Transport rémunéré de personnes - Uber refuse de respecter les lois québécoises
QUÉBEC, le 18 févr. 2016 /CNW Telbec/ - Quelques heures après avoir porté plainte contre le directeur d'Uber Québec auprès de la section des crimes économiques de la Sûreté du Québec, le député de Mercier, Amir Khadir, a eu l'occasion de rappeler à Jean-Nicolas Guillemette pourquoi le transporteur devait cesser ses activités illégales.
« Votre activité est illégale, vous le savez. Maintenant, que faut-il d'autre que la demande du Parlement pour arrêter de commettre l'illégalité, pour arrêter d'entrainer et d'encourager d'autres gens à se rendre passibles d'infractions au Code criminel, ce qui est passible d'emprisonnement ?
Irez-vous en prisons à la place des conducteurs qui seraient condamnés à des peines de prison? ", a-t-il demande au directeur d'Uber en commission parlementaire sur l'industrie du transport rémunéré de personnes par automobile, jeudi après-midi à l'Assemblée nationale. Le directeur général d'Uber Québec, Jean-Nicolas Guillemette, n'avait aucune réponse à offrir.
"M. Guillemette feignait de ne pas comprendre le ministre qui lui a demandé ce que ça prenait pour qu'Uber arrête d'opérer dans l'illégalité. Il faut pas mal d'arrogance et de mépris pour la société pour ignorer une demande formelle qui est faite par tous les législateurs qui disent qu'Uber n'a pas le droit de faire ce qu'elle fait », déplore le député de Québec solidaire.
Pour le député solidaire, la cause est maintenant entendue : Uber n'a aucune intention de se conformer aux lois québécoises. « M. Guillemette se moque de tout le monde, des parlementaires, du gouvernement, mais surtout des contribuables. En l'espace de 40 minutes, il a essayé de nous faire avaler qu'il opère pour résoudre la congestion routière, pour atténuer la pollution, pour offrir des bas prix et de l'emploi et qu'il ne sait pas pourquoi son entreprise est devant les tribunaux en France! Un chausson avec ça ? »
Plus tôt jeudi matin, Amir Khadir et quatre chauffeurs-propriétaires de taxi ont chacun déposé une plainte pour fraude à l'escouade des crimes économiques de la Sûreté du Québec en vertu de l'article 380 du Code criminel. « J'ai confiance que la Sûreté du Québec fera diligemment son travail dans ce dossier. Les faits sont limpides : Uber cause des préjudices financiers considérables à des milliers de personnes en raison de ses activités illégales dans le transport rémunéré de personnes au Québec. Uber triche avec la loi, trompe les gens, fraude le fisc et ruine les artisans du Taxi ! Il faut que ça cesse », martèle le député, rappelant qu'Uber est un champion de l'évasion fiscale.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stephanie Guevremont, Attachée de presse - QS, [email protected], 418 473-2579
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