Explosion de prescriptions d'antidépresseurs - Le gouvernement doit améliorer l'accès aux services en santé mentale
QUÉBEC, le 26 sept. 2016 /CNW Telbec/ - Le député de Rimouski et porte-parole du Parti Québécois pour les aînés, Harold LeBel, ainsi que la députée de Taillon et porte‑parole en matière de santé et d'accessibilité aux soins, Diane Lamarre, demandent au gouvernement de réinvestir dès maintenant pour améliorer l'accès aux services en santé mentale, de façon à diminuer la surprescription d'antidépresseurs, notamment chez les aînés.
« Les personnes âgées vivent beaucoup de solitude et de détresse, et il faut du temps et des ressources humaines pour briser cet isolement. Pour elles, la disparition de plusieurs postes d'auxiliaires familiaux et de préposés aux bénéficiaires a un impact réel et direct. Il faut augmenter le soutien à domicile, non pas couper les heures disponibles pour les aînés qui sont encore en mesure de demeurer à la maison et qui souhaitent y rester le plus longtemps possible. La centralisation à outrance, combinée à des compressions de près de un milliard de dollars, nuit à l'accès aux services en psychologie pour les patients, notamment pour les personnes âgées », a déploré Harold LeBel.
« La dépression majeure est une urgence aussi grave qu'une hémorragie. Les urgences des hôpitaux débordent et les services psychosociaux sont trop souvent absents. Il est fréquent que les patients en ressortent laissés à eux-mêmes. À Jonquière, des suicides documentés par le commissaire aux plaintes en témoignent. La pression exercée sur les médecins, pour qu'ils voient un plus grand volume de patients, par rapport à la disponibilité de chacun favorise le recours rapide aux médicaments plutôt qu'à des mesures non pharmacologiques, qui donnent pourtant des résultats probants pour les patients. Le surdiagnostic et la surprescription sont documentés, et il y a là des milliards de dollars à récupérer pour améliorer l'accès aux services pour les patients. Le ministre Barrette doit réinvestir dès maintenant en santé mentale et placer une fois pour toutes les patients et l'accès aux soins au cœur de ses décisions », a pour sa part plaidé Diane Lamarre.
« Les délais d'attente en santé mentale sont indécents! Ils dépassent souvent plusieurs mois. Les patients dépressifs n'ont pas l'énergie de dénoncer l'absence de services essentiels pour eux. Pour traiter correctement un patient avec des symptômes de dépression, les psychologues devraient être en première ligne. Mais il en manque dans le système public et le ministre refuse de mettre en place une mesure simple qui en fournirait 250 dès l'an prochain : la rémunération des internes en psychologie. Nous saisissons l'occasion pour lui rappeler son engagement d'investir 70 millions de dollars en santé mentale, là où les listes d'attente ne font que s'allonger. Malheureusement, ce sont encore une fois les patients - et, dans ce cas, des patients vulnérables - qui font injustement les frais des réformes libérales. Il faut que ça cesse », ont conclu les députés.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Valérie Chamula, Coordonnatrice des communications, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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