, 87 % d'entre eux ont exprimé une préoccupation modérée ou élevée à l'égard des risques liés à la cybersécurité, mais seuls 32 % ont déclaré avoir personnellement subi une intrusion informatique ou en avoir été témoin. Les violations en matière de vie privée ou de propriété intellectuelle constituent également une préoccupation majeure : 86 % des Canadiens expriment une préoccupation modérée ou élevée à ce sujet, mais seulement 38 % en ont fait l'expérience.
« Les Canadiens s'inquiètent à juste titre des risques liés à l'IA, mais une aversion excessive au risque peut freiner l'innovation et nous empêcher d'être concurrentiels. Il existe des mécanismes et des cadres de gouvernance qui peuvent accroître la transparence et la sécurité des systèmes d'IA, mais les dirigeants des secteurs public et privé doivent s'engager à les adopter, en plus d'obtenir l'adhésion et la participation des Canadiens. Cela contribuera à renforcer la confiance du public dans l'IA et, par extension, à favoriser son adoption », affirme Mme Terrill.
Faits saillants :
- 46 % des Canadiens croient que les risques de l'IA l'emportent sur les avantages (32 % des répondants à l'échelle mondiale)
- 22 % estiment que les risques et les avantages sont équilibrés (26 % à l'échelle mondiale)
- 32 % estiment que les avantages l'emportent sur les risques (42 % à l'échelle mondiale)
- 51 % des Canadiens sont optimistes à l'égard de l'IA (69 % à l'échelle mondiale)
- 68 % s'inquiètent des répercussions de l'IA (61 % à l'échelle mondiale)
- 39 % sont enthousiastes quant aux occasions qu'offre l'IA (60 % à l'échelle mondiale)
Réglementation en matière d'IA
Pour favoriser une plus grande confiance dans l'IA, les Canadiens sont d'avis que des mécanismes de gouvernance, de réglementation et de certification plus solides doivent être intégrés aux systèmes d'IA.
Ce sont 75 % des Canadiens qui disent vouloir une réglementation de l'IA, comparativement à 70 % à l'échelle mondiale. À l'heure actuelle, le Canada ne dispose pas d'un cadre réglementaire fédéral. À titre de mesure provisoire, le gouvernement fédéral a mis en place le Code de conduite volontaire visant un développement et une gestion responsables des systèmes d'IA générative avancés, qui établit des engagements volontaires que les organisations peuvent accepter de respecter pour démontrer qu'elles développent et gèrent de façon responsable les systèmes d'IA générative.
En outre, près des trois quarts (73 %) des Canadiens conviennent que les gouvernements ou les organismes de réglementation existants devraient réglementer l'IA, et le même pourcentage est d'accord avec les lois internationales sur l'IA. Un peu plus de 7 répondants sur 10 (72 %) ont dit souhaiter une corégulation entre le secteur de l'IA, le gouvernement et les organismes de réglementation existants.
Près de 9 Canadiens sur 10 (89 %) ont convenu qu'il devrait exister des lois pour prévenir la propagation de la désinformation générée par l'IA, tandis que 87 % sont d'avis que les entreprises de médias sociaux et les sociétés de presse doivent s'assurer que la population est en mesure de détecter le contenu généré par l'IA.
Plus de 8 Canadiens sur 10 (83 %) ont dit qu'ils seraient plus disposés à faire confiance aux systèmes d'IA s'ils possédaient les garanties suivantes : des mécanismes d'intervention humaine pour contourner ou corriger les résultats générés par l'IA; le droit de refuser que les données personnelles soient utilisées pour former les modèles d'IA; une responsabilisation en cas de problème; la surveillance de l'exactitude et de la fiabilité des résultats; le respect des normes, de la gouvernance et de la réglementation appropriées; et une assurance à l'égard de leur indépendance.
« Les Canadiens veulent avoir l'assurance que les systèmes d'IA sont sûrs, sécuritaires et fiables. Les gouvernements, les entreprises, les établissements d'enseignement et les organismes sans but lucratif doivent collaborer avec les Canadiens pour faire progresser l'IA de façon responsable et éthique, tout en accordant la priorité à l'innovation et à la productivité. Nous avons besoin d'un leadership à la fois transformationnel et collaborateur », affirme Mme Terrill.
Les Canadiens font le plus confiance aux universités et aux établissements de recherche pour ce qui est de développer et d'utiliser l'IA dans l'intérêt du public, et près de 8 sur 10 (79 %) témoignent d'une confiance modérée ou élevée dans ces établissements. À l'opposé, seulement 51 % des répondants canadiens ont exprimé ressentir cette même confiance envers les organisations commerciales, et 53 % dans les grandes entreprises technologiques.
À propos de l'étude
L'étude intitulée « Utilisation de l'intelligence artificielle, confiance et point de vue : une étude de 2025 à l'échelle mondiale » a été dirigée par Nicole Gillespie, professeure et présidente du conseil des fiduciaires de la Melbourne Business School de l'Université de Melbourne, et par Steve Lockey, chercheur principal attaché à la Melbourne Business School, en collaboration avec KPMG. Il s'agit de l'étude mondiale la plus complète sur la confiance du public dans l'IA, son utilisation et les attitudes envers celle-ci. Dans le cadre de l'étude, plus de 48 000 personnes provenant de 47 pays ont été sondées entre novembre 2024 et janvier 2025. Des 1 025 personnes sondées au Canada, 51 % étaient des femmes et 49 % des hommes; 10 % étaient âgées de 18 à 24 ans; 34 %, de 25 à 44 ans; 33 %, de 45 à 64 ans; et 23 %, avaient au moins 65 ans.
Un mot sur KPMG au Canada
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SOURCE KPMG LLP

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