Contrats informatiques scrutés par le Vérificateur général du Québec - Les loups ne peuvent garder la bergerie, estime le SPGQ
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Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)27 nov, 2015, 12:00 ET
QUÉBEC, le 27 nov. 2015 /CNW Telbec/ - Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) accueille favorablement le rapport que vient de déposer à l'Assemblée nationale la vérificatrice générale Guylaine Leclerc. Tout comme elle, le SPGQ condamne l'insuffisance de l'encadrement gouvernemental en matière d'attribution de contrats informatiques, lequel draine des sommes colossales en pures pertes.
Les économies potentielles issues d'une meilleure gestion du secteur des ressources informationnelles du Québec peuvent représenter jusqu'à 850 millions $ pour des investissements moyens annuels du gouvernement du Québec dans le domaine des technologies de l'information qui s'élève à environ 3,5 milliards $. De ce montant, près de la moitié est confiée au secteur privé par le biais de divers contrats.
« Les dépassements de coûts nombreux, les fraudes dans certains cas, ont prouvé que le système d'attribution était à revoir. Chaque jour, nos professionnelles et professionnels observent les manquements dans la gestion de ces contrats. L'influence des firmes privées sur les gestionnaires doit cesser afin d'éviter les conflits d'intérêts et de mettre un terme à l'explosion des coûts. En outre, la présence des firmes externes dans les bureaux gouvernementaux devrait être restreinte. Les loups ne peuvent pas être les gardiens de la bergerie », affirme Richard Perron, président du SPGQ.
En juin 2015, le SPGQ avait salué les orientations du plan « Rénover le Québec par les technologies de l'information » dévoilé par le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux. « Ce dernier disait vouloir mettre fin au piquenique de la sous-traitance qui, longtemps, a favorisé les grandes entreprises informatiques privées, notamment en octroyant 1 000 nouveaux postes de fonctionnaires spécialisés en informatique. Nous sommes maintenant à la fin du mois de novembre et, tout comme les négociations dans le secteur public, rien ne bouge, hormis une vaste supercherie qui ne vise qu'à pourvoir les postes vacants », dénonce M. Perron.
Le SPGQ le répète depuis des années : la sous-traitance coûte cher aux contribuables et la réinternalisation - c'est-à-dire la conversion d'emplois de consultants externes en emplois au sein de la fonction publique - est LA solution. « Il est primordial que le gouvernement adopte des politiques d'attraction et de rétention de la main-d'œuvre qui passent par des conditions de travail concurrentielles, sans oublier une politique de formation visant à transmettre les savoir-faire de ses employés expérimentés », soutient le président du SPGQ.
Pour ce qui est des irrégularités constatées par la vérificatrice générale, elles mettent de l'avant le besoin et l'urgence de mieux protéger les divulgateurs d'actes répréhensibles. Le SPGQ réclame une loi depuis de nombreuses années pour protéger les divulgateurs, car aucune mesure du genre n'existe actuellement au sein de la fonction publique. « Comme l'indique le rapport Charbonneau et comme l'appelle de ses vœux depuis longtemps le SPGQ, il est essentiel de mieux protéger les employés de l'État qui osent dénoncer ces situations intenables, parfois au risque d'importantes représailles », observe le président de SPGQ.
« La violence inouïe des mesures d'austérité du gouvernement commence à produire un large ressac au sein de la population. Le gouvernement doit donc en prendre acte et corriger rapidement le tir - notamment celui du cafouillage éhonté de l'attribution des contrats informatiques - entendu qu'il a été élu par la population en vue d'être au service de population, non pas uniquement des entreprises privées et des médecins », conclut M. Perron.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 24 350 experts, dont environ 17 330 dans la fonction publique, 4 520 à Revenu Québec et 2 500 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d'État.
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SOURCE Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ)

Source : Philippe Desjardins, Conseiller à l'information, Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec, 581 995-0762, [email protected]
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