La Financière agricole fait le point sur la réforme de l'ASRA
LÉVIS, QC, le 1er avr. /CNW Telbec/ - Les membres du conseil d'administration de La Financière agricole du Québec ont adopté, lors d'une rencontre qui s'est tenue hier, les modalités entourant certaines mesures relatives au redressement du Programme de l'assurance stabilisation des revenus agricoles (ASRA), annoncées en novembre dernier par le ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation, M. Claude Béchard.
Rappelons que le ministre Béchard avait confirmé la décision du gouvernement d'accorder àLa Financière agricole, à compter du 1er avril 2010, une enveloppe budgétaire annuelle de 630 millions de dollars pour les cinq prochaines années. L'octroi de cette enveloppe fermée s'accompagnait d'orientations gouvernementales visant à améliorer la performance des entreprises, à accroître le soutien aux secteurs en émergence et à favoriser la diversification de l'agriculture. De plus, afin de respecter le cadre financier établi et assurer la pérennité du programme ASRA, des mesures de redressement ont été identifiées et doivent être mises en application par La Financière agricole.
À cet effet, depuis décembre dernier, différentes mesures ont été sanctionnées par le conseil d'administration, notamment :
1. le plafonnement des volumes assurés pour tous les secteurs de production, ce qui, pour 2010-2011, ne représente aucun impact financier pour les entreprises agricoles, contrairement à ce que laisse entendre l'Union des producteurs agricoles (UPA); 2. l'année d'assurance 2010-2011 qui fixe à 759 millions de dollars les compensations pouvant être versées par La Financière agricole; 3. la modulation du partage de la prime d'assurance qui passe à 50 % pour chacune des unités assurables qui excèderont trois fois la taille de la ferme type, ce qui n'affecte pas la ferme familiale; 4. l'établissement des volumes assurés dans le secteur porcin sur la base des porcs nés et engraissés au Québec; 5. le déficit accumulé du Fonds ASRA, qui à la fin de l'année financière 2009-2010 s'élève encore à 750 millions de dollars, qui doit être résorbé et qui sera amorti sur une période de quinze ans.
La dernière séance du conseil a mené quant à elle à l'adoption des modalités entourant les mesures suivantes :
1. les revenus stabilisés seront dorénavant calculés sur la moyenne des entreprises faisant partie de la tranche des 75 % les plus efficaces, ce qui représente un impact de 3 % sur le revenu stabilisé; 2. la mise en place d'un plafond individuel temporaire des volumes assurés de production pour les secteurs porc et pommes de terre, tel que demandé par les fédérations spécialisées concernées; 3. l'adoption de modalités particulières, notamment pour soutenir la relève agricole, les membres de coopératives de financement de bovins, et les éleveurs de porcs à contrat œuvrant pour de grandes entreprises porcines.
Par ailleurs, La Financière agricole réfute les affirmations contenues au communiqué émis aujourd'hui par l'UPA à l'effet qu'elle "engrangera" au cours des 5 prochaines années de 400 à 500 millions de dollars en surplus.
Ainsi, il importe de souligner que l'UPA, dans ses prévisions de calcul, ne tient pas compte de tous les paramètres financiers, notamment le coût des intérêts du déficit du Fonds ASRA. De plus, certains chiffres utilisés, dont les valeurs assurées et les prévisions de prix, ne sont pas réalistes. En conséquence, les montants identifiés par l'UPA sont nettement exagérés.
En terminant, malgré ce que laisse entendre l'UPA, ces mesures ne visent aucunement à déstructurer l'agriculture québécoise et il est de la responsabilité de La Financière agricole, en tant qu'assureur, d'agir avec prudence, réalisme et rigueur afin d'assurer la pérennité de ce programme unique au Canada qu'est l'ASRA.
Avec un encours de prêts qui atteint 4,3 milliards de dollars et des valeurs assurées qui s'élèvent à plus de 5 milliards de dollars, La Financière agricole joue un rôle de premier plan dans le développement du secteur agricole et agroalimentaire québécois. Pour assurer la stabilité économique et financière des entreprises, elle met à leur disposition des produits et des services de qualité en matière de protection du revenu et d'assurance agricole, de capital de risque, ainsi que de financement agricole et forestier. Pour ce faire, elle compte sur une équipe multidisciplinaire qui œuvre dans un réseau de centres et de comptoirs de services répartis sur l'ensemble du territoire québécois.
Source : La Financière agricole du Québec Information : Richard Laroche 418 834-6866, poste 6544
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Renseignements: Richard Laroche, (418) 834-6866, poste 6544; Source: La Financière agricole du Québec
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