Déclaration - Mise à jour sur les opérations de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et la garde des autruches à Edgewood, en Colombie-Britannique English
OTTAWA, ON, le 26 sept. 2025 /CNW/ - Conformément à l'ordonnance de suspension provisoire émise par la Cour suprême du Canada le 24 septembre 2025, l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) maintient sa présence sur les lieux infectés à Edgewood, en Colombie-Britannique, et assume la garde des autruches à la ferme.
Situation actuelle de la présence de l'Agence sur les lieux
L'ACIA continuera de fournir, sous la supervision d'une ou d'un vétérinaire, les aliments appropriés et de l'eau aux oiseaux pendant qu'ils sont sous sa garde. L'ACIA utilisera les aliments fournis par le fournisseur habituel de la ferme d'autruches dès leur livraison.
L'ACIA a procédé à un dénombrement initial des autruches et a déterminé qu'il y en a entre 300 et 330 sur les lieux. Des efforts supplémentaires sont en cours afin d'obtenir un chiffre plus précis. L'ACIA a également constaté la présence d'une autruche en mauvaise santé sur les lieux. L'Agence consulte les propriétaires au sujet de tout plan de traitement préexistant avec leur vétérinaire privé.
Puisque la ferme demeure sous contrôle de l'ACIA, toute personne présente sur les lieux doit porter une attention particulière au paragraphe 35(1) de la Loi sur la santé des animaux, qui interdit d'entraver l'action de l'inspecteur, de l'analyste ou de l'agent d'exécution dans l'exercice de ses fonctions en vertu de la Loi ou du règlement, ou de lui faire, oralement ou par écrit, une déclaration fausse ou trompeuse.
Il existe des risques pour la santé animale et humaine reliés au retard continu dans la mise en œuvre des mesures de lutte contre la maladie à la ferme, incluant la destruction des autruches infectées et exposées ainsi que la décontamination des lieux exposés.
Importance d'une intervention rapide selon l'évolution des connaissances scientifiques
À la suite de la confirmation de la présence du H5N1 dans le troupeau d'autruches par tests d'amplification en chaîne par polymérase (PCR), le laboratoire du Centre national des maladies animales exotiques (NCMAE) à Winnipeg a isolé le virus et procédé au séquençage complet du génome.
Des analyses supplémentaires sur les échantillons originaux ont permis d'établir que l'infection actuelle à IAHP chez ces autruches résulte d'un nouveau réassortiment jamais observé ailleurs au Canada. Cet assortiment inclut le génotype D1.3, qui a été associé à une infection humaine chez un travailleur de la volaille en Ohio.
L'analyse de laboratoire montre que ce nouvel événement de réassortiment augmente la pathogénicité de ce génotype H5N1. Même des quantités minimes du virus peuvent être mortelles, le temps jusqu'au décès étant de 4 à 5 jours chez des souris exposées à de faibles doses. À titre de comparaison, le génotype B3.13 (originaire d'une vache laitière américaine) entraîne la mortalité en 3 à 6 jours, mais seulement à des doses beaucoup plus élevées.
Les analyses d'épidémiologie génomique ont retracé la propagation du génotype D1.3 et démontré que les échantillons recueillis à la ferme constituent les ancêtres génétiques directs de ceux collectés en Ohio et au Missouri à la fin de 2024. L'analyse apporte un soutien statistique considérable à la migration des virus du génotype D1.3 de la ferme vers l'Ohio et le Missouri.
La politique d'abattage sanitaire de l'ACIA vise à protéger la santé humaine, la santé animale, et l'accès au commerce international
Le statut zoosanitaire du Canada demeure un pilier essentiel de ses exportations agricoles et de l'économie nationale. La politique d'abattage sanitaire pour l'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) assure une intervention efficace dans la lutte contre les maladies animales. Conformément à cette politique, tous les oiseaux des lieux infectés ou exposés doivent être abattus. Aucun test post-détection n'est réalisé sur les oiseaux exposés afin d'exclure des individus de l'abattage.
L'application de cette politique à la ferme a été confirmée par la Cour fédérale du Canada et la Cour d'appel fédérale, et elle est fondée sur des données scientifiques probantes.
Notre intervention vise à la fois la protection de la santé publique et animale, ainsi qu'à réduire au minimum les répercussions sur l'industrie avicole nationale, dont la valeur s'élève à 6,8 milliards de dollars, et sur l'économie canadienne. Cette mesure permet de soutenir les familles et les éleveurs de volaille du Canada, dont le gagne-pain dépend du maintien de l'accès aux marchés internationaux pour les exportations, qui se chiffrent à 1,75 milliard de dollars.
L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a une incidence positive sur la vie de tous les Canadiens, et ce, de bien des façons. Tous les jours, les employés de l'ACIA - inspecteurs, vétérinaires, scientifiques et d'autres encore - travaillent assidûment à vérifier que les aliments ne posent pas de risque à la salubrité, à protéger les plantes des ravageurs et des espèces envahissantes, et à réagir aux zoonoses qui pourraient menacer la santé des élevages canadiens et celle des humains. En s'appuyant sur un processus décisionnel axé sur la science et sur une réglementation moderne, l'Agence travaille sans répit afin de garantir l'accès à des aliments salubres et sains au Canada et de soutenir l'accès de nos produits agricoles de haute qualité aux marchés internationaux. Pour en savoir plus, consultez inspection.canada.ca
SOURCE Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA)

Personnes-ressources: Relations avec les médias, Agence canadienne d'inspection des aliments, 613-773-6600, [email protected]
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