Vente de la raffinerie de Montréal-Est - Le Syndicat est extrêmement inquiet
de l'attitude de Shell
MONTRÉAL-EST, le 17 juin /CNW Telbec/ - Comme l'a déclaré le président de la Section locale 121 du Syndicat des communications, de l'énergie et du papier (SCEP-FTQ), M. Jean-Claude Rocheleau : "Nous sommes extrêmement inquiets de la façon dont Shell se comporte, particulièrement depuis le dépôt hier d'une deuxième offre d'achat par une entreprise sérieuse et crédible dans le domaine de l'énergie. Non seulement Shell n'a pas indiqué son intention de considérer cette offre, qui selon les informations que nous avons, devrait correspondre à ses attentes, mais au contraire les messages qu'elle envoie aux employés et à la communauté nous font douter de sa bonne foi à négocier la vente de la raffinerie, et ce, contrairement à ses engagements antérieurs."
Le Syndicat a pris acte en début de semaine du communiqué de Shell annonçant qu'elle mettait fin au processus de vente sans trop s'en émouvoir, puisqu'il n'y avait pas encore d'offre bonifiée sur la table. Cependant, depuis le dépôt d'une deuxième offre par un grand du raffinage, Shell déploie des moyens considérables pour tuer l'espoir des travailleurs et même pour empêcher le syndicat et le comité Fortier d'agir et de poursuivre son mandat visant à favoriser la vente de la raffinerie.
"En effet, depuis quelques jours, bon nombre de signaux en provenance de la direction locale de Shell nous portent à croire que l'entreprise n'a plus l'intention de vendre la raffinerie, a poursuivi le président du Syndicat. Par exemple, le directeur général multiplie les rencontres avec des petits groupes de travailleurs pour leur indiquer que l'écart entre l'offre déposée et la valeur qu'aurait un éventuel terminal pour Shell est si considérable qu'aucun règlement ne sera possible. De plus, une avocate de Shell a fait parvenir hier une lettre à tous les membres du comité Fortier réclamant le démantèlement du comité. Finalement, les équipements du département des huiles lubrifiantes et la chaudière 13 qui ne sont plus en opération n'ont aucunement été protégés, ce qui fait qu'ils seront inutilisables pour un éventuel acheteur dans quelques jours, si rien n'est fait."
Face à l'attitude très virulente de l'entreprise qui s'oppose avec force à tout effort visant à faciliter la vente de la raffinerie, le Syndicat ne peut que demander aux gouvernements de prendre tous les moyens à leur disposition pour s'assurer que Shell tiendra parole face à l'engagement qu'elle a pris envers la communauté en février dernier de considérer toute offre d'achat de la raffinerie sérieuse, présentée par un acheteur sérieux et crédible.
"Selon ce que nous en savons, l'offre bonifiée de cette semaine correspond aux paramètres de Shell et il faut s'assurer qu'elle la considérera, il en va de la sauvegarde des 800 emplois directs, de la survie de l'industrie pétrochimique et de la vie économique de l'Est de Montréal," a conclu M. Rocheleau.
Renseignements: Renseignements: Catherine Escojido, 514 927-8807; Sources: Syndicat des travailleurs de Shell, section locale 121 du SCEP-FTQ
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