Impartition et réduction des services au MICC - La ministre Weil refuse d'écouter son personnel professionnel
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)06 juin, 2012, 09:34 ET
QUÉBEC, le 6 juin 2012 /CNW Telbec/ - Aujourd'hui, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) rend publique une lettre que le président du syndicat, Gilles Dussault, envoie à Kathleen Weil, la ministre de l'Immigration et des Communautés culturelles. Cette lettre répond à la récente lettre de la ministre dans laquelle elle refuse de discuter de ses réformes avec une délégation formée de membres professionnels de son ministère.
Le 2 mai dernier, le président du SPGQ avait envoyé une lettre à la ministre Weil dans laquelle il précisait que les critiques des membres du SPGQ portaient sur presque tous les aspects de ses réformes. Il avait conclu sa lettre par une demande de rencontre avec la ministre.
Essentiellement, les membres du SPGQ reprochent à la ministre de vouloir instaurer un processus de sélection des ressortissants étrangers qui, dans la plupart des cas, s'effectuera sur dossier, sans entrevue. Le personnel craint aussi d'être privé des moyens nécessaires à l'authentification des documents. De plus, le personnel constate que le nouveau processus de sélection accorde moins d'importance relative à la connaissance ou à la maîtrise du français. Enfin, on reproche à la ministre de déposséder son personnel du travail qui devrait lui revenir, notamment en matière d'intégration des ressortissants étrangers à la société québécoise, et de créer une « fonction publique parallèle composée de nombreux sous-traitants qui seront appelés à se substituer au personnel du Ministère dans toutes les sphères d'activité ». Cette approche, assimilable à de l'impartition pure et simple, a donné des résultats catastrophiques au ministère des Transports, fait remarquer le président du SPGQ : perte d'expertise, augmentation des coûts, baisse de la qualité des biens livrables et multiplication des procédés douteux dans la conception, l'octroi et le suivi des contrats.
Le président du SPGQ estime qu'il est dommage que la ministre Weil refuse de le rencontrer. Il dit se sentir obligé de demander au premier ministre Charest de faire le nécessaire - convoquer une commission parlementaire, par exemple - pour que soit effectué un examen critique des réformes avant qu'elles puissent être mises en œuvre. Pour que la population soit informée de la situation, il rend publiques sa lettre et la correspondance récente sur cette question. Gilles Dussault conclut sa lettre à la ministre en empruntant une formule que le premier ministre Charest a utilisée lorsqu'il a rompu les négociations avec les associations étudiantes : « La porte est toujours ouverte si vous avez le mandat de faire des propositions de dialogue. »
Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et professionnels du Québec. Il représente quelque 23 000 cotisantes et cotisants, dont environ 16 000 dans la fonction publique, 3500 à l'Agence du revenu du Québec et quelque 3000 en santé, en éducation et dans les sociétés d'État.
Michelle Monette, 418 254-9218
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