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Alliance des maisons d'hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale26 juin, 2025, 16:15 ET
MONTRÉAL, le 26 juin 2025 /CNW/ - L'Alliance des maisons d'hébergement de 2e étape et le Regroupement des maisons pour femmes victimes de violence conjugale unissent leurs voix pour dénoncer une situation inacceptable : deux projets de maisons d'hébergement pour femmes victimes de violence conjugale, dont le financement avait été confirmé par la Société Canadienne d'hypothèques et de logement (SCHL), viennent de perdre leur soutien financier.
Les 2 projets visés, pourtant sur le point de démarrer les travaux, se retrouvent pris au piège d'un enchevêtrement bureaucratique. Des demandes contradictoires et irréalistes sont survenues, de la part des différents paliers gouvernementaux. Ils exigent par exemple des plans finaux et des permis de construction… sans fournir les fonds et le temps nécessaires pour permettre leur obtention. Les plans ne peuvent être finalisés sans argent. Les permis ne peuvent être délivrés sans plans. Les documents exigés ne peuvent être complétés sans obtenir des réponses de la Société d'habitation du Québec (SHQ), soumise à d'autres délais et exigences. Cette situation menace concrètement des projets cruciaux qui avaient été confirmés.
Comment exiger des organismes communautaires, déjà à bout de souffle, qu'ils surmontent seuls ces obstacles colossaux ? Comment justifier qu'un engagement de financement puisse être annulé simplement parce que les documents ne sont pas produits en raison des exigences contradictoires de chaque palier de gouvernement, et dans des délais irréalistes?
Cette nouvelle arrive en pleine crise : 7 féminicides en contexte de violence conjugale depuis le début de 2025 et des maisons d'hébergement qui débordent. Rappelons que nous avons demandé au gouvernement du Québec la mise en place d'une cellule de crise nationale - toujours sans réponse. Ce matin encore, un article dans La Presse rapportait les recommandations incontournables du coroner André Cantin (voir l'article complet), notamment financer et ouvrir de nouvelles maisons d'hébergement en violence conjugale.
Les deux projets annulés aujourd'hui ne sont que la pointe de l'iceberg. Trois autres projets de nos membres jugés prioritaires par le gouvernement sont toujours en attente de réponse des bailleurs de fonds. Les chantiers pourraient démarrer rapidement, mais l'incohérence administrative les en empêche. Ce statu quo n'est pas seulement illogique, il est dangereux. De plus, les délais de réponse des bailleurs de fonds vont engendrer une augmentation des coûts des projets.
Nous demandons :
- La réattribution des financements retirés auprès de ces 2 organismes.
- Une réponse rapide des bailleurs de fonds permettant la mise en chantier immédiate des 3 projets en attente.
- La mise en place rapide d'un financement spécifique pour tous projets immobiliers permettant l'hébergement, le soutien et l'accompagnement des femmes, avec ou sans enfants, victimes de violence conjugale tel que demandé en 2023.
- L'instauration sans délai d'un comité pour gérer la crise actuelle en violence conjugale.
Il en va de la sécurité, de la dignité et de la vie des femmes et enfants que nous accompagnons chaque jour.
Parce qu'attendre tue.
SOURCE Alliance des maisons d'hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale

Sources : Alliance des maisons d'hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale post séparation, Mélanie Miranda, Coordonnatrice habitation, (514) 995-4582, [email protected]
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