ACCESS offre au gouvernement de l'Ontario l'occasion concrète de suivre l'exemple donné par le reste du Canada en vue d'améliorer l'accès des patients à la chirurgie de la cataracte, de réduire les temps d'attente et d'augmenter la capacité hospitalière dans l'ensemble de la province
TORONTO, le 26 nov. 2025 /CNW/ - À travers le Canada, des partenariats entre des hôpitaux et des centres chirurgicaux communautaires (CSF) agréés permettent aux patients ayant besoin d'une opération de la cataracte d'être pris en charge rapidement, tout en réduisant les listes d'attente et en renforçant la capacité du système de santé.
Cependant, l'Ontario accuse un retard par rapport au reste du pays. Son gouvernement peut agir dès maintenant pour améliorer les soins aux patients, réduire les temps d'attente et augmenter la capacité hospitalière pour d'autres chirurgies plus invasives que la chirurgie de la cataracte.
Alors que le gouvernement de l'Ontario cherche des moyens d'améliorer l'accès à la chirurgie et l'efficacité du système de santé, l'élargissement du rôle des CSF offre une occasion concrète de participer à la mise en œuvre d'une solution éprouvée.
Face à l'allongement des délais d'attente pour la chirurgie de la cataracte prise en charge par le régime public en Ontario, de nombreux patients choisissent de payer de leur poche des frais élevés pour accéder rapidement aux soins. En développant des partenariats avec des CSF régionaux, l'Ontario peut s'assurer que ces interventions continuent à être financées par le système public et permettre à l'ensemble de sa population d'accéder à des soins en temps opportun, sans assumer de fardeau financier. Grâce à cette collaboration, les hôpitaux peuvent également gérer efficacement les pressions budgétaires, tout en augmentant leur capacité chirurgicale et en garantissant à leurs patients un accès rapide à des soins de grande qualité.
Selon le Dr Mark Cohen, ophtalmologiste et cofondateur du réseau ACCESS, « au Québec et au Nouveau-Brunswick, les hôpitaux et les centres chirurgicaux communautaires locaux travaillent main dans la main pour proposer des opérations de la cataracte financées par le système public de manière sûre, efficace et sans qu'il y ait de frais supplémentaires pour les patients. Nous croyons que l'Ontario a la possibilité de s'appuyer sur ces modèles éprouvés pour réduire ses temps d'attente et améliorer les soins aux patients ».
Cette approche s'inscrit dans le lancement de l'Association canadienne des centres et des normes de chirurgie oculaire (ACCESS), un nouveau réseau national de centres chirurgicaux communautaires qui préconise un accès rapide, une efficacité accrue et des solutions collaboratives pour renforcer le système de santé au Canada.
ACCESS invite le gouvernement de l'Ontario et ses partenaires du système de santé à envisager les mesures suivantes pour accroître la capacité du réseau ainsi que l'accès des patients :
- Élargir l'octroi de permis pour des centres chirurgicaux communautaires dans l'ensemble de la province
- Prioriser la capacité chirurgicale en ophtalmologie dans les futurs investissements en infrastructures
- Assurer une transparence complète dans la communication des temps d'attente au niveau des municipalités et des chirurgiens
« À l'heure actuelle, on demande aux hôpitaux de trouver des solutions créatives et de faire des gains d'efficacité », de dire le Dr Cohen. « À ce titre, les centres chirurgicaux communautaires constituent une façon concrète et rentable d'accroître la capacité et de libérer du temps dans les salles d'opération hospitalières. Avec une bonne surveillance, une validation adéquate des compétences et une continuité efficace des soins, ces centres peuvent réduire les listes d'attente chirurgicales, rétablir la capacité et offrir un accès rapide et équitable aux patients dans les régions où les hôpitaux sont surchargés ».
CONTEXTE
Les opérations de la cataracte réalisées en milieu hospitalier peuvent coûter jusqu'à deux fois plus cher que celles effectuées dans des centres ambulatoires. La réorientation de 100 000 cas vers ces centres pourrait permettre à l'Ontario d'économiser jusqu'à 50 millions de dollars par an, tout en libérant 7 000 journées de salles d'opération et des ressources pour des chirurgies plus urgentes ou invasives. Cette réorientation réduirait également la pression exercée sur les équipes hospitalières, notamment sur le personnel infirmier, les anesthésiologistes et les autres spécialistes, qui sont déjà en nombre insuffisant.
Actuellement, seuls six CSF en Ontario sont autorisés à pratiquer des opérations de la cataracte financées par le régime public, en partenariat avec des hôpitaux, alors que la province compte plus de 40 CSF entièrement opérationnels et disposant du personnel nécessaire. Ces centres disposent de l'équipement nécessaire pour réaliser jusqu'à 200 000 interventions par an.
À Kitchener-Waterloo, un partenariat entre le Waterloo Regional Health Network (Réseau régional de santé de Waterloo) et un CSF régional a permis aux patients en attente d'une chirurgie de la cataracte d'accéder à des soins en temps opportun et en toute sécurité. Selon les responsables du réseau, « au cours des quatre dernières années, cette collaboration a permis d'accroître les capacités et de réduire les temps d'attente, tout en garantissant aux patients des soins rapides, de haute qualité et équitables, et en réservant les lits et le personnel hospitaliers aux cas complexes. Ce modèle de partenariat favorise un accès sans obstacle à des chirurgies de la cataracte sécuritaires et de grande qualité pour tous les patients de notre communauté ».
« Lorsque nous nous mettons à travailler ensemble », de dire Dr Rich Weinstein, ophtalmologiste à l'hôpital St. Mary's de Kitchener, en Ontario, « notre système de santé fonctionne de manière optimale. En élargissant les partenariats et en utilisant les capacités déjà existantes au sein des communautés, nous parvenons à offrir des soins plus rapidement et plus efficacement que jamais, ce qui profite aux patients, aux fournisseurs et à l'ensemble du système ».
Dr Davin Johnson, professeur adjoint à l'Université Queen's et ophtalmologiste affilié au Kingston Health Sciences Centre (KHSC), a souligné comment des partenariats similaires entre hôpitaux et CSF ont renforcé l'offre de soins dans la région. « Au sein de notre centre, le Kingston Health Sciences Centre (KHSC), les perturbations des blocs opératoires liées à la COVID ont entraîné une augmentation massive des listes d'attente chirurgicales. Dès 2020, le KHSC a établi un partenariat avec un CSF à Kingston, transférant le financement vers ce CSF tout en maintenant un contrôle hospitalier. Ce programme se poursuit depuis, avec plus de 2 000 interventions réalisées chaque année. »
À propos des centres chirurgicaux communautaires (CSF)
Les centres chirurgicaux communautaires (CSF) sont des établissements entièrement agréés, spécialement conçus à cet effet et dirigés par des médecins propriétaires. Ils proposent un modèle éprouvé, sûr et efficace pour réaliser des interventions, comme la chirurgie de la cataracte. Les CSF forment leur propre personnel, ce qui permet aux hôpitaux de consacrer leurs ressources aux interventions particulièrement complexes, comme les chirurgies cardiaques et orthopédiques. Il est important de noter que les CSF doivent respecter les mêmes cadres d'agrément, de réglementation et de qualité que les hôpitaux.
À propos d'ACCESS
ACCESS (accesseye.org/fr) est un réseau canadien d'établissements de chirurgie oculaire (aussi appelés « centres chirurgicaux communautaires », ou CSF, un acronyme dérivé du nom anglais) détenus et exploités par des chirurgiens oculaires. L'organisation se consacre à la promotion de l'excellence, de l'accessibilité et de l'innovation en chirurgie oculaire. ACCESS prône l'établissement de normes fondées sur des données probantes, l'amélioration des résultats des patients et une collaboration à l'échelle du système de santé canadien pour renforcer ce dernier.
FAITS SAILLANTS SUR LA CHIRURGIE DE LA CATARACTE EN ONTARIO ET LES CSF
- Environ un patient sur six décide de payer sa chirurgie de sa poche, car les délais d'attente pour les soins chirurgicaux oculaires en Ontario sont beaucoup trop longs.
- Chaque année, 180 000 chirurgies de la cataracte sont réalisées en Ontario, dont 150 000 en milieu hospitalier. Laissant ainsi 30 000 chirurgies sans financement pour les frais de salle de chirurgie.
- L'Ontario compte environ 40 cliniques de chirurgie oculaire agréées et spécialement conçues à cet effet, où il serait possible de réaliser des opérations de la cataracte financées par l'Assurance-santé de l'Ontario dès aujourd'hui.
- Actuellement, seules six de ces cliniques détiennent un permis de CSF en Ontario et peuvent réaliser des chirurgies de la cataracte financées par le régime public, en partenariat avec des hôpitaux.
- Si l'Ontario accordait aujourd'hui un permis à l'ensemble des 40 cliniques, celles-ci pourraient réaliser jusqu'à 200 000 interventions par an, libérant ainsi 7 000 journées en salle d'opération et trois infirmières par chirurgie.
- Chaque salle d'opération hospitalière peut servir à réaliser environ 14 opérations de la cataracte par jour. Si 100 000 de ces opérations (soit les deux tiers des interventions réalisées en milieu hospitalier) étaient transférées dans les communautés, 7 000 journées complètes en salle d'opération seraient libérées.
- Alléger la pression sur les infrastructures hospitalières permettrait également de libérer du personnel, car deux infirmières, un anesthésiste et une infirmière en salle de réveil sont nécessaires pour réaliser des opérations en milieu hospitalier.
- À titre comparatif, les hôpitaux pratiquent quatre chirurgies de la hanche et du genou par jour. Cela représente un total annuel de 28 000 interventions en misant uniquement sur les ressources actuelles.
SOURCE ACCESS

Personne-ressource pour les médias : Patrick Manfred, directeur général d'ACCESS, [email protected]
Partager cet article