OTTAWA, ON, le 7 juill. 2025 /CNW/ - L'économie canadienne sera de nouveau confrontée à des vents contraires, l'incertitude entourant les politiques commerciales des États-Unis continuant de saper la confiance des entreprises et des consommateurs. C'est ce que révèle une nouvelle étude du Conference Board du Canada. Le PIB devrait augmenter de 1,5 % en 2025.
« L'économie a surpassé les attentes au premier trimestre de 2025, mais cet élan s'essouffle rapidement, affirme Pedro Antunes, économiste en chef au Conference Board du Canada. Les différends commerciaux jettent de l'ombre sur de nombreux secteurs de l'économie et risquent de freiner la croissance jusqu'à la fin de l'année. »
Le marché du logement au Canada demeure soumis à de fortes tensions. La nervosité des acheteurs, l'endettement élevé des ménages, la faible accessibilité à la propriété et le ralentissement de la croissance démographique freinent un marché déjà en perte de vitesse. Les initiatives gouvernementales, y compris la promesse du gouvernement fédéral de créer la nouvelle agence Maisons Canada, apporteront une aide, bien que modeste. Une réduction anticipée d'un quart de point des taux d'intérêt au deuxième semestre devrait apporter un peu de répit supplémentaire.
L'économie américaine est en perte de vitesse. Après deux années de croissance exceptionnelle, elle s'est légèrement contractée au premier trimestre de 2025, une première depuis le début de 2022. La confiance des consommateurs et des entreprises faiblit, le chômage augmente et l'inflation s'accélère sous l'effet des récentes politiques commerciales et migratoires, ce qui pèse sur l'activité économique. La croissance devrait ralentir pour atteindre 1,4 % en 2025, avant de se redresser légèrement à 1,5 % en 2026.
Compte tenu du conflit commercial entre le Canada et les États-Unis, le secteur canadien du commerce s'apprête à traverser une période difficile. Même si les exportateurs canadiens ont en partie réussi à diversifier leurs marchés, ces progrès ne suffisent pas à compenser la baisse marquée des exportations vers leur principal partenaire commercial. Le ralentissement des dépenses des ménages et des entreprises entravera également la croissance des importations.
Le marché du travail au Canada présente des signes de faiblesse. La confiance précaire des entreprises freine les intentions d'embauche, ralentit la création d'emplois et entraîne une hausse du taux de chômage. Les changements apportés par le gouvernement fédéral à la politique d'immigration en 2024 commencent aussi à produire leurs effets, la croissance de l'emploi ayant dépassé celle de la population active au premier trimestre de 2025.
L'investissement des entreprises devrait reculer, les préoccupations entourant la relation commerciale entre le Canada et les États-Unis continuant de freiner les dépenses. Des mesures politiques ciblées visant à rendre le Canada plus attrayant pour les investisseurs pourraient contribuer à stimuler les dépenses d'investissement et apporter un soutien indispensable. Toutefois, l'incertitude persistante dans le domaine des véhicules électriques pèse elle aussi sur les prévisions.
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SOURCE Le Conference Board du Canada

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