Le point sur les mesures prises par l'Agence canadienne d'inspection des aliments dans une ferme d'autruches de la Colombie-Britannique touchée par l'IAHP English
OTTAWA, ON, le 30 mai 2025 /CNW/ - L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) et les secteurs nationaux de la volaille réagissent à la détection de cas d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) au Canada depuis décembre 2021. L'industrie a beaucoup aidé l'ACIA dans le cadre de l'intervention contre l'IAHP, collaborant avec elle afin de mettre en œuvre des mesures de contrôle et de protéger la santé des animaux.
L'ACIA a pris des mesures pour réduire au minimum le risque de propagation du virus au sein des troupeaux canadiens et chez d'autres animaux. Tous les virus de l'influenza aviaire, en particulier les virus H5 et H7, peuvent infecter les mammifères, y compris les humains. Nos activités de lutte contre la maladie visent à protéger la santé publique et animale, à atténuer les répercussions sur l'industrie avicole nationale et à protéger l'économie canadienne.
L'intervention de l'ACIA à l'égard de l'IAHP chez la volaille domestique repose sur une approche connue sous le nom « d'abattage sanitaire », définie par le Code sanitaire pour les animaux terrestres de l'Organisation mondiale de la santé animale. L'abattage sanitaire est la norme reconnue à l'échelle internationale et un moyen important utilisé pour limiter la propagation de l'IAHP, atténuer les risques pour la santé animale et humaine, et permettre le commerce international. Cette approche comprend des mesures visant à éliminer le virus des lieux contaminés, notamment l'abattage sans cruauté, l'élimination des carcasses et la désinfection des lieux.
Il y a des risques continus pour la santé des animaux et des humains ainsi que pour l'accès du Canada aux marchés extérieurs
Le fait de laisser en vie un élevage de volailles qui a été exposé à l'IAHP revient à maintenir active une source potentielle du virus. Cela augmente le risque de réassortiment ou de mutation du virus, en particulier chez les oiseaux en pâturage libre, qui sont exposés en permanence à la faune.
Le Centre national des maladies animales exotiques de l'ACIA a établi que la souche virale des cas actuels d'IAHP chez ces autruches résulte d'un nouveau réassortiment qui n'a pas été observé ailleurs au Canada. Le génotype D1.3 a été identifié. Ce génotype a été associé à un cas chez un travailleur du secteur de la volaille dans l'Ohio.
De plus, un cas de grippe H5N1 chez l'humain a été signalé en Colombie-Britannique plus tôt cette année. La personne a nécessité des soins intensifs et une hospitalisation prolongée. Il y a également eu un certain nombre de cas chez l'humain aux États-Unis, dont un mortel.
Le commerce international est possible grâce à des mesures comme l'abattage sanitaire et les zones de contrôle primaire, qui permettent au Canada de contenir les éclosions et de respecter les exigences des accords de zonage conclus avec ses partenaires commerciaux, de même qu'à l'industrie avicole canadienne d'exporter les produits provenant des régions exemptes de maladie. L'accès continu aux marchés extérieurs permet de soutenir les familles et les éleveurs de volaille au Canada dont le gagne-pain dépend du maintien de l'accès à ces marchés pour les exportations, qui se chiffrent à 1,75 milliard de dollars.
Situation actuelle à la Universal Ostrich Farm
Universal Ostrich Farm n'a pas coopéré et n'a pas respecté les exigences de la Loi sur la santé des animaux. Elle a notamment omis de signaler à l'ACIA les premiers cas de maladie et de décès et n'a pas respecté les ordonnances de quarantaine. Universal Ostrich Farms a reçu deux procès-verbaux l'avisant de sanctions totalisant 20 000 $.
Les propriétaires de la ferme n'ont pas non plus adopté les mesures de biosécurité appropriées pour atténuer les risques, notamment pour limiter l'accès des oiseaux sauvages aux autruches, pour contrôler l'écoulement d'eau de la zone de quarantaine vers d'autres parties de la ferme ou pour renforcer les clôtures. L'absence de la prise de mesures augmente considérablement le risque de transmission de la maladie et témoigne d'un mépris à l'égard de la conformité réglementaire et des normes en matière de santé animale.
Universal Ostrich Farm n'a pas corroboré ses allégations de recherche scientifique. L'ACIA n'a reçu aucune preuve indiquant que des études étaient menées dans les installations infectées.
Aucun document de recherche fondée sur des caractéristiques génétiques uniques n'a été fourni pendant la révision de la demande d'exemption de l'ordonnance d'élimination ou pendant le processus de contrôle judiciaire. En outre, les installations actuelles de la ferme ne sont pas adaptées aux activités de recherches contrôlées ou aux essais cliniques.
Le 13 mai 2025, la Cour fédérale a rejeté les deux demandes de contrôle judiciaire déposées par la Universal Ostrich Farm. Par ailleurs, l'injonction interlocutoire suspendant la mise en œuvre de l'ordre d'abattage intégral a également été annulée.
À la suite de la décision du tribunal rendue le 13 mai, les propriétaires de la ferme ainsi que des militantes et militants se sont rassemblés dans le but manifeste d'empêcher l'ACIA d'exercer ses activités sur les lieux infectés. Par conséquent, il a été impossible de mener rapidement une intervention adéquate sur les lieux infectés par l'IAHP, ce qui entraîne des risques continus pour la santé des animaux et des humains.
Prochaines étapes de l'ACIA sur les lieux infectés
Étant donné que de nombreux cas de H5N1, confirmés en laboratoire, ont été recensés au sein du troupeau et compte tenu du risque que présente la maladie pour la santé animale et humaine ainsi que pour le commerce, l'ACIA continue de travailler à la planification de l'abattage sans cruauté dans les installations infectées sous la surveillance d'un vétérinaire.
L'ACIA prend très au sérieux la responsabilité de protéger la santé des animaux et de la population canadienne alors qu'elle met en œuvre les mesures de lutte contre les maladies nécessaires pour protéger la santé publique et réduire au minimum les répercussions économiques sur l'industrie avicole du Canada.
Pour obtenir plus de renseignements sur l'intervention continue de l'ACIA au regard de l'IAHP sur les lieux infectés, veuillez consulter notre site Web.
L'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) a une incidence positive sur la vie de tous les Canadiens, et ce, de bien des façons. Tous les jours, les employés de l'ACIA - inspecteurs, vétérinaires, scientifiques et d'autres encore - travaillent assidûment à vérifier que les aliments ne posent pas de risque à la salubrité, à protéger les plantes des ravageurs et des espèces envahissantes, et à réagir aux zoonoses qui pourraient menacer la santé des élevages canadiens et celle des humains. En s'appuyant sur un processus décisionnel axé sur la science et sur une réglementation moderne, l'Agence travaille sans répit afin de garantir l'accès à des aliments salubres et sains au Canada et de soutenir l'accès de nos produits agricoles de haute qualité aux marchés internationaux. Pour en savoir plus, consultez inspection.canada.ca.
SOURCE Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA)

Personnes-ressources: Relations avec les médias, Agence canadienne d'inspection des aliments, 613-773-6600, [email protected]
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