Le SPGQ prône un gouvernement ouvert et moins dépendant du privé
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SYNDICAT DE PROFESSIONNELLES ET PROFESSIONNELS DU GOUVERNEMENT DU QUEBEC (SPGQ)15 mars, 2013, 14:26 ET
QUÉBEC, le 15 mars 2013 /CNW Telbec/ - Selon le président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), M. Richard Perron, l'article paru ce matin dans Le Devoir révélant que le Conseil du trésor manipule des données pour donner un portrait embelli des dépenses publiques « met à juste titre le doigt sur un sérieux problème, celui de la véracité des informations rendues publiques par le Conseil du trésor dont le personnel professionnel n'est pas syndiqué ».
Lors de son passage devant la commission parlementaire qui portait sur le projet de loi no 1, le 14 novembre 2012, le SPGQ a justement demandé que soit créé un registre public et accessible à la population des contrats accordés par le gouvernement1. « Contrairement à ce que laisse entendre l'article, nos membres ne demandent pas mieux que les données liées aux dépenses publiques soient accessibles à tous, dans un format qui permette de les analyser au grand jour », tient à préciser M. Perron.
Le SPGQ a également recommandé aux parlementaires « qu'un "comparateur public" s'appliquant à divers secteurs, notamment celui de l'informatique, soit mis en place dans les ministères et organismes et, qu'à coût égal ou moindre, le travail soit effectué par le personnel de la fonction publique ». Une comparaison entre les coûts de la sous-traitance et ceux liés à la fonction publique permettrait certainement de faire des choix plus éclairés en matière de politique publique et de revaloriser le rôle de la fonction publique.
Dans un rapport paru le 29 novembre 2012, le Vérificateur général du Québec a de son côté longuement critiqué les lacunes des gestionnaires gouvernementaux qui expliquent en grande partie les nombreux retards et les dépassements de coûts dans les grands projets en informatique. Le Vérificateur général invitait le gouvernement à accélérer ses travaux pour que les ministères et organismes soient en mesure d'assurer la maîtrise d'œuvre de leurs projets informatiques. Or, présentement, les ministères et organismes sont aux prises avec «une perte d'expertise importante puisque des postes stratégiques sont confiés à des ressources externes», peut-on lire dans le Rapport (page 6).
Ajoutons que la Commission de la fonction publique précisait, en août dernier, ce qui suit : « Le recours inapproprié aux contrats de services peut constituer une menace pour l'organisation, puisqu'il est susceptible de créer une dépendance par rapport aux ressources externes à moyen ou à long terme. Il peut aussi freiner le développement de compétences des ressources humaines à l'interne. »
« Le gouvernement précédent s'était publiquement engagé à prendre le virage du « gouvernement ouvert », mais de toute évidence la transparence est demeurée une promesse, car l'opacité règne toujours », conclut M. Perron, insistant sur l'importance que cela se fasse en parallèle avec un autre virage essentiel : celui de la revalorisation du rôle des professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec et de leurs conditions de travail permettant d'attirer et de retenir l'expertise nécessaire.
Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et de professionnels du Québec. Il représente au total 25 000 cotisantes et cotisants, dont environ 18 000 dans la fonction publique, 4000 à l'Agence du revenu du Québec et 3000 en santé, en éducation et dans les sociétés d'État.
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1 Mémoire du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec présenté à la Commission des finances publiques de l'Assemblée nationale du Québec
http://www.spgq.qc.ca/utilisateur/documents/Memoire_Projet_no_1_Integrite.pdf
SOURCE : SYNDICAT DE PROFESSIONNELLES ET PROFESSIONNELS DU GOUVERNEMENT DU QUEBEC (SPGQ)

Michelle Monette, 418 254-9218.
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