Une nouvelle étude révèle que les frais d'assurance des bâtiments à charpente de bois sont plus de six fois plus élevés que ceux des bâtiments de béton
Les risques d'incendie et de moisissure plus élevés dans les bâtiments à charpente de bois sont cités comme l'une des raisons principales de l'écart entre les taux d'assurance
OTTAWA, le 23 mars 2016 /CNW/ - Une nouvelle étude, menée par GLOBE Advisors et publiée par le Conseil Canadien du Béton, qui porte sur les frais d'assurance des immeubles résidentiels de hauteur moyenne à charpente de bois et de ceux de béton, révèle un écart important en ce qui a trait aux risques et aux taux d'assurance entre les deux systèmes de construction.
Les données sur lesquelles est fondée l'étude intitulée « Insurance Costs for Mid-Rise Wood Frame and Concrete Residential Buildings » (frais d'assurance des immeubles résidentiels de hauteur moyenne à charpente de bois et de ceux de béton) ont été tirées de publications pertinentes et de consultations avec des courtiers, des assureurs et des gestionnaires immobiliers. Les consultations avec trois assureurs et des données provenant du Conseil canadien du bois (CCB) démontrent que les taux d'assurance risques des constructeurs sont en moyenne de 0,008 $ pour le béton et de 0,053$ pour le bois par tranche mensuelle de 100 $. Pour l'assurance des immeubles à charpente de bois, exclusion faite du taux fourni par le CCB qui était nettement inférieur aux taux indiqués par les assureurs, le taux moyen grimpe jusqu'à 0,06 $, un facteur 7,5 fois plus élevé que pour les immeubles de béton.
L'étude a mis en évidence les quatre principales raisons expliquant ces taux élevés :
- Risque d'incendie plus élevé : Le volet de la protection contre l'incendie de l'assurance habitation est de 7 à 11 fois plus élevé pour les structures en bois que pour celles en béton, compte tenu du risque d'incendie plus grand dû à la combustibilité du bois. Les dommages causés par le feu à une structure de bois peuvent entraîner une perte totale, alors que la perte financière n'est que partielle pour une structure de béton. Seulement 1 % des immeubles en béton sont démolis à la suite d'un incendie, comparativement à 8 % des immeubles à charpente de bois.
- Risque de moisissure considérablement plus élevé : Le contrôle de l'humidité est un processus difficile et coûteux pour les immeubles de hauteur moyenne à charpente de bois, car ils sont plus sujets aux risques de moisissure et de pourriture, ce qui est beaucoup moins le cas des structures de béton. Les dégâts d'eau sont déjà la principale cause des réclamations d'assurance habitation au Canada. Dans les structures de bois, les dommages causés par l'eau ont tendance à se propager plus rapidement et à prendre plus de temps avant d'être détectés que dans celles de béton, ce qui peut avoir un effet sur la salubrité des lieux ou même les rendre inhabitables en raison de la présence généralisée de pourriture et de moisissure. Les problèmes des « copropriétés endommagées par l'eau » en Colombie-Britannique sont bien documentés et bien connus à l'échelle internationale.
- Changements climatiques : Depuis les années 1980, les indemnités versées en lien avec des conditions météorologiques extrêmes ont plus que doublé tous les 5 à 10 ans, et ces conditions sont maintenant une des principales causes des demandes d'indemnisation au titre de l'assurance habitation.
- Difficulté d'obtenir une assurance pour les structures de bois : De nombreuses compagnies d'assurance au Canada sont réticentes à assurer des constructions en bois, ou limitent considérablement leur exposition au risque pour ces structures, pendant la construction et pendant la durée de vie du bâtiment. Les programmes de garantie de constructions neuves sont également très préoccupés concernant les immeubles en copropriété construits en bois. En 2014, en Colombie-Britannique, seulement 8 % des demandes d'indemnisation déposées à la garantie « home warranty » provenant de bâtiments résidentiels de plusieurs unités ont été réglées. Par conséquent, les propriétaires de copropriétés dans des immeubles à charpente de bois supportent un risque financier individuel plus grand, et les données montrent qu'ils peuvent ne pas être couverts par leur garantie habitation.
« Il ressort de l'étude que l'importance du contrôle de l'humidité pendant la construction et pendant la durée de vie de l'immeuble assuré est l'un des points essentiels dans l'établissement des taux d'assurance. Effectivement, l'importance de la gestion de l'humidité pourrait être l'une des conclusions les plus significatives à retenir de cette étude », a déclaré Frank Came, conseiller principal, GLOBE Advisors.
GLOBE Advisors a mené l'étude pour le compte du Conseil Canadien du Béton.
« Nous avons commandé cette étude car nous croyons qu'il est essentiel que les gens soient conscients des implications de la construction d'immeubles de moyenne hauteur à charpente de bois en ce qui a trait à la sécurité publique, aux budgets municipaux, à l'exposition au risque des propriétaires de logements et à la responsabilité des entrepreneurs », a précisé Chris Conway, président, Conseil Canadien du Béton. « L'étude de GLOBE Advisors démontre la nécessité de faire une analyse comparative précise des coûts totaux du cycle de vie des structures de bois et de celles de béton, prenant en considération non seulement l'évolution des technologies et les coûts liés aux matériaux de construction, mais aussi les coûts à long terme lié à l'exploitation, l'entretien et le déclassement des bâtiments. Compte tenu des coûts élevés déjà associés à la construction et à l'exploitation des structures résidentielles de moyenne hauteur, un effort concerté doit être mis en œuvre pour mieux faire connaître les facteurs qui influencent la tarification des assurances. »
Téléchargez le résumé et la version intégrale de l'étude (en anglais).
GLOBE Advisors
GLOBE Advisors, filiale de la GLOBE Foundation, organisation sans but lucratif établie à Vancouver, a été créée pour répondre à la demande croissante de services d'experts-conseils pour des projets précis. GLOBE Advisors dispose de réseaux élargis et d'une vaste expérience dans les domaines de la gestion de projets internationaux, du développement de partenariats, des services-conseils et des études de marché.
Le Conseil Canadien du Béton
Le Conseil Canadien du Béton est un regroupement d'associations nationales et provinciales rassemblant des représentants des secteurs canadiens du ciment et du béton. La mission du Conseil est de promouvoir le leadership de l'industrie dans le domaine de la construction durable et de mettre de l'avant la valeur sociale, environnementale et économique du béton, des produits du béton et des solutions en béton au Canada.
SOURCE Conseil Canadien du Béton
Frank Came, conseiller principal, GLOBE Advisors, 1 800 274-6097, poste 707, [email protected]; Lyse Teasdale, présidente, Communications, Conseil Canadien du Béton, directrice, Communications, Association Canadienne du Ciment, 613 236-9471, poste 211, [email protected]
Partager cet article