Front commun de Québec solidaire et des médecins de l'Est de Montréal contre le projet de loi 106
MONTRÉAL, le 26 mai 2025 /CNW/ - Le député de Rosemont et responsable de Québec solidaire en matière de Santé, Vincent Marissal, et le député solidaire d'Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc, joignent leurs voix à celles des médecins de famille de l'Est de Montréal et demandent au ministre Dubé de ne pas adopter le projet de loi 106 sous bâillon.
Lors d'une conférence de presse tenue au CLSC d'Hochelaga-Maisonneuve, les députés solidaires étaient accompagnés des docteurs Sarah-Émilie Giraldeau, Nacim Kerouch, Myriam Savaria et Claudel Pétrin-Desrosiers, des Groupes de médecine universitaires (GMF U) de Maisonneuve-Rosemont et d'Hochelaga-Maisonneuve. Tous ont dénoncé les impacts négatifs du projet de loi 106 sur l'accès aux soins de première ligne et la formation des futurs médecins.
« Je suis très inquiet à l'idée que l'accès aux soins de santé soit affecté par ce projet de loi. On peine déjà à attirer et retenir des médecins dans le quartier. Je crains pour les populations vulnérables d'Hochelaga-Maisonneuve qui vont écoper de cette négociation forcée par le ministre Dubé »
- Alexandre Leduc, député d'Hochelaga-Maisonneuve
« Avec ce projet de loi, Christian Dubé fait fi de toutes les recommandations de son propre comité d'experts sur la première ligne, qui proposait entre autres de revaloriser les CLSC, de renforcer les équipes interdisciplinaires et d'élargir la couverture publique à plus de professionnels en soins. La CAQ cherche un bouc émissaire à ses échecs et choisit, encore une fois, de mettre en scène un bras de fer avec les médecins plutôt que de procéder à de vrais changements structurels pour réparer notre première ligne. »
- Vincent Marissal, député de Rosemont et responsable de Québec solidaire en matière de Santé
« Le projet de loi 106 menace directement l'accès aux soins de santé. Nous sommes profondément inquiets des exigences de performance à tout prix, complètement déconnectées des réalités locales, comme la nôtre. Exercer une médecine de qualité, qui répond aux besoins complexes de nos patients en situation de vulnérabilité et qui contribue à réduire la pression sur la deuxième ligne, demande du temps et des ressources. Ce projet de loi va à l'encontre de ces principes et risque d'aggraver les inégalités, tout en nuisant à la qualité des soins. »
- Dre Myriam Savaria, directrice médicale du GMF-U du CLSC Hochelaga Maisonneuve
« Le projet de loi 106 est tout simplement incompatible avec la réalité des médecins de famille qui consacrent une part de leur pratique à l'enseignement. Former une relève compétente, rigoureuse et attentive aux besoins des patients exige du temps, que ce projet de loi menace de nous voler. La population mérite que l'on dédie le temps nécessaire à la formation de médecins de qualité qui, à leur tour, exerceront une médecine de qualité. »
- Dre Sarah-Émilie Giraldeau-Bélanger, directrice médicale du GMF-U Maisonneuve-Rosemont.
« Pour améliorer l'accès aux soins, ce n'est pas du projet de loi 106 dont nous avons besoin, mais bien de la valorisation d'une première ligne véritablement forte de sa multidisciplinarité, où le médecin agit comme collaborateur, et non comme goulot d'étranglement. La reconnaissance de l'expertise et des compétences de nos collègues en soins infirmiers, en physiothérapie, en psychologie, en ergothérapie, en travail social, en nutrition, etc., est essentielle pour garantir un accès réel, en temps opportun, à des soins de qualité pour toute la population. »
- Dr Nacim Kerouch, médecin de famille au GMF-U Maisonneuve-Rosemont.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire

Renseignements : Camille Godbout, Attachée de presse du caucus de Québec solidaire, (514) 562-8204 ou [email protected]
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