MONTRÉAL, le 12 mai 2025 /CNW/ - À la suite des révélations publiées ce matin dans La Presse sur les compressions de 150 millions de dollars imposées aux cégeps, la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) dénonce une décision irresponsable du gouvernement Legault, qui force les établissements collégiaux à faire des choix déchirants.
En refusant de hausser les budgets pour compenser la hausse salariale négociée dans le secteur public, Québec place les directions d'établissements dans une impasse et compromet directement la qualité de vie et de formation des personnes étudiantes. La ministre Déry n'a cessé de répéter que son gouvernement avait fait le « choix » d'investir dans les salaires des personnes employées grâce aux nouvelles conventions collectives ; ce « choix », dans les faits, consiste à forcer les établissements à couper dans leurs services pour payer la facture.
« Le gouvernement pousse les cégeps à couper dans les services, non pas par manque de volonté locale, mais parce qu'il les abandonne financièrement. Ce n'est pas une gestion responsable, c'est un abandon complet de ses responsabilités. Et ce sont les personnes étudiantes qui en paieront le prix, en perdant des ressources essentielles », s'indigne Antoine Dervieux, président de la FECQ.
Après la coupe des bourses Perspective Québec, la fin de l'Observatoire sur la réussite en enseignement supérieur (ORES), des coupes en recherche, l'annulation d'une enquête sur les violences à caractère sexuel, un gel d'embauche et le sous-financement chronique des infrastructures, voilà maintenant que les directions sont poussées à couper dans leurs propres services. « Après des promesses brisées sur la rémunération des stages, des compressions sans fin et un sous-financement chronique, il est difficile de croire que la ministre de l'Enseignement supérieur prend sa mission au sérieux. Tout porte à croire qu'elle a renoncé à défendre le réseau, préférant accompagner sa lente érosion », lance Antoine Dervieux.
La FECQ demande un réinvestissement immédiat pour couvrir les hausses salariales promises et protéger les services aux étudiants. « L'enseignement supérieur ne peut pas continuer à être un terrain d'austérité. La ministre doit cesser de faire l'autruche et commencer à défendre activement le réseau qu'elle est censée représenter. »
À propos
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) représente plus de 70 000 personnes étudiantes provenant de 28 établissements collégiaux répartis sur tout le territoire québécois. Depuis plus de 35 ans, elle contribue à l'amélioration des conditions de vie et d'études de la population étudiante collégiale québécoise en étant la seule organisation à représenter exclusivement leurs intérêts.
SOURCE Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)

INFORMATIONS : Jacob Parisée, attaché de presse, vice-président, (514) 554-0576, [email protected]
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