Exploitation sexuelle juvénile - Le gouvernement Couillard a été inactif et négligent
QUÉBEC, le 8 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Les porte-parole du Parti Québécois en matière de condition féminine, Carole Poirier, et de protection de la jeunesse, Jean-François Lisée, ont dénoncé l'inaction du gouvernement Couillard dans le dossier de l'exploitation sexuelle juvénile.
« Une des premières décisions du gouvernement dans ce dossier, en 2014, a été de refuser la demande du Service de police de la Ville de Montréal pour le financement de son escouade métropolitaine mixte pour lutter contre la prostitution et la traite de personnes, a dévoilé M. Lisée. La fin de non‑recevoir a été motivée par des raisons purement budgétaires. »
Le SPVM avait également participé au comité interministériel sur ces questions mis sur pied par le gouvernement du Parti Québécois et lui avait présenté les « principales lacunes » et les « moyens à mettre en œuvre » pour s'attaquer aux problèmes. De septembre 2013 à février 2014, 261 groupes ont été entendus et des recommandations ont été formulées. L'Assemblée nationale avait voté à l'unanimité une motion dénonçant la traite de personnes et réclamant un plan d'action.
Carole Poirier a expliqué que « le gouvernement Couillard a reçu ce rapport dès son arrivée au gouvernement en avril 2014. Il aurait pu s'appuyer sur les recommandations qu'il contenait pour déployer une action positive. Au contraire, il a décidé de laisser les recommandations sur une tablette. Le rapport n'a jamais été rendu public et nous n'avons eu aucune suite ».
« Tous les intervenants se préparaient à une grande mobilisation et à des actions contre la prostitution juvénile lorsque le Parti libéral a pris le pouvoir. Ils ont été très déçus de constater que ce n'était pas une priorité pour le gouvernement libéral », a par ailleurs indiqué Mme Poirier. « On a perdu deux ans », a ajouté M. Lisée.
Les députés demandent au gouvernement de rendre immédiatement public le rapport et d'indiquer comment il entend donner rapidement suite aux recommandations. « Le refus des libéraux de donner au SPVM les moyens d'agir s'ajoute à leur décision de couper le budget des centres jeunesse de 20 millions de dollars par année et de réduire de 20 % les sommes allouées aux organisations qui luttent sur le terrain contre l'influence des gangs de rue, a dénoncé Jean-François Lisée. Le gouvernement doit rétablir ces sommes immédiatement et déployer un effort encore plus conséquent à court terme. »
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
Partager cet article