Chantier du CHUM - Le gouvernement libéral va-t-il enfin agir pour assurer la sécurité des travailleurs?
QUÉBEC, le 27 août 2015 /CNW Telbec/ - En réaction à l'augmentation importante des accidents rapportés à la CSST sur le chantier de construction du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), le député de Bourget et porte-parole de l'opposition officielle responsable de la Charte de la langue française, Maka Kotto, et le député de Beauharnois et porte-parole en matière de travail, Guy Leclair, réclament des actions rapides et concrètes de la part du gouvernement libéral afin d'assurer la sécurité des travailleurs et de renforcer la réglementation sur les chantiers.
« Le nombre d'accidents sur le chantier du CHUM a littéralement explosé. On parle de 55 accidents en 2014; c'est 7 fois plus qu'au début des travaux. Je rappelle au ministre du Travail que le 28 avril dernier, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une motion portant sur le Jour commémoratif des personnes décédées ou blessées au travail. Cette motion incluait un amendement proposé par le Parti Québécois afin que le gouvernement du Québec modernise la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Au lieu de s'attarder uniquement à des changements de structures et à des fusions d'organismes, le ministre doit revoir ses priorités; c'est son devoir de protéger la vie et la santé des travailleuses et des travailleurs du Québec, notamment en s'assurant qu'il y a suffisamment d'inspections sur les chantiers », a déclaré le député de Beauharnois.
Il y a un réel problème sur le chantier du CHUM. Rappelons qu'en octobre 2014, un rapport d'enquête de la CSST avait clairement établi que le fait qu'un maître d'œuvre y ait donné des consignes uniquement en anglais avait entraîné l'électrisation d'un travailleur. Questionné sur son inaction dans le dossier en mars dernier, le ministre du Travail, Sam Hamad, avait déclaré qu'il appartenait aux autorités compétentes de sévir. L'OQLF avait alors confirmé que le processus de francisation était trop long et inadapté aux chantiers de construction, qui sont d'une durée limitée et variable. La ministre responsable de la Charte de la langue française, Hélène David, avait donc promis de le revoir.
« En effet, cela fait maintenant près de six mois que la ministre David s'est emmurée dans la torpeur et le silence, alors qu'elle s'était engagée à renforcer l'application de la loi 101 sur les chantiers de construction. Est-ce qu'elle attend un autre événement tragique pour agir? », s'est questionné, inquiet, Maka Kotto.
SOURCE Aile parlementaire du Parti Québécois
Antonine Yaccarini, Directrice adjointe aux relations avec les médias, Aile parlementaire du Parti Québécois, 418 643-2743
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