Un professionnel de la santé prévient que des milliers de personnes pourraient mourir du fait de l'interruption des programmes de lutte contre le VPH par la COVID-19 English
LONDRES, 3 mars 2021 /CNW/ - Dans le cadre de la Journée mondiale de sensibilisation au virus du papillome humain (VPH), l'International Papillomavirus Society (IPVS) exhorte les femmes à ne pas manquer leurs rendez-vous retardés de dépistage du cancer du col de l'utérus et appelle à la reprise de tous les services interrompus, car des milliers de femmes ne reçoivent toujours pas les soins essentiels contre le VPH, ce qui a des conséquences mortelles. L'IPVS appelle également à l'équité en matière d'accès à la vaccination à l'échelle mondiale.
Une femme meurt du cancer du col de l'utérus toutes les deux minutes, mais le VPH est un virus qui peut être vaincu si les services sont déployés et livrés. Dans les pays à revenu plus élevé, les dépistages du col sont passés de 70 % à entre 30 % et 40 %. De plus, 32 % des femmes sont peu susceptibles de se présenter à leur rendez-vous en raison des craintes suscitées par la COVID-19.
L'IPVS invite le public à « poser des questions sur le VPH », à s'adresser aux politiciens locaux et aux professionnels de la santé et à consulter l'information disponible sur le site www.askabouthpv.org.
86 % des cancers du col de l'utérus surviennent dans des pays en développement où la situation est encore plus grave. En Afrique subsaharienne, où le taux de cancer du col est le plus élevé au monde, moins de 5 % des femmes admissibles ont accès au dépistage.
La professeure Margaret Stanley, présidente de l'IPVS, déclare : « Il est inconcevable qu'il y ait une telle inégalité dans le déploiement de soins médicaux cruciaux et peu coûteux. Actuellement, de jeunes femmes manquent des rendez-vous essentiels, ce qui pourrait s'avérer mortel pour elles. Plus de 350 000 personnes meurent chaque année de maladies liées au VPH. La prévention et le traitement précoces sont essentiels - le monde doit faire sa part. »
L'IPVS organise une table ronde de haut niveau le 4 mars à 15 h (TUC), à laquelle participeront la Dre Princess Notembe Simelela de l'OMS ainsi que d'autres éminents conférenciers, afin de définir de quelle manière nous pouvons accélérer les progrès dans la lutte contre le VPH à l'ère de la COVID-19.Le public et les médias sont invités à participer.
On détecte de l'ADN du VPH dans la région génitale chez environ 20 % des hommes, et le nombre de cas augmente chaque année, ce qui entraîne la mort des suites de cancers de l'anus, du pénis et de la gorge. Le dépistage et le traitement de ces cancers ne sont pas disponibles à grande échelle.
Le Dr Joel Palefsky, président de la campagne de sensibilisation au VPH et expert du cancer lié au VPH chez les hommes, a déclaré : « L'accent a été mis à juste titre sur le cancer du col de l'utérus, la principale cause de décès chez les femmes en raison de cancer liés au VPH. Cependant, les cancers de l'anus et de la gorge sont de plus en plus courants, et les hommes atteints du VIH ou présentant une immunosuppression sont particulièrement à risque. Nous devons dissiper les préjugés. »
Remarque à l'intention des médias :
Sources (en anglais) : Professeur Gordon Wishart, médecin en chef, Check4Cancer Check4cancer.com, Eliminating cervical cancer in the COVID-19 era | Nature CancerDelayed Cancer Screening--A Second Look (ehrn.org)
SOURCE International Papillomavirus Society

PERSONNE-RESSOURCE : Sarah Baldwin, [email protected], +44(0) 7776 211518
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