Décret de M. Bédard: un gel d'embauche inutile et coûteux
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)12 déc, 2013, 15:15 ET
QUÉBEC, le 12 déc. 2013 /CNW Telbec/ - «Encore une fois, nous apprenons après coup que le président du Conseil du trésor, M. Bédard, vient de décréter un gel de l'embauche dans la fonction publique.» Le président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), M. Richard Perron, ne trouve pas de mots assez forts pour s'indigner d'avoir été mis devant le fait accompli. «D'autres solutions sont possibles pour réduire les dépenses. Si nous avions été informés avant la prise de décision, nous aurions pu nous asseoir avec nos vis-à-vis patronaux pour les identifier», ajoute M. Perron.
Le SPGQ avait vu comme une lueur d'espoir la décision de mettre au rancart la politique de non-remplacement d'un employé sur deux partant à la retraite. Rappelons que le coût journalier maximum pour une ressource interne (analyste expert en informatique) est de 400 $ (salaire + bénéfices marginaux). En comparaison, le coût d'une ressource externe (sous-traitance) est au minimum de 571 $ par jour et peut facilement s'élever à 647 $ par jour. Pire, le contribuable doit absolument savoir que pour certains domaines d'expertise, le coût d'une ressource externe peut atteindre 1200 $ par jour!
Ce gel d'embauche va-t-il se traduire par un recours accru à la sous-traitance? On sait que les gestionnaires ont une obligation de résultats qui pourraient les forcer à recourir à la pire des solutions en termes de coûts.
«Cette décision qui revient hélas année après année, est un mauvais signal alors que le gouvernement doit renouveler des dizaines de milliers d'emplois professionnels dans un marché de l'emploi caractérisé par une forte compétition.» Monsieur Perron exprime ainsi sa crainte d'une répercussion excessivement négative d'un vision à courte vue de la gestion des ressources humaines. «Combien de talents seront perdus parce que le Conseil du trésor répète mécaniquement les mêmes erreurs, sans compter la mauvaise réputation que le gouvernement perpétue ainsi auprès de candidatures potentielles», s'interroge le président du SPGQ? Combien de millions devront être dépensés en sous-traitance pour palier cette politique à courte-vue?
«Pourtant, la dernière fois qu'il y a eu un gel d'embauche, pas plus tard qu'en janvier 2013, M. Bédard s'était publiquement excusé d'avoir mis les représentants syndicaux devant le fait accompli. De fait, c'est auprès de la population qui va subir les contrecoups de sa très mauvaise décision qu'il devrait s'excuser », conclut M. Richard Perron.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de professionnelles et de professionnels du Québec. Il représente quelque 23 000 cotisantes et cotisants, dont environ 16 000 dans la fonction publique, 4000 à l'Agence du revenu du Québec et 3000 en santé, en éducation et dans les sociétés d'État.
SOURCE : Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)

Michelle Monette, 418 254-9218
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