Institut national d'excellence en santé et services sociaux - Le SPGQ réclame
le maintien d'une expertise éprouvée et reconnue
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)13 janv, 2010, 09:47 ET
QUÉBEC, le 13 janv. /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) ne s'oppose pas à la création de l'Institut national d'excellence en santé et services sociaux (INESSS). Cependant, l'intérêt de la population doit à tout prix être protégé contre les influences mercantiles, tout particulièrement dans un secteur aussi névralgique que celui de la santé et des services sociaux.
Le SPGQ recommande que l'INESSS soit régi par une gouvernance indépendante et à l'abri des lobbys, notamment ceux de l'industrie pharmaceutique et des technologies médicales qui adoptent - l'expérience nous le démontre de façon éloquente - une approche particulièrement combative. De plus, le nouvel organisme devra être soumis à des règles d'éthique à toute épreuve. Or, il n'y a pas de meilleure garantie de transparence et d'objectivité que celle offerte par la Loi sur la fonction publique. Qui plus est, c'est justement parce qu'il a pu évoluer dans un environnement de travail neutre et impartial que le personnel professionnel en place a été en mesure de développer une expertise dont la performance et la crédibilité sont aujourd'hui reconnues de tous les intervenants.
"Ces temps-ci, le gouvernement engage à grands frais des économistes et des fiscalistes chargés d'accréditer sa thèse suivant laquelle la population québécoise, en matière de services publics, vit au-dessus de ses moyens. La privatisation nous est présentée comme la solution inéluctable pour contrer une catastrophe économique qui, semble-t-il, serait imminente. Nous sommes inquiets quant à la possibilité que cette logique pernicieuse ne vienne contaminer la mission de l'INESSS", a déclaré le président du SPGQ, M. Gilles Dussault, lors de sa présentation ce matin devant la Commission de la santé et des services sociaux.
Le SPGQ formule neuf recommandations qui vont, non seulement dans le sens de la défense de ses membres, mais également du maintien de services publics de qualité. Elles tiennent compte du fait que la population apprécie les services publics et désire les conserver, mais sans payer trop cher. Or, c'est là l'enjeu même de la présente série de négociations dans le secteur public. "Nos revendications sont justes et raisonnables, et convergent avec les intérêts de la population. Nous avons un beau défi à relever : faire en sorte que les services publics redeviennent la pierre angulaire de la prospérité et de la cohésion sociale au Québec", a déclaré M. Dussault.
Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et professionnels du Québec. Il représente près de 21 000 personnes, dont plus de 18 000 de la fonction publique et près de 3000 provenant des sociétés d'État, des réseaux de l'éducation et de la santé du Québec, rattachées à 37 unités de négociation.
Renseignements: Ginette Poirier, Conseillère à l'information, (418) 780-5069, (418) 254-5190 (cellulaire)
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