Fin des consultations sur le projet de loi 44 - Le Parti Québécois invite le gouvernement libéral à cesser d'avoir peur des compagnies de tabac
QUÉBEC, le 3 sept. 2015 /CNW Telbec/ - Alors que se terminent aujourd'hui les consultations sur le projet de loi 44, Loi visant à renforcer la lutte contre le tabagisme, le député de Rosemont et porte-parole du Parti Québécois en matière de prévention, Jean-François Lisée, présente de nouveaux amendements que l'opposition officielle entend déposer afin de le bonifier.
« Le projet de loi 44, déposé par le gouvernement, ne fait qu'une partie du travail nécessaire pour réduire le tabagisme et ses ravages, qui coûtent 1,6 milliard de dollars annuellement aux Québécois et causent 28 décès par jour », a déclaré le député de Rosemont.
« Le gouvernement libéral se montre réticent à adopter la mesure qui a fait ses preuves pour réduire le tabagisme en Australie, l'emballage neutre, ainsi qu'un moratoire sur tout nouveau produit du tabac. Il semble craindre la réaction des compagnies de tabac », a ajouté le député.
En mai, le Parti Québécois a annoncé qu'il allait présenter des amendements en ce sens, appuyés par plusieurs des 36 groupes venus témoigner depuis. Toutefois, la ministre responsable n'a donné aucune indication d'avoir cheminé sur ces questions. Aujourd'hui, le député de Rosemont a fait savoir que l'opposition officielle comptait déposer plusieurs autres amendements. « Les groupes qui ont participé aux consultations publiques sont unanimes : le Québec doit reprendre sa place comme chef de file en matière de lutte contre le tabagisme. C'est cette volonté qui guidera nos interventions lors des prochaines étapes législatives », a-t-il poursuivi.
Voici les amendements dont il est question :
- Interdire les programmes de fidélisation proposés par les compagnies de tabac aux détaillants qui vendent leurs produits, car ceux-ci poussent à la consommation et provoquent souvent des plaintes des détaillants;
- User de la juridiction québécoise pour réglementer immédiatement le contenu des cigarettes électroniques, ce que le gouvernement libéral refuse de faire, préférant déléguer cette tâche à Ottawa, et ce, malgré le fait que la Direction de santé publique de Montréal juge l'exercice tout à fait faisable par les services québécois;
- Suivre les recommandations des détaillants en établissant un système de « cartage » et d'amendes commun et universel pour le tabac, l'alcool et la loterie, assorti d'un mécanisme progressif de contrôle débutant par la remise immédiate, en cas d'infraction, d'un avertissement, suivie, pour une deuxième infraction, d'une amende, puis, pour une troisième infraction, du retrait du droit de vente;
- Étendre aux espaces qui reçoivent des enfants, notamment les garderies et les terrains de jeux, l'interdiction de fumer en tout temps.
« Il est essentiel que le Québec utilise tous les pouvoirs en sa possession pour lutter contre le tabagisme, et qu'il ne cède pas aux pressions des lobbies du tabac pour n'adopter qu'un projet de loi incomplet. Il ne peut, non plus, compter sur une hypothétique action d'Ottawa pour servir la santé publique québécoise. C'est le temps d'agir », a conclu le député.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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