Le conseil syndical du Syndicat des chargé-es de cours de l'UdeM recommande
le rejet de la proposition patronale
MONTRÉAL, le 17 mars /CNW Telbec/ - Réunis en conseil spécial en fin d'après-midi, les membres du Conseil syndical du Syndicat des chargé-es de cours de l'Université de Montréal (SCCCUM-FNEEEQ-CSN) ont très majoritairement appuyé la proposition de leur conseil exécutif de rejeter la proposition patronale. Cette dernière sera soumise aux membres du SCCCUM lors de l'assemblée générale spéciale qui aura lieu demain après-midi.
À l'étonnement général, le document déposé mardi contenait de nouvelles demandes de l'Université de Montréal à l'égard de ses chargé-e-s de cours, qui n'avaient jamais été discutées à la table de négociation. Il s'agit notamment de l'inclusion des chargés de clinique dans la clause réserve et la transmission des affichages tardifs uniquement aux chargés de cours, et non au syndicat, seulement trois jours avant l'offre de cours, de sorte que le SCCCUM ne pourrait pas détecter les erreurs ni prévenir les tentations que pourraient avoir des directions d'écarter certains chargés de cours en particulier.
Nombreux reculs
L'Université propose de très nombreux reculs aux conditions de travail, soit dans la convention ou dans les lettres d'entente. Au total, le conseil syndical a dénombré plus de reculs de que progrès pour les chargé-es de cours.
En ce qui concerne les grands axes de discussions à la table de négociations, il note les éléments suivants :
- Taille des groupes-cours : L'Université refuse d'appliquer un seuil
minimal au-delà duquel des auxiliaires sont engagés. Elle ne propose
aucune augmentation de l'enveloppe dédiée aux auxiliaires. Aucun
mécanisme ne garantit un meilleur accès à ces services d'auxiliariat.
- Sécurité d'emploi : L'Université persiste à proposer des mesures
punitives en demandant la perte d'ancienneté pour les chargés de cours
qui se désistent d'un contrat signé : 25 % au premier désistement, 50 %
au deuxième et perte du lien d'emploi lors du 3e désistement. C'est
ignorer totalement la précarité des chargés de cours qui doivent
postuler plus que moins pour s'assurer un minimum vital, constatent les
membres du conseil syndical.
- Cours mis à la réserve: L'Université propose d'y inclure les chargés de
clinique spécialisés. Cela signifie qu'elle pourra choisir qui elle
veut au détriment des cliniciens qui ont de l'ancienneté. L'Université
demande d'éliminer la limite de 4 % pour les professeurs retraités et
même d'éliminer toute contrainte quant aux cours qu'ils peuvent donner.
- Annulation de cours : L'Université veut avoir la liberté d'annuler des
cours jusqu'à 14 jours avant le début de la session sans compensation
financière pour la personne chargée de cours. (Elle augmenterait la
compensation de 2 %, qui passerait de 12 à 14 %, mais uniquement pour
les annulations qui ont lieu moins de 14 jours avant le début de la
session.)
- Statut des accompagnateurs et coachs en musique : L'Université veut
revenir à l'arbitraire patronal pour le deuxième cycle et renvoie dans
un comité de négociation continue l'appartenance des accompagnateurs et
coachs au groupe des chargés de cours, la préattribution et le principe
de continuité dans l'attribution.
- Rattrapage salarial : Le point de comparaison choisi est la médiane des
chargé-es de cours de l'UQAM et non pas l'équivalent de la portion du
salaire des professeurs de l'Université de Montréal qui correspond à la
tâche d'enseignement. L'écart entre la rémunération des professeurs et
celle des chargés de cours pour une même tâche d'enseignement est de
7,7 %, et ce selon les principes de calculs avalisés par l'Université
elle-même.
Renseignements: Benoit Aubry, Service des communications de la CSN, (514) 704-3297; Source: Confédération des syndicats nationaux
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