Congrès général 2025 de l'UPA : la cohérence et la reconnaissance doivent être au rendez-vous
LONGUEUIL, QC , le 5 déc. 2025 /CNW/ - Sous le thème Unis pour l'avenir, plus de 600 producteurs, observateurs et décideurs des secteurs agricole et forestier du Québec ont participé, en tout ou en partie, au Congrès général 2025 de l'Union des producteurs agricoles (UPA), du 2 au 4 décembre au Centre des congrès de Québec.
« Les productrices et producteurs agricoles et forestiers du Québec sont confiants, malgré les nombreux défis et le contexte économique difficile. La cohérence et la reconnaissance sont toutefois deux conditions essentielles à leur participation au développement économique, territorial et alimentaire du Québec », a déclaré le président général de l'UPA, Martin Caron.
Rappelons que les retombées de l'agriculture et de la transformation alimentaire, au Québec, continuent de se comparer avantageusement aux autres secteurs économiques (plus de 142 000 emplois; PIB de 13,5 G$). À la grandeur du pays, elles sont cinq fois supérieures à l'industrie automobile.
Certaines pratiques commerciales nuisent malheureusement à cet apport exceptionnel. Pensons notamment au balado documentaire Front de bœuf, qui nous rappelle combien il est difficile de trouver du bœuf québécois dans nos épiceries, ou encore aux carottes chinoises en rabais en pleine saison des récoltes au Québec.
Le gouvernement québécois doit lui aussi corriger le tir. Selon le Conseil du trésor, seulement la moitié de la valeur des contrats gouvernementaux est conclue avec des fournisseurs québécois. Il est grand temps de revoir la Stratégie nationale d'achat d'aliments québécois, qui n'impose aucune cible chiffrée aux institutions.
« L'année 2026 sera déterminante en raison, notamment, des négociations commerciales avec les États-Unis et des élections générales. Chaque formation politique doit se positionner au chapitre des priorités identifiées par le milieu », a continué M. Caron.
Pour l'UPA, il est impératif d'investir dans le secteur et de soutenir davantage les productrices et producteurs agricoles et forestiers, la relève, les régions périphériques, l'agriculture de proximité et le secteur biologique. Des solutions concrètes pour refinancer à moindre coût la dette à long terme du secteur agricole sont également requises, tout comme une protection accrue du territoire et des activités agricoles (dont nos érablières en forêt publique).
Il importe aussi de défendre nos priorités agroalimentaires dans les échanges commerciaux, d'appuyer encore plus la diversification de nos marchés d'exportation et d'accélérer le pas en matière d'allègements administratifs et réglementaires.
Allocutions, présentations et résolutions
Les congressistes ont assisté à plusieurs allocutions et présentations de haut calibre, en l'occurrence de Donald Martel, ministre de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, et de Bernard Drainville, ministre de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs. Le dépôt d'un projet de règlement prévoyant notamment une levée partielle du moratoire sur les superficies en culture, en vigueur depuis deux décennies, est une très bonne nouvelle.
Mentionnons aussi celles de Heath MacDonald, ministre de l'Agriculture et de l'Agroalimentaire du Canada, Sophie Chatel, secrétaire parlementaire du ministre et députée de Pontiac--Kitigan Zibi, Pablo Rodriguez, chef du Parti libéral du Québec, Ruba Ghazal, co-porte-parole de Québec solidaire, Paul St-Pierre Plamondon, chef du Parti Québécois, Jill Verwey, première vice-présidente de la Fédération canadienne d'agriculture, et Kim Lévesque-Lizotte, scénariste et autrice.
En plus du rapport des activités 2025, présenté par le directeur général de l'organisation, Charles-Félix Ross, et la directrice générale adjointe, Magali Delomier, les délégués ont profité du Congrès général pour adopter des résolutions sur de nombreux sujets, dont l'entrée en vigueur, en 2027, d'un nouveau régime de cotisation visant une plus grande équité selon les revenus des entreprises, ainsi qu'entre celles qui versent des contributions par l'entremise de leur plan conjoint et celles qui n'en versent pas. Soulignons par ailleurs la tenue d'un événement d'UPA Développement international visant à souligner le 80e anniversaire de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture.
Le Congrès général a également permis de confirmer la réélection de Martin Caron à la présidence générale de l'Union. La deuxième vice-présidente générale de l'organisation, Stéphanie Levasseur, a accédé à la première vice-présidence générale. Le premier vice-président de la Fédération de l'UPA de la Montérégie, Julien Pagé, a été élu à la deuxième vice-présidence générale de l'Union. Tous les trois ont été élus sans opposition.
Les trois dirigeants, ainsi que l'ensemble des congressistes, ont rendu un vibrant hommage à Paul Doyon (président de la Fédération de l'UPA de la Chaudière-Appalaches de 2013 à 2017, deuxième vice-président général de l'Union de 2017 à 2021 et premier vice-président général de 2021 à 2025), qui a mis fin cette semaine à une implication syndicale exceptionnelle, longue de plusieurs décennies. Toute l'organisation lui est infiniment reconnaissante.
Gala et remise de prix
Comme chaque année, le Gala de l'Union a été présenté dans le cadre du Congrès général annuel. Cette soirée souligne l'engagement syndical en plus d'honorer des gens du milieu par la remise de six grands prix : les quatre Prix d'excellence de l'Union selon les catégories Développement, Valorisation, Environnement et Solidarité, le prix Coup de cœur de l'UPA ainsi que celui de la Famille agricole de l'année.
SOURCE Union des producteurs agricoles

Renseignements : Katy Pronovost, Chargée des relations de presse et des réseaux sociaux, [email protected], 579 859-0755
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