SHERBROOKE, QC, le 23 oct. /CNW Telbec/ - Une coalition sous l'égide du Regroupement québécois contre les OGM (RQcOGM) et du Réseau canadien d'action sur les biotechnologies (CBAN) dénonce l'approbation, par l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) d'une nouvelle variété de maïs génétiquement modifié destiné à la consommation humaine et animale. En effet, le SmartStax, un nouvel OGM de Monsanto et Dow AgroSciences, a été approuvé sans aucune évaluation de ses effets potentiels sur la santé humaine. La coalition demande le retrait de cette autorisation et un moratoire sur toute nouvelle approbation d'ici à ce que soit établie, de façon indépendante, la rigueur et la transparence des processus d'évaluation des OGM de l'ACIA et de Santé
La coalition dénonce le concept "d'équivalence substantielle" qui sert d'assise à l'approbation des nouveaux aliments génétiquement modifiés. Dans le cas du SmartStax, qui combine huit gènes modifiés, l'ACIA semble avoir conclut à cette équivalence du simple fait que chacun des gènes a déjà été évalué séparément dans d'autres plantes où il avait été introduit. Or, selon la coalition, la combinaison de huit gènes peut provoquer de nouveaux effets qui diffèrent de ceux produits par chacun des gènes individuellement. La coalition pointe également du doigt le fait que l'ACIA et Santé
Le chercheur Peter Andrée, politologue de l'Université Carleton et expert international en réglementation des technologies agricoles du vivant, a tenu à s'associer à cette dénonciation par une déclaration dans laquelle il mentionne notamment que "le cas du SmartStax démontre des lacunes fondamentales dans le système de règlementation canadien des organismes génétiquement modifiés: Santé
Aux yeux du RqcOGM et du CBAN, le refus par le gouvernement fédéral d'imposer l'étiquetage obligatoire des aliments contenant des OGM donne l'impression qu'il est de connivence avec l'industrie des biotechnologies. Si les autorités réglementaires n'avaient rien à cacher à la population au sujet des OGM, si elles étaient sûres de l'absence de danger pour la santé et pour l'environnement, le gouvernement se plierait à la demande, maintes fois répétée de la part des consommateurs, en imposant l'étiquetage des OGM. Il s'agit d'un droit fondamental qui demeure bafoué à ce jour au Canada: celui de savoir et de pouvoir choisir ce que l'on mange.
En complément sur Internet: un texte explicatif sur les enjeux entourant le SMARTSTAX, une déclaration du chercheur Peter Andrée de l'Université Carleton, une lettre à la Ministre de la Santé ainsi qu'une lettre de réponse de l'ACIA aux questions posées par le RQcOGM. http://consommateur.qc.ca/union.
Renseignements: Renseignements: Mylène Bergeron, Nature Québec, (418) 648-2104 p 2074; Charles Tanguay, Union des consommateurs, (514) 743-0419; André Nault, AmiEs de la Terre de Sherbrooke, (819) 562-4413; Stéphane Groleau, AmiEs de la Terre de Québec, (418) 524-2744; Denis Falardeau, ACEF de Québec, (418) 522-1568, cel.: (418) 999-0925; Lucy Sharratt, CBAN, (613) 241-2267 p.6; Greenpeace
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