La CSN demande au gouvernement d'abandonner les projets en mode PPP pour la
construction et la rénovation des CHU
MONTRÉAL, le 22 oct. /CNW Telbec/ - Depuis quelques semaines, le gouvernement multiplie les signaux contradictoires sur la question des partenariats public-privé. Après avoir abandonné le mode PPP dans le dossier de l'échangeur Turcot et relégué aux oubliettes l'Agence des partenariats public-privé, le gouvernement semble maintenir son objectif de réaliser les deux méga projets des centres hospitaliers universitaires montréalais (CHUM et CUSM) ainsi que la rénovation du CHUQ à Québec, en mode PPP. La CSN interpelle une fois de plus le gouvernement pour qu'il abandonne le mode PPP pour ces projets d'une haute complexité et qu'il revienne au mode traditionnel.
La crise économique rendant le financement des PPP beaucoup plus difficile, la dernière trouvaille du gouvernement du Québec est d'accepter les propositions non conformes à ses appels d'offres. Les consortiums, contrairement à la pratique usuelle, pourront s'abstenir de fournir des garanties financières de la part des banques, ce qui sape les fondements mêmes des partenariats entre le public et le privé. "Tous les risques reposent sur le gouvernement qui finance de plus en plus les PPP supprimant ainsi ce qui devait être leur principal avantage, celui de faire des économies", de dénoncer
"Alors que le gouvernement demande à tout le monde de se serrer la ceinture et qu'il prépare la population à des augmentations de tarifs d'électricité, il s'apprête à consentir 15 millions de dollars aux consortiums perdants ! Une dépense inutile", de poursuivre le vice-président de la CSN. Pour lui, les retards ont assez duré. Il est temps d'agir. "Nous avons une belle occasion de mettre les cartes sur table : écartons les PPP pour nos hôpitaux, sauvons les fonds publics et développons davantage les services et les emplois dans notre réseau public."
Contrairement à ce que prétend le gouvernement du Québec, les PPP ne permettent pas de faire des économies et d'alléger les finances publiques, de réduire les délais de réalisation et les dépassements de coûts, de transférer le risque aux entreprises privées, de favoriser la concurrence et d'empêcher la formation de monopole, d'innover et d'assurer une plus grande flexibilité aux projets complexes, d'augmenter le nombre d'emplois et la qualité des services, de bonifier les salaires et les conditions de travail et enfin, d'assurer une plus grande pérennité des actifs publics.
"On peut se demander si l'abandon du mode PPP pour certains projets a ébranlé en profondeur la foi du gouvernement dans les vertus des partenariats public-privé. Même si les arguments avancés à l'encontre du projet Turcot valent également pour les centres hospitaliers universitaires, le gouvernement semble maintenir le cap. Le gouvernement doit faire plus que changer le nom d'une agence. Il doit annoncer qu'il abandonne les projets en mode PPP pour la construction et la rénovation des CHU", de marteler
La Confédération des syndicats nationaux est composée de plus de 2100 syndicats qui regroupent près de 300 000 membres.
Renseignements: Michelle Filteau, directrice du Service des communications de la CSN, (514) 598-2162, cellulaire: (514) 894-1326; Source: CSN
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