JACQUES LAMARRE REMET SA DÉMISSION DE L'ORDRE DES INGÉNIEURS DU QUÉBEC : « JE PARS LA TÊTE HAUTE » English
MONTRÉAL, le 13 août 2025 /CNW/ - Ingénieur depuis près de six décennies, Jacques Lamarre, ancien président-directeur général de SNC-Lavalin, a annoncé aujourd'hui sa démission à titre de membre à la retraite de l'Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ). Il dénonce ainsi une décision du Conseil de discipline de l'Ordre qu'il estime injuste et déraisonnable, malgré l'acquittement en lien avec plusieurs points reprochés, à l'issue d'un processus qu'il qualifie de profondément inéquitable.
« Je suis fier de ma carrière et du rôle que j'ai joué à titre de dirigeant de SNC-Lavalin », a déclaré M. Lamarre. « Mais devant le conflit qui persiste avec l'Ordre, et la manière dont j'ai été traité, je n'ai d'autre choix que de remettre ma démission. »
M. Lamarre souligne qu'à son départ de la société au début de 2009, SNC-Lavalin reposait sur une assise financière enviable et une expertise technique de classe mondiale. Parmi les réalisations sous son mandat figurent des projets d'envergure à l'international, l'acquisition de la technologie nucléaire CANDU, ainsi que des actifs qui ont généré plus de 6 milliards $ en profit pour l'entreprise.
Une plainte contestable
M. Lamarre se dit particulièrement déçu de la manière dont l'enquête disciplinaire a été menée :
« Le Syndic de l'Ordre a donné une immunité complète à certains témoins en conflit d'intérêts, tout en cherchant à m'attribuer la responsabilité de gestes dont ces mêmes témoins ont été reconnus coupables devant d'autres instances. »
Il dénonce également le fait d'être ainsi poursuivi alors qu'il ne pratique plus comme ingénieur et qu'il a quitté SNC-Lavalin en 2009, il y a plus de 16 ans. Le préjudice subi a été exacerbé par la désinvolture du Syndic de l'Ordre qui lui a divulgué plus de 150 000 pages de documents, transmis de manière désorganisée, sans liens clairs avec les chefs d'accusation. Il s'agit là d'un manque d'équité procédurale, ce qui a compromis sa capacité à se défendre adéquatement.
Le Conseil de discipline l'a toutefois exonéré de toute implication dans le dossier du yacht de Kadhafi et de la réfection du tablier du pont Jacques-Cartier. « Lorsque j'ai été informé par les autorités suisses des agissements frauduleux de certains dirigeants, je n'ai pas hésité à collaborer pleinement et à dénoncer fermement ces gestes. »
Un appel à assainir l'industrie de la construction
M. Lamarre rappelle également son refus que l'entreprise soumissionne à la Ville de Laval qui avait mauvaise réputation à l'époque, et son rôle pour assainir le milieu en contribuant au groupe de travail sur le placement syndical dans la construction, à la demande de la ministre du Travail en 2010.
« J'ai toujours défendu l'ingénierie comme un métier noble, fondé sur la rigueur, la compétence et l'intégrité. C'est avec cette conviction que j'ai servi ma profession. »
Une sortie empreinte de dignité
Malgré les circonstances, Jacques Lamarre affirme quitter l'Ordre la tête haute et la conscience tranquille, persuadé d'avoir agi en toute intégrité :
« Je pars sans amertume, mais avec lucidité. Mon engagement envers l'ingénierie demeure intact. »
SOURCE Jacques Lamarre

Renseignements : Paul Wilson, [email protected], 514-843-7171
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