Filière des hydrocarbures en Gaspésie - Un BAPE générique est nécessaire
QUÉBEC, le 5 mars 2018 /CNW Telbec/ - Le whip en chef et porte-parole de l'opposition officielle en matière d'environnement et de lutte contre les changements climatiques, Sylvain Gaudreault, le porte-parole en matière d'énergie et de ressources naturelles, Sylvain Rochon, et le responsable de la région de la Gaspésie-Îles‑de‑la‑Madeleine, Sylvain Roy, réclament que la ministre de l'Environnement, Isabelle Melançon, confie au BAPE un mandat générique pour étudier les enjeux liés à l'exploration et à l'exploitation des hydrocarbures en Gaspésie.
EN BREF
- Le Parti Québécois répond aux inquiétudes de la population et des élus de la Gaspésie; qu'en est-il du Parti libéral et de la Coalition Avenir Québec?
- Un sondage indique que 9 Gaspésiens sur 10 demandent un BAPE sur le développement des hydrocarbures en Gaspésie, et que 8 sur 10 veulent que l'exercice se tienne avant ou pendant l'étape de l'exploration.
- Seul le BAPE a la crédibilité pour permettre au gouvernement de prendre une décision éclairée quant à l'avenir de la filière.
« Plusieurs enjeux sont au cœur des préoccupations des Gaspésiens : les retombées économiques pour la Gaspésie, les effets sur les autres secteurs d'activité, comme le tourisme, les impacts de la fracturation hydraulique ou d'un autre procédé chimique similaire sur l'eau potable et sur l'air, la contribution des projets aux émissions de GES, etc. Pour gagner la confiance des gens, il est indispensable de leur fournir une information complète et objective, et de leur donner la possibilité de s'exprimer », a déclaré Sylvain Gaudreault.
« Après une loi sur les hydrocarbures adoptée sous bâillon, en pleine nuit, et des règlements ayant échappé à tout débat public, le gouvernement voudra-t-il priver la population de la Gaspésie des données objectives que le BAPE pourrait lui fournir sur l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures sur le territoire? Les enquêtes d'opinion montrent que les Gaspésiens sont très préoccupés par la technique de fracturation hydraulique, que ni les libéraux ni la CAQ n'ont consenti à interdire, selon la proposition du Parti Québécois. Les citoyens ont pourtant le droit de savoir si l'utilisation de cette technique et de procédés semblables est courante chez eux », a ajouté Sylvain Rochon.
Pour sa part, Sylvain Roy souligne que la victoire touchante de Ristigouche-Partie-Sud-Est face à la compagnie pétrolière Gastem est importante, car elle rappelle que les municipalités ont le pouvoir d'adopter des règlements pour protéger l'environnement (particulièrement leurs sources d'eau) sur leur territoire contre toute activité susceptible d'altérer la qualité de leur eau potable. « Le gouvernement libéral, qui s'est lâchement comporté tout au long de cette affaire, doit en tirer des leçons politiques et écouter les municipalités, qui lui demandent notamment de modifier la réglementation sur la protection de l'eau potable. En ce qui me concerne, comme député indépendantiste et député de la région, je vais défendre la souveraineté territoriale de ma population », a‑t‑il insisté.
Pour le Parti Québécois, tout projet actuellement en cours en lien avec l'exploration ou l'exploitation d'hydrocarbures doit impérativement s'assurer de l'acceptabilité sociale, contribuer à réduire notre empreinte écologique, et ne pas faire appel à la fracturation hydraulique ou à un procédé chimique similaire.
Rappelons en terminant qu'en décembre dernier, les élus de la MRC La Côte-de-Gaspé ont donné jusqu'au 1er mars 2018 au gouvernement du Québec pour mettre en place un mécanisme d'information complet sur les développements d'hydrocarbures gaspésiens, et ce, afin d'évaluer, entre autres choses, leurs retombées économiques et leurs conséquences environnementales.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Attachée de presse, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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