QUÉBEC, le 13 sept. /CNW Telbec/ - Il y a deux ans, le 13 septembre 2007, était signé l'un des instruments les plus novateurs et les plus encourageants en matière de droit international des droits de l'homme : la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, aspirant à la protection de quelque 370 millions de personnes à travers le monde.
Le Canada
est l'un des trois pays qui, à ce jour, persiste à rejeter ce document. Le Québec, malgré de nombreuses invitations, demeure également silencieux sur cette question. "Comment expliquer que des gouvernements qui se disent champions des droits de l'homme, comme celui du
Canada
et du Québec, refusent encore d'appuyer un document qui reconnaît les droits fondamentaux des peuples autochtones?", s'interroge le Chef de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador (APNQL), Ghislain Picard, qui participait aujourd'hui au Moulin à paroles.
"Le refus du
Canada
de signer la Déclaration est inconcevable", a déclaré le Chef Picard, en précisant que ce document constitue un guide de référence particulièrement utile pour l'interprétation des droits des peuples autochtones et des obligations des États à leur égard. Un tel instrument est également primordial pour la réalisation des engagements de l'État par rapport à la Constitution et à la Charte des droits et libertés. La position des gouvernements canadien et québécois est d'autant plus surprenante qu'à l'heure actuelle, des signes encourageants des États-Unis et de la Nouvelle-Zélande (les deux autres États non signataires) portent à croire que ces pays revoient leur position quant à l'adoption de la Déclaration. "Qu'attend le
Canada
? demande le Chef Picard, et qu'attend le Québec qui, depuis plus de deux ans, se complaît dans un mutisme indécent?"
Des appuis nombreux
Devant l'immobilisme des gouvernements provincial et fédéral, plusieurs organismes québécois ont décidé de se réunir et de former la Coalition des droits des peuples autochtones du Québec visant notamment à faire reconnaître la Déclaration. Déjà, cette Coalition a obtenu l'appui de nombreuses personnalités et organisations de la société civile québécoise. L'APNQL salue cette manifestation d'appui et réitère son soutien à cette initiative dont l'un des principaux objectifs, aujourd'hui, est de recueillir des signatures pour la pétition réclamant l'adoption de la Déclaration par le
Canada
. Cette pétition est disponible en ligne, sur la page d'accueil du site Web de l'APNQL (http://www.apnql-afnql.com). Le communiqué de la Coalition est disponible sur le site Internet d'Amnistie Internationale, section francophone (http://www.amnistie.ca).
À propos de l'APNQL :
L'APNQL est l'organisme régional qui regroupe les Chefs des Premières Nations du Québec et du Labrador.
Renseignements: Alain Garon, agent de communications, APNQL, (418) 842-5020, Cellulaire: (418) 956-5720
Partager cet article