Décès d'un préposé aux clients de l'entreprise Loblaws inc. : la CNESST dévoile les conclusions de son enquête
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Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail12 nov, 2025, 10:00 ET
LONGUEUIL, QC, le 12 nov. 2025 /CNW/ - La Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) rend aujourd'hui publiques les conclusions de son enquête sur l'accident ayant coûté la vie à un préposé aux clients de l'entreprise Loblaws inc. le 13 mars 2025, à Boucherville.
Chronologie de l'accident
Le jour de l'accident, un préposé aux clients devait assister le conducteur d'une machine de manutention de batteries afin de remplacer les batteries déchargées des chariots élévateurs durant le quart de jour. Lors d'un changement de batterie d'un chariot élévateur stationné, le conducteur reculait avec la machine de manutention. Toutefois, en exécutant cette manœuvre, le garde-corps de la machine de manutention est entré en contact avec les câbles de connexion de la batterie. La collision a fait sortir partiellement la batterie du châssis du chariot élévateur et fait déplacer les câbles de connexion sur le côté de la batterie, ce qui a bloqué le passage de la machine de manutention.
Le préposé aux clients, en tant qu'assistant, a alors décidé de lui venir en aide. Il s'est placé entre l'une des colonnes de la machine de manutention et le châssis du chariot élévateur stationné pour manipuler la batterie et ses câbles de connexion. À un moment, en reculant la machine, sa tête a été écrasée entre une colonne de la machine et le châssis du chariot élévateur stationné. Les secours ont été appelés sur les lieux et il a été transporté au centre hospitalier, où son décès a été constaté.
Causes de l'accident
L'enquête a permis à la CNESST de retenir deux causes pour expliquer l'accident :
- Lors du déplacement d'une machine de manutention de batteries de chariots élévateurs, la tête de l'assistant a été écrasée entre l'une des colonnes de la machine et le châssis d'un chariot élévateur stationné.
- La méthode de travail utilisée pour remplacer les batteries des chariots élévateurs à l'aide de la machine de manutention de batteries a exposé l'assistant à des dangers d'écrasement et de coincement lors du déplacement de celle-ci.
À la suite de l'accident, la CNESST a interdit les travaux de remplacement des batteries à l'aide de la machine de manutention de batteries. L'employeur a décidé de confier les travaux à un seul travailleur, soit le conducteur de la machine de manutention, puisque le conducteur ne peut pas activer les commandes pour déplacer la machine lorsqu'il est à l'extérieur du poste de commandes pour réaliser les travaux au sol. De plus, une firme spécialisée a inspecté la machine de manutention de batteries et aucune anomalie n'a été détectée. La CNESST a levé son interdiction.
Comment éviter un tel accident
Pour prévenir les accidents avec les équipements mobiles comme une machine de manutention de batteries, des solutions existent, notamment :
- identifier et analyser les risques liés à la zone d'opérations d'une machine en déplacement, notamment des zones de collisions, d'écrasement et de coincement;
- établir et faire respecter des distances sécuritaires à maintenir entre les piétons et un équipement mobile;
- former et informer les travailleurs et les travailleuses sur les méthodes de travail pour effectuer la tâche de remplacement de batteries avec un équipement mobile.
Par la loi, l'employeur est tenu de prendre les mesures nécessaires pour protéger la santé et assurer la sécurité et l'intégrité physique de ses travailleurs. Il a également l'obligation de s'assurer que l'organisation du travail ainsi que les équipements, les méthodes et les techniques pour l'accomplir sont sécuritaires.
Les travailleurs doivent faire équipe avec l'employeur pour repérer les dangers et mettre en place les moyens pour les éliminer ou les contrôler.
Suivis de l'enquête
- La CNESST transmettra les conclusions de son enquête :
- à l'Association des détaillants en alimentation du Québec;
- au Conseil canadien du commerce de détail;
- au Conseil québécois du commerce de détail;
- à l'Association des marchands dépanneurs et épiciers du Québec.
- La CNESST transmettra les conclusions de son enquête aux associations sectorielles paritaires de même qu'aux gestionnaires de mutuelles de prévention afin que leurs membres en soient informés.
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Source : Josée Sabourin, responsable des communications
CNESST - Service de la prévention-inspection - Rive-Sud
Téléphone : 450 272-6656
SOURCE Commission des normes, de l'équité, de la santé et de la sécurité du travail
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