Les coupes budgétaires fédérales risquent d'avoir des conséquences réelles pour la population, comme le ralentissement du versement des prestations ou l'affaiblissement des interventions d'urgence English
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Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC)04 nov, 2025, 20:29 ET
OTTAWA, ON, le 4 nov. 2025 /CNW/ - L'Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC) prévient que les coupes budgétaires fédérales annoncées aujourd'hui, qui visent à supprimer plus de 40 000 emplois dans la fonction publique, vont bien au-delà de l'« efficacité » et toucheront des services essentiels sur lesquels compte la population.
Les gens veulent que leur gouvernement dépense judicieusement, et les professionnel•les de la fonction publique sont d'accord. Mais si l'on élimine les fonctionnaires chargés d'inspecter les aliments, de distribuer les prestations sociales, de protéger les données et de surveiller les feux de forêt, on ne réduit pas le gaspillage -- on augmente les risques.
« Les Canadiennes et les Canadiens attendent de l'efficacité, pas de l'érosion », déclare Sean O'Reilly, président de l'Institut. « Derrière chaque coupe se cache un retard de service, une intervention d'urgence plus lente ou un système qui n'est qu'à une défaillance de la crise. Ces réductions ne nous permettent pas de nous alléger; elles nous rendent plus fragiles. »
Les professionnel•les de la fonction publique sont les spécialistes qui protègent nos données, gèrent les situations d'urgence, suivent les épidémies et entretiennent les systèmes que les gens voient rarement, mais dont ils dépendent tous les jours. La diminution de leur capacité n'entraîne pas seulement une réduction de la taille de l'administration, mais aussi une érosion de la résilience du Canada.
« Nous partageons l'objectif d'une fonction publique plus efficace et plus innovante. Mais on ne peut pas faire plus avec moins. Une véritable efficacité signifie des investissements plus intelligents, et non pas la suppression de services », ajoute M. O'Reilly.
Parallèlement, le gouvernement continue d'investir des sommes record dans l'externalisation de travaux à des consultants privés : 26 milliards de dollars sont prévus pour cette seule année, soit le montant le plus élevé jamais enregistré selon ses propres estimations. Bien que le budget prévoie une vague réduction de la sous-traitance, l'IPFPC note que des promesses similaires ont déjà été faites sans résultats concrets. C'est une approche qui ne tient toujours pas la route.
« Il n'est pas efficace de remplacer des fonctionnaires expérimentés par des consultants onéreux qui coûtent 25 % de plus qu'un•e professionnel•le de la fonction publique », poursuit M. O'Reilly. « Si l'objectif est de réaliser des économies, il faut commencer par les milliards versés aux entreprises privées, et non par les inspecteur•rices de la sécurité alimentaire ou les scientifiques de la santé publique. »
Les professionnel•les de la fonction publique savent où se situent les véritables inefficacités : mauvaise planification, systèmes obsolètes, manque de confiance et de consultation avec les spécialistes de la fonction publique, et recours excessif à une externalisation coûteuse.
« Il faut donner aux fonctionnaires les moyens de se moderniser de l'intérieur », conclut Sean O'Reilly. « Laissez les professionnel•les prendre les devants. C'est ainsi que l'on obtient une efficacité réelle, sans réduire les services dont dépend la population. »
L'Institut représente plus de 85 000 professionnel•les du secteur public un peu partout au pays, dont la plupart sont employés par le gouvernement fédéral. Suivez-nous sur Facebook sur X (anciennement connu sous le nom de Twitter) et sur Instagram .
SOURCE Institut professionnel de la fonction publique du Canada (IPFPC)

Source : Johanne Fillion, 613-883-4900 (cellulaire), [email protected]
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