Une étude de Pollara, commandée par l'ACIFA, révèle de graves lacunes concernant la connaissance et la confiance relatives à la protection, et met en évidence les possibilités pour le secteur d'offrir de meilleurs services aux familles en situation de vulnérabilité financière.
TORONTO, le 18 nov. 2025 /CNW/ - La moitié des détenteurs canadiens d'un prêt hypothécaire ne pourraient pas maintenir leur mode de vie pendant plus de six mois sans leur revenu principal. Cette conclusion ressort d'une étude novatrice, publiée aujourd'hui, et réalisée par Pollara à la demande de l'Association canadienne des institutions financières en assurance (ACIFA). L'étude détaillée sur la segmentation en assurance protection de crédit (APC) a compris un sondage auprès de plus de 3 000 Canadiens. Elle révèle un stress financier généralisé ainsi que des lacunes préoccupantes quant à la confiance envers la protection, même chez les personnes qui bénéficient déjà d'une couverture d'assurance.
Cette étude, la première au Canada à définir les segments comportementaux parmi les clients actuels et potentiels d'APC, a révélé que 44 % des détenteurs de prêts hypothécaires déclarent que la situation économique actuelle nuit à leurs finances personnelles, tandis que 57 % craignent de perdre leur emploi au cours des 12 prochains mois. Un détail peut-être plus inquiétant encore : 50 % déclarent qu'ils éprouveraient de graves difficultés à payer leurs factures si leur principal soutien financier ne pouvait plus travailler.
La crise de confiance
Malgré le fait que de nombreux Canadiens détiennent une assurance, peu ont confiance dans leurs filets de sécurité actuels. L'étude a révélé que 35 % des répondants ne savent pas combien de temps leur police d'assurance vie durerait en cas de besoin, tandis que seulement 38 % se disent confiants de pouvoir rembourser leur prêt hypothécaire si le principal soutien financier perdait son revenu. Les experts soulignent que, même parmi les répondants qui estiment disposer d'une assurance vie suffisante (73 %), cette confiance semble reposer davantage sur des émotions que sur des données factuelles.
« Cette étude révèle une contradiction troublante : les Canadiens savent qu'ils sont vulnérables, mais un grand nombre d'entre eux restent sous-assurés ou incertains quant à la protection dont ils bénéficient. Seulement 38 % des répondants se disent sûrs de pouvoir rembourser leur prêt hypothécaire si le principal soutien financier perdait son revenu, et plus du tiers ne savent même pas combien de temps leur assurance vie durerait », a déclaré Keith Martin, directeur général de l'ACIFA. « En raison du niveau d'endettement moyen très élevé des ménages, ces angles morts exposent les familles à des risques au pire moment possible. Le défi pour notre secteur ne consiste pas seulement à fournir des assurances, mais aussi à faire en sorte que les Canadiens comprennent la protection qui leur est offerte et y accordent leur confiance. »
Occasion auprès de deux segments principaux
La recherche a permis de définir cinq segments distincts de consommateurs. Parmi ces segments, deux se démarquent par leur besoin accru de protection et de soutien.
- Les « planificateurs confiants » (26 % des détenteurs de prêts hypothécaires/MCH) : malgré une situation financière robuste, les personnes de ce segment reconnaissent la valeur de l'APC comme moyen de protéger les actifs, et 45 % sont susceptibles de souscrire ou de renouveler une assurance.
- Les « réalistes anxieux » (25 % des détenteurs de prêts hypothécaires/MCH) : les personnes de ce segment éprouvent des difficultés liées à l'abordabilité, mais sont celles qui bénéficieraient le plus d'une protection. Ainsi, 27 % d'entre elles sont susceptibles de souscrire ou de renouveler une assurance malgré leurs contraintes financières.
Ensemble, ces deux segments représentent 46 % des détenteurs de prêts hypothécaires et révèlent des lacunes évidentes en matière de confiance et de couverture, qui rendent de nombreuses familles vulnérables sur le plan financier.
L'abordabilité et la confiance restent des obstacles
L'étude révèle que même parmi les détenteurs actuels d'une APC, les inquiétudes persistent. En effet, seulement 30 % de ces personnes estiment que ce produit offre un bon rapport qualité-prix, et seulement 29 % le trouvent abordable ou lui font davantage confiance qu'aux autres types d'assurance. Parmi les non-détenteurs, en ce qui concerne les raisons de ne pas détenir d'APC, 41 % citent les coûts, tandis que 40 % indiquent qu'ils n'en voient pas l'utilité.
Les lacunes en matière de communication limitent également la capacité des consommateurs à prendre des décisions éclairées. Seulement 39 % des non-détenteurs se souviennent avoir été informés de l'option d'APC, tandis que de 24 % à 32 % des non-détenteurs ne connaissent pas suffisamment le produit pour en évaluer les caractéristiques de base.
Écarts concernant la protection contre la perte d'emploi
Si certains détenteurs de prêts hypothécaires et de MCH (respectivement 29 % et 22 %) ont souscrit une APC, d'importantes lacunes subsistent, notamment en matière de protection contre la perte d'emploi. Dans le cas des APC pour prêts hypothécaires, seulement 66 % comprennent une couverture en cas de perte d'emploi, tandis que 94 % comprennent une couverture en cas de décès. L'écart est particulièrement marqué chez les plus de 40 ans, puisque seulement 48 % à 54 % d'entre eux bénéficient d'une protection contre la perte d'emploi, comparativement à 79 % à 95 % chez les moins de 40 ans.
Les institutions financières sont déterminantes
La plupart des Canadiens découvrent l'assurance protection de crédit auprès des banques et des coopératives de crédit (67 %), et plus de la moitié des souscriptions (53 %) sont effectuées à ces endroits. Cependant, l'étude a révélé que 48 % des non-détenteurs avaient été dissuadés par des professionnels des finances de souscrire une APC, ce qui souligne que les consommateurs peuvent recevoir des messages contradictoires et ont besoin d'un meilleur accompagnement pour faire des choix éclairés.
Priorité à la prise de décision
Les Canadiens sont le plus susceptibles de se renseigner sur les options de protection lorsqu'ils éprouvent des difficultés financières. Près de la moitié (44 %) des répondants ont déclaré qu'ils envisageraient de souscrire une APC si leurs factures devenaient difficiles à gérer, tandis que d'autres ont cité l'incertitude économique, l'augmentation du coût de la vie, et les événements majeurs de la vie comme des moments où l'assurance semble la plus pertinente.
« Cette recherche fournit au secteur de l'APC une feuille de route pour mieux répondre aux besoins des Canadiens vulnérables sur le plan financier », a poursuivi M. Martin. « Nous avons la possibilité de combler
les lacunes en matière de communication et de démontrer la valeur des assurances, surtout pendant les périodes de transition de la vie et les moments de stress économique, lorsque les familles ont le plus besoin de protection. »
À propos de l'étude
L'étude sur la segmentation en APC de Pollara a été menée en juillet 2025 auprès d'un échantillon représentatif de plus de 3 000 détenteurs canadiens de prêts hypothécaires et de MCH. Cette étude a permis de définir cinq segments distincts de consommateurs et d'analyser leur vulnérabilité financière, leurs besoins en matière de protection, leurs comportements en matière de souscription, et leur attitude envers l'assurance protection de crédit.
Au sujet de l'ACIFA
L'Association canadienne des institutions financières en assurance (ACIFA) est une association sectorielle à but non lucratif qui se consacre au développement d'un marché de l'assurance ouvert et flexible. L'ACIFA croit que les consommateurs sont mieux servis lorsqu'ils ont un choix significatif dans l'achat de produits et services d'assurance. Les 14 membres de l'ACIFA sont notamment les branches d'assurance des principales institutions financières du Canada - BMO Assurance, Assurance CIBC, Desjardins Assurances, Banque Nationale Assurances, RBC Assurances, Assurance Scotia et TD Assurance ainsi que les principaux acteurs de l'industrie : Assurant, Assurance-vie Canada, Banque Canadian Tire, Chubb du Canada Compagnie d'assurances, CUMIS Services Incorporated, Manuvie (La Compagnie d'Assurance-Vie Manufacturers), et Securian Canada.
SOURCE CAFII

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