61 % des Québécois affirment que la musique francophone est déjà facile à trouver sur les services de musique en continu, alors que seulement 4 % considèrent que la réglementation de ces services devrait être une priorité gouvernementale.
MONTRÉAL, le 27 nov. 2025 /CNW/ - Un nouveau sondage mené dans l'ensemble du Québec par Léger, la principale firme de recherche indépendante de la province, révèle que les Québécois accordent une grande importance au choix, à l'abordabilité et à la facilité d'accès lorsqu'ils utilisent des services de musique en continu. Les résultats montrent aussi que plusieurs consommateurs se préoccupent des effets potentiels du projet de loi 109, la mesure législative proposée par le gouvernement, qui imposerait de nouvelles obligations aux services de musique en continu opérant au Québec.
Les consommateurs tiennent à pouvoir découvrir la musique à leur façon
Selon le sondage, 66 % des Québécois estiment que le gouvernement ne devrait pas influencer quelle musique est accessible sur les services de musique en continu. Cette opinion est encore plus marquée chez les utilisateurs les plus actifs, soit les adultes de 18 à 34 ans, dont les trois quarts estiment que le gouvernement ne devrait pas influencer le contenu qui est rendu disponible. Pour beaucoup, la liberté de décider ce qu'ils écoutent fait partie intégrante de leur expérience, et 63 % considèrent que c'est l'un des aspects les plus importants des services qu'ils utilisent.
La musique francophone est déjà facile à trouver pour la majorité des Québécois
Les données indiquent également que les Québécois jugent que la musique francophone est déjà facile à repérer. Une majorité, soit 61 %, affirme qu'elle est simple à trouver sur les services de musique en continu. Lorsqu'on leur demande ce que signifie la « découvrabilité de la musique francophone », les répondants citent les outils qu'ils utilisent au quotidien, comme les listes de lecture, les suggestions personnalisées sur la page d'accueil et les fonctions de recherche.
Seulement 20 % des Québécois définissent la « découvrabilité de la musique francophone » comme le fait d'accorder une visibilité égale à la musique francophone et anglophone, ce qui indique que la plupart des consommateurs n'associent pas la découvrabilité à des quotas imposés par le gouvernement.
Les consommateurs s'inquiètent des effets potentiels du projet de loi 109
Même si de nombreux Québécois appuient les efforts visant à promouvoir la culture locale, les données montrent qu'ils sont nombreux à craindre les répercussions du projet de loi 109 sur les coûts et l'accès aux services. Au total, 76 % s'opposeraient à la mesure si elle entraînait une hausse du prix des abonnements, tandis que 65 % s'y opposeraient si des services décidaient de quitter le marché québécois.
Ces enjeux arrivent en tête des préoccupations des consommateurs, aux côtés de la crainte d'une ingérence gouvernementale, d'un accès réduit à la musique anglophone ou internationale, et de la perte des recommandations personnalisées, que plusieurs Québécois considèrent comme essentielles pour découvrir de nouveaux artistes en français comme en anglais.
Notamment, lorsqu'on demande aux répondants d'identifier les principaux enjeux auxquels la province est confrontée, seulement 4 % mentionnent la réglementation des services numériques ou des services de musique en continu, un résultat bon dernier dans une liste dominée par la santé, l'abordabilité et le logement. Cela souligne l'importance d'arrimer toute politique publique aux attentes réelles des consommateurs et d'assurer que les mesures proposées produisent des résultats concrets pour les Québécois.
Le sondage a été mené de façon indépendante par Léger pour le compte de DIMA (Digital Media Association), l'association qui représente les principaux services de musique en continu à l'échelle mondiale.
Commentant les résultats, Graham Davies, président et chef de la direction de DIMA, a déclaré : « Les services de musique en continu sont devenus l'un des moteurs les plus puissants de l'écosystème musical québécois, remplaçant le piratage par la prospérité, retournant 70 % des revenus aux titulaires de droits et aux artistes, et permettant aux créateurs d'ici de rejoindre des millions d'auditeurs au Québec et ailleurs. Ce succès repose sur la liberté de choix des consommateurs, et sur la capacité des services à investir pour soutenir et mettre en valeur les talents francophones et québécois sur la scène mondiale.
« Nous croyons qu'il existe une réelle occasion de travailler avec le gouvernement pour veiller à ce que tout cadre législatif ou réglementaire continue de soutenir les objectifs culturels du Québec, tout en protégeant l'expérience que les consommateurs apprécient ainsi que le modèle qui a permis l'essor de tant d'artistes québécois. Nos membres sont prêts à collaborer de manière constructive pour que les créateurs d'ici puissent continuer de prospérer dans un système qui offre déjà une portée et un élan sans précédent au talent québécois. »
Commentant les résultats, Lisa Covens, vice-présidente principale chez Léger, a affirmé: « Les résultats montrent que les Québécois accordent une réelle importance à la liberté de découvrir de nouveaux artistes et de nouveaux genres lorsqu'ils écoutent de la musique en continu. L'idée que le gouvernement puisse influencer ce qui est disponible ne correspond pas à ce que plusieurs répondants souhaitent. Préserver cette indépendance est essentiel pour que l'expérience d'écoute reste agréable et significative. »
À propos de DIMA
DIMA est la voix de la musique en continu, défendant les innovations numériques qui ont multiplié les possibilités pour les consommateurs et transformé la façon dont les artistes et le public se rejoignent. En représentant les principales entreprises de services de musique en continu dans le monde, DIMA vise à protéger la capacité du public d'accéder au contenu créatif où et quand il le souhaite, et à permettre aux artistes d'élargir leur rayonnement.
À propos du sondage
Ce sondage a été réalisé par Léger, la principale firme indépendante de recherche au Québec, pour le compte de DIMA (Digital Media Association). L'étude a été menée auprès de n=1 016 résidents du Québec âgés de 18 ans et plus, du 24 au 25 octobre 2025, à l'aide du panel en ligne de Léger. Le panel en ligne de Léger compte environ 400 000 membres à l'échelle nationale et affiche un taux de rétention de 90 %. Un redressement statistique a été effectué selon le genre, l'âge, la région, le niveau de scolarité et la langue, à partir des données de Statistique Canada. Un échantillon probabiliste de taille équivalente présenterait une marge d'erreur de plus ou moins 3,1 pour cent, 19 fois sur 20. Les répondants ont répondu à une série de questions sur leurs impressions envers l'écoute de musique en continu, la réglementation gouvernementale et le projet de loi 109.
SOURCE Digital Media Association

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