Aide sociale - Un projet de loi totalement inacceptable
QUÉBEC, le 10 nov. 2015 /CNW Telbec/ - « Le ministre Hamad s'attaque à la dignité des personnes les plus pauvres au Québec. Le projet de loi 70 qui veut couper les chèques de personnes qui ne participent pas à un parcours d'insertion est le comble de l'indécence et de l'inefficacité. Comment peut-on couper un chèque de 616$ par mois à des personnes qui survivent à peine avec ce maigre montant? Est-on encore au ministère de la solidarité sociale?», s'indigne Françoise David de Québec solidaire en réaction au dépôt du projet de loi 70.
Le ministre Hamad veut forcer les nouveaux demandeurs d'aide sociale à suivre un programme, faute de quoi leur prestation pourra être largement amputée. « Vivre avec moins de 600$ par mois, c'est carrément impossible actuellement au Québec. Oui à l'insertion sociale, oui à l'intégration au travail mais respectons les capacités réelles des gens et aidons-les à régler leurs problèmes! Ça n'est pas en coupant leur chèque et en les plongeant dans la misère qu'on va y arriver », ajoute la députée de Gouin.
Actuellement les mesures d'insertion et d'employabilité sont loin d'être toujours adaptées à la situation des personnes éloignées du marché du travail et les centres locaux d'emplois sont en manque de personnel avec toutes les coupes de postes des dernières années.
« Il est illusoire de rêver d'un accompagnement personnalisé des prestataires dans les conditions actuelles. Ce n'est pas en pénalisant les gens qu'on les aide à réintégrer le marché du travail mais bien en les accompagnant et en leur offrant des mesures volontaires qui les motivent et répondent à leurs besoins. L'immense majorité des gens ne demandent pas mieux que d'intégrer le marché du travail. Pourquoi pénaliser une infime minorité qui a des problèmes à se donner un projet de vie et de travail et a d'abord besoin d'encouragement?», se demande Mme David.
« Le jupon dépasse et nous voyons clairement le choix idéologique du Parti libéral du Québec : subventionner largement les familles de l'élite économique du Québec. À l'inverse, redistribuer la richesse et éliminer la pauvreté, ce n'est pas une option pour le gouvernement actuel. Soyons clairs, seuls les Solidaires le feront! », de conclure Françoise David.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Stéphanie Guévremont, Attachée de presse, Aile parlementaire de Québec solidaire, [email protected], (418) 473-2579
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