Fonction publique : le gouvernement refuse d'économiser des centaines de
millions de dollars
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)29 mars, 2010, 12:00 ET
QUÉBEC, le 29 mars /CNW Telbec/ - Dans le cadre des négociations en cours, le gouvernement du Québec refuse de convenir d'une clause qui lui permettrait d'économiser chaque année des dizaines, voire des centaines de millions de dollars. Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) a en effet proposé aux négociateurs patronaux une offre "raisonnable et responsable" : privilégier le recours aux employées et employés internes lorsque ceux-ci peuvent réaliser les travaux à coût égal ou moindre que ce qui est demandé par les sous-traitants. La réponse des négociateurs patronaux a étonné le président du syndicat. "Nous dire que si de telles économies étaient réalisées, elles ne pourraient être utilisées pour embaucher des employés à l'interne parce que ces enveloppes budgétaires ne sont pas des vases communicants, c'est rire des contribuables québécois", a déclaré Gilles Dussault.
L'an passé, le gouvernement du Québec a confié plus de 1,4 milliard de dollars de travaux à des sous-traitants. Or, cette façon de faire entraine des coûts supplémentaires très élevés. Pour un échantillonnage d'une dizaine de contrats seulement, totalisant 38,8 millions $, le coût supplémentaire à cause du recours au privé est de près de 15 millions de dollars. Le gouvernement aurait économisé près de 39 % sur les coûts s'il avait eu recours à l'interne. "Alors qu'on est en situation de déficit budgétaire, comment le gouvernement peut-il justifier de refuser de faire des économies de centaines de millions de dollars", se demande Gilles Dussault.
La demande du SPGQ s'inscrit pourtant tout à fait dans la lignée d'une déclaration de la présidente du Conseil du trésor dans laquelle elle affirmait que le gouvernement est d'accord pour privilégier le travail à l'interne. "À notre grande surprise, les porte-parole du gouvernement à la table de négociation ne tiennent pas le même discours que leur patronne", constate le président du SPGQ. "En somme, on nous dit que le gouvernement n'est pas du tout intéressé à diminuer les dépenses publiques. Ce qui l'intéresse, c'est de donner des contrats, peu importe le coût", conclut Gilles Dussault.
Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et professionnels du Québec. Il représente quelque 21 000 personnes, soit plus de 18 000 de la fonction publique et environ 3000 provenant des sociétés d'État, des réseaux de l'éducation et de la santé du Québec, regroupées dans 37 unités de négociation.
Renseignements: Michel Monette, relations de presse SPGQ, cell. (418) 254-9218
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