MONTRÉAL, le 8 juin 2025 /CNW/ - La Coalition des droits des vapoteurs du Québec (CDVQ) réagit avec vive inquiétude à l'article du Journal de Montréal du 4 juin dernier1, dans lequel on apprend que la Société québécoise du cannabis (SQDC) a engrangé des profits records de 118 M$ en 2024-2025. Mais au-delà de ces chiffres impressionnants se cache une décision extrêmement préoccupante : la mise en marché imminente par la SQDC de produits de vapotage au cannabis, notamment les wax pens.
« Il est troublant de voir que pendant qu'on se félicite des profits d'une société d'État, on ignore complètement les conséquences néfastes de certaines de ses décisions sur la santé publique, particulièrement chez les jeunes. Ce que la SQDC s'apprête à faire avec les wax pens est d'une hypocrisie alarmante », déclare Valérie Gallant, porte-parole de la CDVQ.
Deux poids, deux mesures : les saveurs interdites, les wax pens légalisés
En 2023, le gouvernement du Québec a interdit les saveurs dans les produits de vapotage, sous prétexte de vouloir protéger les jeunes. Depuis, des milliers de vapoteurs adultes ont été privés d'un outil essentiel pour cesser de fumer, et le marché noir a explosé. Aujourd'hui, ce même gouvernement, par l'entremise de la SQDC, s'apprête à légaliser et commercialiser des wax pens -- des dispositifs de vapotage contenant du cannabis concentré et particulièrement prisés par les jeunes consommateurs. « On a interdit les saveurs pour les ex-fumeurs, mais on va vendre à grands coups de marketing des wax pens aux jeunes adultes. C'est complètement irresponsable. En plus d'introduire une nouvelle voie d'accès au cannabis, on banalise encore davantage le vapotage chez les jeunes », dénonce Mme Gallant.
Une porte d'entrée vers la consommation et les excès
Dans l'article du Journal de Montréal, la directrice de la mise en marché de la SQDC justifie cette décision en prétendant que ces produits sont une « alternative responsable » au marché noir, où l'on retrouve des contaminants, des taux de THC incontrôlés et des arômes artificiels. La CDVQ dénonce cette rhétorique, qui reprend mot pour mot les arguments que les défenseurs du vapotage utilisaient depuis des années -- mais que le gouvernement a balayés du revers de la main lorsqu'il s'agissait d'aider les fumeurs à cesser le tabac.
Normalisation du vapotage… mais avec du cannabis
Les wax pens, en plus d'introduire une méthode de consommation plus facile, discrète et puissante, créent une nouvelle normalité pour les jeunes : vapoter du cannabis devient soudainement acceptable, accessible, et même promu par l'État. « On va faire croire aux jeunes que vapoter du THC est sécuritaire parce que c'est vendu à la SQDC. Mais c'est un leurre. Ces produits sont puissants, facilement surdosables, et favorisent la dépendance. Et le plus ironique, c'est que pour bien des jeunes, ce sera leur première expérience de vapotage…», poursuit Mme Gallant.
Où se cache la Santé publique et la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac?
La CDVQ se demande pourquoi le directeur national de la Santé publique, le Dr Luc Boileau, et Mme Flory Doucas, de la Coalition québécoise pour le contrôle du tabac (CQCT), restent complètement muets dans le débat. « Alors que le Dr Boileau et Mme Doucas devraient être aux barricades et sur toutes les tribunes pour dénoncer cette hérésie, on assiste, au contraire, à leur silence complet. Subissent-ils des pressions politiques? Ont-ils peur de représailles? La CQCT craint-elle de perdre son financement du ministre Dubé? La question se pose », conclut Valérie Gallant.
Enfin, la CDVQ appelle le gouvernement Legault à faire preuve de cohérence et de responsabilité. On ne peut pas interdire des produits de réduction des méfaits d'un côté, et promouvoir des produits psychotropes de l'autre, simplement parce que cela est rentable.
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SOURCE Coalition des droits des vapoteurs du Québec

Source : Mme Valerie Gallant, porte-parole, Coalition des droits des vapoteurs du Québec, Téléphone : 581 984-0984, Courriel : [email protected]
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