Déclaration du ministre de la Justice à la suite du drame de Saint-Jérôme
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Cabinet du ministre de la Justice et procureur général du Québec14 oct, 2025, 19:36 ET
MONTRÉAL, le 14 oct. 2025 /CNW/ - Le ministre de la Justice et procureur général du Québec, M. Simon Jolin-Barrette, émet la déclaration suivante :
C'est avec une profonde tristesse que nous avons appris le meurtre de Gabie Renaud. Une fois de plus, une femme a perdu la vie dans des circonstances tragiques.
Au nom du gouvernement du Québec, j'offre mes plus sincères condoléances à la famille, aux proches, et à toutes les personnes ébranlées par ce drame. Le Québec tout entier partage votre douleur et votre colère.
La douleur et les larmes doivent pousser à l'action. Des vies en dépendent.
Le Québec réclame des changements urgents au Code criminel, un texte de loi sous la responsabilité d'Ottawa.
Nous avons demandé à de nombreuses reprises que les peines reflètent la gravité des gestes commis, que les agresseurs violents soient traités comme tels, et non comme des délinquants ordinaires. Nous avons demandé que le contrôle coercitif soit enfin reconnu comme un crime, parce que cette violence psychologique et insidieuse est souvent le prélude à la tragédie. Nous avons demandé lors des dernières élections au gouvernement fédéral de mettre fin aux peines Netflix alors que plus de 700 agresseurs sexuels purgent actuellement leur peine dans le confort de leur salon.
Et pendant ce temps, les familles des victimes, elles, pleurent leur enfant, leur fille, leur sœur, leur mère, leur amie.
Le Québec, lui, agit. Nous avons mis en place le tribunal spécialisé en matière de violence conjugale et de violence sexuelle, une première mondiale. Nous renforçons les services d'accompagnement aux personnes victimes, nous travaillons avec les maisons d'hébergement, les corps policiers, les procureurs et les organismes communautaires. Nous utilisons et nous allons continuer à utiliser tous les leviers à notre disposition -- mais les leviers qui définissent les peines et sanctions, sont fédéraux.
Nous avons noté l'intention du gouvernement fédéral de déposer un projet de loi pour mieux protéger les victimes de violence conjugale cet automne, mais il faut le dire sans détour : le gouvernement fédéral doit agir le plus rapidement possible. N'attendons pas un autre drame.
Chaque jour de retard est un jour où une femme court un risque de plus. Chaque hésitation contribue à miner la confiance du public envers la justice.
Nous devons tous en faire une priorité.
SOURCE Cabinet du ministre de la Justice et procureur général du Québec

Sources : Julien Garon, Attaché de presse Cabinet du ministre de la Justice et procureur général du Québec, 367 995-6635; Renseignements : Cathy Chenard, Relations avec les médias, Ministère de la Justice du Québec, [email protected]
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