Mars, Mois de la sensibilisation au cancer colorectal : toujours pas d'échéancier pour un programme de dépistage organisé au Québec English
MONTRÉAL, le 9 mars 2016 /CNW Telbec/- Le Québec est encore la seule province au pays qui n'a pas instauré un programme organisé de dépistage pour le cancer colorectal. Il y a un an, la Société canadienne du cancer (SCC) a profité du mois de mars, Mois de la sensibilisation au cancer colorectal, pour demander au ministre de la Santé, le Dr Gaétan Barrette, de déposer rapidement un échéancier pour la mise en œuvre du Programme québécois de dépistage du cancer colorectal (PQDCCR). Un an plus tard, la réponse se fait toujours attendre.
Le cancer colorectal tue plus que les cancers du sein et de la prostate réunis. C'est en fait le tueur numéro un par cancer chez les non-fumeurs. Un échéancier de la mise en œuvre du PQDCCR permettrait de savoir quand tous les Québécois de 50 à 74 ans à risque moyen pourront passer un test FIT1 tous les deux ans dans le but de diminuer le nombre de décès causés par ce cancer. Le test de dépistage FIT qui est recommandé par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS), se fait sans douleur. Il ne requiert aucune préparation, est très efficace et permet de recueillir soi-même, à la maison, une minuscule quantité de ses selles qui seront analysées en laboratoire. Si le résultat s'avère positif (présence de sang), une coloscopie sera pratiquée pour confirmer ou non la présence d'un cancer colorectal. Des masses précancéreuses (polypes) peuvent du même coup être enlevées pour éviter qu'elles deviennent un cancer à long terme.
« En l'absence d'un programme organisé qui prend en charge les personnes, une ordonnance du médecin est nécessaire pour obtenir un test FIT. Or, selon un sondage commandé par la SCC2, seulement un Québécois sur cinq âgé de 50 à 74 ans a entendu parler de dépistage du cancer colorectal par un professionnel de la santé et près d'une personne sur deux affirme qu'il est improbable qu'elle passe un FIT au cours des deux prochaines années, ce qui constitue la preuve qu'il faut en faire beaucoup plus », affirme Mélanie Champagne, directrice des Questions d'intérêt public à la SCC.
La SCC est convaincue qu'un programme organisé permettrait de sensibiliser la population à l'importance de passer un test de dépistage pour le cancer colorectal. « Tant qu'il n'y aura pas de programme organisé, il sera impossible de s'assurer que les deux millions de personnes admissibles au PQDCCR seront prises en charge au moment opportun. Malgré certaines avancées depuis l'annonce du programme en 2011, l'implantation globale du programme à l'échelle de la province ne s'est pas encore faite, et nous sommes inquiets, déclare Suzanne Dubois, directrice générale de la SCC. Nous demandons au ministre Barrette de déposer un échéancier précis pour contribuer à l'atteinte de l'objectif final : assurer l'accès au dépistage, éviter des traitements éprouvants et sauver plus des vies. »
Entre temps, la SCC invite fortement les Québécois âgés de 50 à 74 ans à discuter de dépistage du cancer colorectal avec un médecin. L'important, c'est de pouvoir intervenir tôt ou avant que le cancer ne se développe, car dépisté tôt, le cancer colorectal a une survie à cinq ans de plus de 90 %, précise la SCC. Les personnes qui ont des questions sur le dépistage ou le cancer colorectal peuvent aussi communiquer par téléphone avec les spécialistes en l'information sur le cancer de la SCC, au 1 888 939-3333 ou consulter cancer.ca.
Chaque jour, la Société canadienne du cancer travaille à sauver plus de vies. Grâce à des milliers de Québécois, donateurs et bénévoles, elle lutte pour prévenir plus de cancers, permettre à nos chercheurs de faire plus de découvertes et aider plus de personnes touchées par la maladie. Sauvons plus de vies.
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1 Test immunochimique de recherche de sang occulte (non visible à l'œil nu) dans les selles.
2 Sondage Web réalisé par Léger du 22 au 25 février 2016 auprès d'un échantillon représentatif de 1005 Québécois, âgés de 18 ans ou plus et pouvant s'exprimer en français ou en anglais. À l'aide des données de Statistique Canada, les résultats ont été pondérés selon le sexe, l'âge, les régions, la langue parlée à la maison, la scolarité et la présence d'enfants dans le ménage afin de rendre l'échantillon représentatif de l'ensemble de la population à l'étude.
SOURCE Société canadienne du cancer

André Beaulieu, conseiller principal, Communication, Société canadienne du cancer, [email protected], Téléphone cellulaire : 514 217-8327; Mélanie Champagne, directrice, Questions d'intérêt public, Société canadienne du cancer, [email protected], Téléphone cellulaire : 514 651-1470
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