IMMIGRATION 2026-2029 : LE CPQ JUGE LA CIBLE DE 45 000 ADMISSIONS « TOTALEMENT INSUFFISANTE » ET S'ATTEND À DES IMPACTS IMPORTANTS SUR L'ÉCONOMIE
MONTRÉAL, le 6 nov. 2025 /CNW/ - Le Conseil du patronat du Québec (CPQ) réagit vivement à l'annonce du gouvernement du Québec de plafonner les admissions à 45 000 immigrants permanents par année pour la période 2026-2029, dont seulement 28 800 sont dans la catégorie de l'immigration économique.
Le CPQ rappelle qu'il avait précédemment recommandé une cible bien plus élevée : 70 000 admissions annuelles toutes catégories confondues, dont 45 000 immigrants économiques permanents, afin de répondre de façon réaliste aux besoins de notre économie.
« Maintenir les seuils à 45 000, c'est fermer les yeux sur les faits. Le Québec n'a tout simplement plus assez de travailleurs pour soutenir sa croissance, ses services publics et ses ambitions économiques. On ne peut pas prétendre protéger le Québec en affaiblissant sa capacité à fonctionner, cette décision revient à accepter un ralentissement inévitable de notre économie. », affirme Michelle Llambías Meunier, présidente et cheffe de la direction du CPQ.
Pour le CPQ, l'annonce d'aujourd'hui est décrochée de la réalité économique et dangereusement en deçà de ce qu'exige la situation démographique du Québec.
Le CPQ note également que les paramètres de la consultation du gouvernement étaient prédéterminés, les scénarios limités, et plusieurs acteurs économiques ont eu l'impression d'un exercice formel plutôt qu'utile.
Le CPQ rappelle que près de 1,4 million de postes devront être pourvus d'ici 2033, et que les entreprises de toutes tailles font déjà face à des pénuries structurelles.
« Une politique d'immigration doit être guidée par les besoins du Québec, pas par des considérations électorales. Alors que les départs à la retraite s'accélèrent et que le bassin de main-d'œuvre se resserre, les seuils annoncés sont insuffisants, tout simplement. Nos entreprises devront refuser des contrats et annuler des investissements faute de main-d'œuvre, le gouvernement ne pourra ignorer les conséquences à venir sur l'économie du Québec », ajoute Daye Diallo, vice-président -Politiques de main-d'œuvre et intelligence économique au CPQ.
En matière d'immigration temporaire, le CPQ déplore la réduction des seuils d'attraction des travailleurs étrangers et des étudiants internationaux, deux vecteurs essentiels pour répondre aux besoins criants de main-d'œuvre, soutenir la croissance économique et maintenir le dynamisme des milieux d'enseignement et des entreprises québécoises
Le CPQ déplore également la suppression du Programme de l'expérience québécoise (PEQ), un levier essentiel pour la rétention des talents. Ce programme constituait un outil compétitif et stratégique pour prioriser et retenir au Québec des travailleurs et diplômés déjà intégrés, francisés, formés ici et actifs sur le marché du travail.
SOURCE Conseil du patronat du Québec

Source : Danny Lebire, Stratège, Affaires publiques et gouvernementales, Conseil du patronat du Québec, Cell : 438 820-1466, [email protected]
Partager cet article