70 000 travailleuses et travailleurs étrangers temporaires à risque : une clause de droit acquis est nécessaire
QUÉBEC, le 2 déc. 2025 /CNW/ - Présents aujourd'hui à l'Assemblée nationale, le président de l'Union des municipalités du Québec (UMQ) et maire de Mascouche, monsieur Guillaume Tremblay, accompagné de membres du conseil d'administration, ont porté trois messages clairs à propos du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET), un pilier essentiel à la vitalité économique et sociale des régions.
Un portrait clair des réalités régionales
L'UMQ demande que la planification de l'immigration tienne compte des besoins spécifiques des régions. En effet, le 6 novembre dernier, le gouvernement du Québec a dévoilé sa planification pour la période 2026-2029, qui présente des orientations nationales sans aborder les différentes réalités régionales. Par exemple, les pénuries de main-d'œuvre sectorielles, les dynamiques de déclin démographique ou la difficulté à maintenir des services essentiels.
Selon un sondage Léger commandé par l'UMQ, 79 % des personnes répondantes estiment que la planification de l'immigration doit refléter les besoins particuliers des régions.
Une clause de droits acquis pour les travailleuses et travailleurs étrangers temporaires
Il est essentiel que l'ensemble des partis politiques appuient la mise en place d'une clause de droits acquis. Cette mesure est impérative afin d'assurer le maintien des travailleuses et travailleurs étrangers temporaires, qui jouent un rôle indispensable dans le dynamisme économique et social des régions.
Le même sondage Léger démontre que 79 % des répondantes et répondants estiment que les personnes immigrantes déjà en emploi et bien établies devraient pouvoir rester.
Donner au Québec le plein contrôle du PTET
Si le gouvernement du Canada refuse de mettre en place une clause de droits acquis, l'UMQ souhaite que le gouvernement du Québec obtienne la gestion complète du PTET afin de répondre efficacement aux besoins des municipalités et des entreprises. L'UMQ considère qu'une telle solution est nécessaire advenant l'incapacité du gouvernement du Canada à prendre une décision favorable aux régions du Québec.
« Présentement, ce sont 70 000 travailleuses et travailleurs bien intégrés dans nos communautés qui sont à risque de devoir quitter le pays. Ils occupent des postes qui ne peuvent pas être comblés par le marché local. C'est un non-sens. Il faut une clause de droits acquis pour les protéger. Le Programme des travailleurs étrangers temporaires est un pilier essentiel à la vitalité économique et sociale des régions. » a déclaré Guillaume Tremblay, président de l'UMQ et maire de Mascouche.
« La réalité du Québec est différente de celle de la Colombie-Britannique ou de l'Ontario. Une clause de droits acquis est le minimum pour assurer le développement de nos communautés et la croissance de nos entreprises en région. Si le gouvernement du Canada n'est pas en mesure de prendre une décision favorable aux régions du Québec, il faut qu'il donne le plein contrôle au gouvernement du Québec sur le PTET pour qu'il mette en place une clause de droits acquis. » a précisé Marc-Alexandre Brousseau, président du Caucus des cités régionales de l'UMQ et maire de Thetford Mines.
« L'avenir économique et social du Québec repose sur une immigration adaptée aux réalités régionales. Ce sont nos dépanneurs, nos épiceries et nos commerces de proximité qui en dépendent. Les régions risquent de perdre ces services essentiels et leur vitalité socioéconomique s'en trouverait atteinte. » a mentionné Joé Deslauriers, président du Caucus des municipalités locales de l'UMQ et maire de Saint-Donat.
« Dans plusieurs régions comme la Côte-Nord, le Bas-Saint-Laurent ou Chaudière-Appalaches, la réduction des seuils d'immigration temporaire et permanente met en péril la vitalité économique et la capacité à maintenir les services essentiels, par exemple dans le domaine de la santé. On ne peut pas avoir du mur à mur dans l'ensemble des régions du Québec. » a ajouté Mathieu Lapointe, président du Caucus des villes de centralité et maire de Carleton-sur-Mer.
La voix des gouvernements de proximité
Depuis plus de 100 ans, l'UMQ rassemble les gouvernements de proximité de toutes les régions du Québec. Sa mission est d'exercer un leadership fort pour des gouvernements de proximité autonomes et efficaces. Pour plus de détails, consultez le site Web de l'UMQ.
SOURCE Union des municipalités du Québec

Source : Direction des communications, Union des municipalités du Québec; Renseignements : Léa Carrière, Conseillère aux relations avec les médias, T. 514 282-7700, poste 279, [email protected]
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