Récupération de produits santé : le Québec progresse, mais les bons gestes tardent English
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Association pour la récupération de produits santé (ARPS)26 juin, 2025, 08:30 ET
MONTRÉAL, le 26 juin 2025 /CNW/ - L'Association pour la récupération de produits santé (ARPS) dévoile aujourd'hui les résultats de son sondage pancanadien 2025 intitulé Étude sur la sensibilisation et les comportements des consommateurs liés à la collecte sécuritaire des produits médicaux, réalisé par la firme Léger, qui évalue les connaissances, attitudes et comportements de la population dans six provinces canadiennes en matière d'élimination sécuritaire des médicaments inutilisés et des objets médicaux piquants, coupants ou tranchants usagés.
« Notre étude compare également les résultats 2025 avec les données obtenues lors des sondages menés en 2021 et 2023. Cependant, pour la première fois, le Québec et le Nouveau-Brunswick figurent dans notre étude comparative. La mise en œuvre récente de notre programme de récupération dans ces deux provinces, en 2024, marque une étape importante vers une sensibilisation nationale cohérente et équitable. Cela nous permet de mieux comprendre les comportements régionaux et d'ajuster nos efforts là où ils auront le plus d'impact », souligne Alain Renard, directeur, Programmes de gestion (Est du Canada), Association pour la récupération de produits santé (ARPS).
Une population informée… mais encore hésitante à passer à l'action
Les données québécoises révèlent un portrait contrasté et des angles morts préoccupants : bien que la population affiche un bon niveau d'information, les gestes concrets ne suivent pas toujours. En effet, 59 % des Québécois disent savoir où rapporter leurs médicaments inutilisés, et 67 % connaissent les points de collecte pour les objets médicaux piquants, coupants ou tranchants, comme les aiguilles ou auto-injecteurs. Cependant, dans la pratique, près de 40 % des citoyens n'adoptent pas les bons comportements.
Au sujet des gestes à poser, 85 % des répondants affirment savoir quoi faire, mais seulement 74 % démontrent une véritable maîtrise des gestes sécuritaires, selon l'analyse de leurs réponses. Les gestes à poser étant, pour les médicaments inutilisés et les objets piquants, coupants ou tranchants usagés, de les rapporter dans un point de collecte.
Les médicaments périmés et non utilisés doivent être vidés dans un sac transparent - en laissant les liquides et les crèmes dans leur contenant d'origine, et les objets piquants, coupants ou tranchants usagés doivent être vidés dans un contenant doté du symbole « infectieux » et du mot biorisque.
Le sondage démontre aussi que certains produits sont particulièrement mal compris, notamment les lotions, les inhalateurs et les produits de santé naturels, alors qu'ils sont largement présents dans les foyers québécois. Parmi les répondants, le sondage révèle que près de 99 % des ménages québécois possèdent des médicaments, incluant des produits sur ordonnance (97 %), des médicaments en vente libre (97 %) et des produits naturels (84 %). De plus, 26 % des foyers détiennent aussi des objets médicaux tranchants.
Enjeux environnementaux et de santé publique : un appel à agir
Les lacunes en matière de récupération ne sont pas sans conséquences. Sur le plan environnemental, les médicaments jetés dans les poubelles ou les toilettes peuvent contaminer les sols, les cours d'eau et la chaîne alimentaire. Selon le sondage, en 2025, 67 % des Québécois reconnaissent ce risque de pollution de l'eau, 58 % la contamination du sol, et 49 % les impacts sur la chaîne alimentaire. Il faut noter que le secteur des soins de santé est responsable d'environ 5 % des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) au Canada1, dont 1 % provient des médicaments.
Sur le plan de la santé publique, les intoxications médicamenteuses accidentelles demeurent une préoccupation majeure. Le Centre antipoison du Québec rapporte en moyenne plus de 50 000 cas d'intoxication potentielle chaque année, dont près de la moitié concernent des médicaments. Les enfants de 0 à 4 ans sont particulièrement vulnérables, les empoisonnements étant la deuxième cause d'hospitalisation dans ce groupe d'âge2,3,4.
Les pharmacies : première source d'information
L'étude révèle que les pharmaciens sont les principaux vecteurs d'information : 67 % des répondants québécois déclarent avoir été informés par leur pharmacie concernant le retour des médicaments, et 79 % en ce qui concerne les objets médicaux piquants, coupants ou tranchants. Ce lien de confiance avec les professionnels de première ligne est central pour assurer la transmission des bonnes pratiques.
Depuis l'implantation de son programme de récupération au Québec en 2024, l'ARPS s'appuie aujourd'hui sur un réseau de plus de 1 580 pharmacies communautaires, représentant 83 % de la couverture provinciale, ainsi que 19 établissements vétérinaires, mais l'ARPS souhaite augmenter ce nombre d'ici la fin de 2025.
L'ARPS met également en œuvre des collaborations avec Services aux Autochtones Canada et des partenaires régionaux dans le Nord-du-Québec, notamment au Nunavik et dans la Baie-James. Des projets logistiques et éducatifs y sont en cours pour assurer un accès équitable à la récupération des produits médicaux inutilisés, notamment par la distribution de contenants sécuritaires et la diffusion d'information traduite dans les radios communautaires.
« Nous sommes heureux de l'implication des pharmacies et des cliniques vétérinaires à travers la province, qui deviennent des alliés essentiels de notre programme. Leur rôle de proximité avec la population est crucial pour transmettre les bons réflexes. Grâce à ce réseau solide et à nos collaborations avec les communautés autochtones, nous pouvons assurer un accès équitable et sécuritaire à la récupération des médicaments inutilisés et des objets médicaux coupants, piquants et tranchants », mentionne Alain Renard.
Les efforts de l'APRS continuent
Dans le cadre de sa campagne 2025, l'ARPS invite la population à adopter des gestes simples, mais essentiels. Les médicaments inutilisés ne doivent jamais être jetés à la poubelle ou dans les toilettes. Les objets médicaux coupants, piquants ou tranchants inutilisés doivent être déposés dans un contenant disponible gratuitement dans les points de collecte.
« Le Québec se démarque positivement, mais il reste des zones grises à éclaircir : trop de confusion persiste sur certains produits, et les risques sont encore sous-estimés. Avec nos campagnes, on veut transformer la connaissance en action. Pour y arriver, nous invitons les pharmacies et les cliniques vétérinaires à amplifier le message. Ensemble, faisons du bon geste la norme -- pour un Québec en meilleure santé », conclut Delphine Lagourgue, présidente et cheffe de la direction de l'ARPS.
Le site https://arpsante.ca/trouver-un-point-de-collecte permet de localiser facilement les points de collecte à travers la province. Ce réseau est gratuit, accessible et conforme à la réglementation québécoise.
À propos de l'ARPS
L'Association pour la récupération de produits santé (ARPS) est un organisme à but non lucratif reconnu comme Organisme de Gestion Reconnu (OGR) par RECYC-QUÉBEC qui gère des programmes gratuits de récupération afin d'éliminer de façon sécuritaire les médicaments inutilisés et les objets médicaux piquants, coupants ou tranchants usagés dans les provinces de l'Ontario, de la Colombie-Britannique (médicaments uniquement), du Manitoba, du Nouveau-Brunswick, du Québec et de l'Île-du-Prince-Édouard. Pour avoir plus d'information, visitez le site Web https://arpsante.ca.
SOURCE Association pour la récupération de produits santé (ARPS)

Pour les médias : Christian Ahuet, Le Cabinet de relations publiques NATIONAL, [email protected], C. : 514 994-7496
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